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28 mai 2014

Et après

Bon, je ne vais pas trop m’attarder sur le résultat des élections européennes de dimanche dernier. Je n’ai pas particulièrement suivi la campagne qui a été minimaliste (manque d’intérêt des média pour le sujet), tardive (limite concentrée sur les 15 derniers jours) et franchement dominée par les voix  eurosceptiques. Je n’ai pas vu le débat entre les prétendants à la Présidence de la Commission européenne. Il n’était même pas retransmis sur les chaines publiques. Dommage. Mais bon, ça n’aurait rien changé à un résultat qu’on savait mauvais pour les partis de gouvernements.

Je suis des dernières sorties de Hollande et de Valls. La posture, tout aussi politique que celle de leurs adversaires, du « nous gardons le cap malgré tout » ne me choque pas. Personne ne s’attendait à ce que le gouvernement change de fusil d’épaule. Ce qui me gène c’est l’absence de perspectives pour la suite. On veut baisser l’imposition des ménages et des entreprises sans aucune réforme de structure de notre système fiscal et de financement de la protection sociale. On veut tailler la carte territoriale sans amorcer la moindre réflexion sur la démocratie locale et l’organisation des pouvoirs publics sur nos territoires divers et variés.

C’est certain que faire sortir 600 000 ménages de l’impôt sur les revenus (et par cascade de la TH) a un impact concret pour ces ménages modestes, tout comme la baisse et/ou suppression de certaines cotisations sociales sur le salaire ou les finances d’une petite entreprise. Ne le négligeons pas. Mais j’enrage de ces reculades et atermoiements de la gauche (face au « ras le bol fiscal » et aux réac de « manif pour tous »). Le gauche est bien silencieuse, voir même trop sur la défensive, sur les questions de la pauvreté, la formation initiale et professionnelle, l’organisation de la santé, de l’économie sociale et solidaire…  

Des mesures ont été adoptées sur ces sujets ces deux dernières années mais ça manque parfois d’envergure, et entre le vote d’une loi et sa concrétisation dans le vie courante, il y a parfois un sérieux décalage… préjudiciable aux bénéficiaires ou supposés comme tel. Des réformes d’envergure, systémiques, concrètes et recherchant un peu de simplification… voilà à quoi s’atteler la majorité pour les années à venir. Elle n’en récoltera peut être pas le fruit électoral mais le pays en bénéficiera tôt ou tard.

23:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)