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07 février 2008

« Just friend »

C’est le titre d’une comédie romantique américaine pour jeunes adultes que j’ai regardé un soir. Le film raconte l’histoire de Chris et Jemie, les deux meilleurs amis au monde depuis l’enfance.

Lors de la soirée de fin des années lycées, Chris, adolescent un peu obèse, entend déclarer ses sentiments à celle qui a toujours aimé mais qui ne le voit que comme un ami.

Bien sur ça se passe mal et Chris quitte la soirée précipitamment sous les rires moqueurs de ses anciens compagnons de classe. Dix années passent et Chris s’est métamorphosé en beau gosse lancé dans les affaires, multipliant les conquêtes amoureuses.

Puis il repasse par hasard dans sa ville natale et recroise Jemie. Le temps les a séparés, ils ont changés. Mais Chris retrouve ses sentiments pour Jemie et entend bien aller jusqu'au bout cette fois.

Rien de très exceptionnel comme film. Tout juste bon à vous changer les idées. Et pourtant...

Le lendemain, assis dans le bus le regard perdu, mon esprit vagabonde. En sautant sur des mots ici ou là, anodins, les pensées se succèdent aspirées comme dans un tourbillon. Puis mon esprit se fixe sur quelque chose. Un visage. Il m'est familier. C'est le visage d'une belle jeune femme.

Nous nous étions rencontrés à la maternelle par l'intermédiaire de nos sœurs ainées, qui avaient déjà donné l'occasion à nos parents de faire connaissance. Elle était mon "amoureuse" sans que je sache alors bien ce que cela signifiait. Longtemps après dans ces mémorables repas d'amis, à coups de "ma belle fille" et "mon gendre", nos parents continuez de nous charrier à ce sujet. Nous étions les éternels "fiancés"...

Nous étions surtout de bons amis. Je me souviens encore de là fois où nous nous étions cachés sous mon lit pour échapper aux parents qui sifflaient la fin de la soirée. Je voulais qu'elle reste. Nous voulions toujours continuer à jouer. Avec son frère handicapé, nous formions le trio infernal. Et portant il me fallait toujours jouer subtilement sur les égos, notamment celui du grand frère qui me voulait toujours que pour lui pour jouer. Mais lorsque coulaient les larmes, trop souvent celles de la demoiselle, un bon "total recall" au petit salon réconciliait tout le monde. Combien de fois avons nous vu ce film ! (1) Je crois que mon goût de la SF vient de là :)

Et puis un jour il m'a fallu déménager à l'autre bout de la France (2). Mes quelques vacances dans les Landes ou leurs venus dans la nord (pour un gars du sud ça veut dire au delà de Lyon lol) nous a permis de conserver notre belle amitié. Nous avions tant de fous rires. J'avais le don de la faire rire, moi "el pallaso". Je me souviens d'un été spécial films d'horreurs, nous passions alors nos journées à visionner des Screams, des Souviens toi l'été dernier etc.

Je ressens comme un pincement au cœur en écrivant ces lignes. Elle était ma meilleure amie, je l'aimais beaucoup. Le temps, la distance... et la mort d'un être qui nous était cher, son frère, nous a peu à peu séparés. La dernière fois que je l'ai vue nous nous sommes à peine échangés quelques mots. Nous sommes devenus des étrangers. Je lui ait téléphoné une fois mais les silences trop nombreux et trop pesants m'ont dissuadés de le refaire. C'est par nos mères que j'arrive encore à avoir de ses nouvelles, notamment lors de notre séjour respectif en Espagne, elle au Pays Basque, moi en Catalogne.

Au plaisir des souvenirs d'enfance succède le regret des mots et des écrits. Je lui ais écrit des choses affreuses, motivé par le désespoir que je ressentais face à notre éloignement. Loin d'arranger la chose, ça a tout précipité.

Aujourd'hui j'ai appris qu'elle passait maintenant des concours, dont un sur Toulouse, pour intégrer une école qui prépare au métier d'aides aux handicapés. Enfin je crois. Si d'aventure elle réussissait et acceptait Toulouse, il était peut être question qu'elle vienne s'installer chez moi. La maison est grande et il y a de la place. Mais ça c'est la version des parents, la miss envisage plutôt un studio au centre ville.

Nous verrons bien. Je lui souhaite tout le bonheur de monde et tous les succès possibles... peut être un jour nous croiserons-nous à nouveau... peut être pas.

(1) Quelques années après, dans nos derniers contacts, elle m'avait envoyé un sms lors de la rediffusion du film à la télé.

(2) L'école avait organisé une fête pour mon départ. Au moment de danser, alors que mon amie était avec quelqu'un et moi avec ma copine, nous nous sommes échangés un long sourire tout le long du slow.

Commentaires

ton texte me renvoie a un autre plus personnel
face a un ressenti semblable(j'avais la vingtaine)
j'ai pris ma hache
et j'ai coupé tous les liens
toutes les amarres
j'ai juste entendu :"mais tu es fou"
dans mon dos
car je ne me suis plus retourné

la liberté commence par une solitude
et un espoir..........

Écrit par : Buzz l'eclair | 07 février 2008

Quelle étrange sensation quand on s'aperçoit qu'on n'a plus rien à se dire...

Écrit par : Laurent | 07 février 2008

Attention,tu es jeune, ne viellis pas trop vite! ;-))
Les amourettes de jeunesse ne s'éclipsent jamais. Elles reviennent au son du passé!
Ah, nostalgie,nostalgie !

Écrit par : den | 07 février 2008

Je tiens quand même à vous rassurer, au cas où, que je ne vis pas le regard fixé sur le rétroviseur.

Seulement il m'arrive de temps à autre de penser à tel ou tel épisode de mon enfance ou mon adolescence. Et j'ai alors envie d'écrire ces pensées sur "papier".

Écrit par : Pablo | 08 février 2008

Buzz,

Tu n'as jamais recroisé tes anciens compagnons si je puis dire ? As-tu éprouvé des regrets ?

Écrit par : Pablo | 08 février 2008

La vie est une croisée de chemins, je l'ai déjà écrit. Enfin c'est ainsi que je perçois les choses.

Et pour moi, hormis la mort où la maladie mentale, rien n'est jamais définitif. Et les croisées de chemins en perpétuelle réarrangement. Hache ou pas.

Chaque être évolue sur son chemin et trace sa route. Il peut ainsi parfois éviter certaine croisée qui pourtant existe. certain appel le libre arbitre dans un arbre du destin ... ;-)

La question des regrets, n'est pas une bonne question à mon sens, dès lors que tu admet que le passé est une chose acquise sur laquelle on ne peut plus rien. Mais la question de que fais-je aujourd'hui, des conséquences de ce passé, peut être pertinente il me semble.

Bon voilà, c'était mon quart d'heure philosophique du jour ... :-))

Écrit par : Quidam LAMBDA | 08 février 2008

Je sais bien que les regrets ne servent à rien, en avoir ou pas ne change rien à ce qu'on a pu faire ou dire hier et qui nous a amené où on en est aujourd'hui. Mais là aussi, le coeur a ses raisons que la raison ignore ;-)

Reste comme tu l'as dit ce qu'on décide de faire (pour) demain.

Le passé est le passé, et on ne se refait pas. Tous les chemins empruntés jusqu'ici ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui, avec mes 2,3 qualités et ma montagne de défauts comme on dit.

Il m'arrive parfois de me demander ce que je serai devenu si je n'étais parti des Landes. Mais très vite je m'aperçois que je n'aurai pas rencontré d'autres personnes tout aussi importante à mes yeux, et vécu d'autres expériences qui ont forgés mon caractère et ma personnalité.

Écrit par : Pablo | 08 février 2008

no regrets
des anciens compagnons rencontrés :pas d'emotion particuliere
c'est derriere.

comme le dit Quid rien n'est irreversible
regarde Mac Cain
donné mort il y a 35 ans
donné mort politiquement il y a un an.......

Écrit par : Buzz l'eclair | 08 février 2008

j'ai rencontré un de mes ex il n'y a pas longtemps avec lequel beaucoup de souvenirs bons et mauvais ont dansé la farandole ... ha parler du passé.Les sentiments évoluent aussi avec le temps, aujourd'hui on est amis, c'est la vie un petit brin de nostalgie une tombée de nuit et hop c'est à nouveau l'aurore. Des fois je me demande si les sentiments amoureux c'est si important ... si parfois on ne tente pas de masquer la dérision de nos vies par quelques illusions. d'autres ou je me dis que c'est génétique et hormonal... et apres en général on me répond que je suis aigrie :-)))

Écrit par : catherine | 08 février 2008

J'ai une bonne nouvelle pour toi Pablo : tu es trop honnête et sensible pour être un jour élu président ^_^
Quant à moi je n'ai pas le courage d'un buzz et suis tres maladroit dans le maniement de la hache ^_^

Écrit par : Tom | 09 février 2008

Ah mais Tom, le "métier" politique m'attire autant qu'il me répulse.

Si comme le disait François Mitterrand, la principale qualité du politique doit être l'indifférence, je ne suis pas fait pour ça.

Mais travailler au côté du politique, pourquoi pas.

Enfin je dis ça mais bon... ^^

Écrit par : Pablo | 09 février 2008

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