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25 février 2008

Elections générales en Espagne

Jeudi dernier a commencé en Espagne la campagne offici-elle de deux semaines pour les élections générales (i.e législatives) du 9 mars prochain.

Je trouve incroyable de voir à quel point la presse française, en matière de question internationale, est tellement concentrée sur les primaires américaines qu'elle en oublie ce qui se passe de l'autre côté des Pyrénées. Quel contraste avec la presse espagnole, du moins son principal quotidien El Pais, qui parle assez souvent des affaires françaises !

Pour avoir vécu 6 mois en Espagne et ainsi étudié la politique espagnole, je trouve que le système politique espagnol est tout ce qui a de plus original (bien que proche du modèle britannique). J'y reviendrai plus en détail dans les jours qui viennent. J'avoue que ça me tient à cœur.

Un des enjeux de cette élection est de savoir si la majorité socialiste sortante, menée par le Président du Gouvernement José Luis Zapatero, sera reconduite (et si oui, dans quelle proportion) ou sanctionnée alors au profit de la droite, dirigée par Mariano Rajoy.

Bien que je ne sois pas électeur espagnol et tout en sachant certaines limites de la gestion socialiste des 4 dernières années, je n'hésite pas à dire que "Yo tambien estoy con Zapatero". Ces élections me tiennent d'autant plus à cœur que j'avais (presque) l'occasion, en tant que militant socialiste, d'aller faire campagne sur Madrid avec d'autres jeunes socialistes européens.

Ce soir à 20h30 sur les chaines espagnoles, aura lieu le premier débat télévisé entre les deux principaux candidats. Le second se fera dans une semaine me semble-t-il.

 

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José Luis Rodrigues Zapatero y Mariano Rajoy

D'un point de vue historique ce sera la deuxième grand face à face télévisé opposant le président du conseil et son premier opposant. Aux Etats Unis lors des primaires comme aux élections présidentielles, le débat télévisé confrontant les principaux candidats est une pratique assez naturelle. En France, c'est devenu une coutume depuis 1974 pour l'entre deux tours des élections présidentielles, à l'exception de 2002 pour les raisons que l'on sait.

Or en Espagne, le précédent grand débat télévisé (et le premier de l'Espagne démocratique) s'est tenu en 1993. Le socialiste Felipe Gonzalez était alors président du gouvernement (i.e Premier Ministre, le Chef d'Etat étant le roi Juan Carlos 1er) et postulait pour un 4ème mandat. Son concurrent était alors José Maria Aznar, el bigote pour reprendre l'expression de ma mère, chef du Parti Populaire qu'il a contribué à moderniser et "recentrer". L'Espagne connaissait alors une double crise: économique d'abord avec la récession provoquée par une série d'attaques spéculatives contre les monnaies européennes, et de confiance politique ensuite, puisque éclataient les premières affaires de corruption. Le charismatique Felipe Gonzalez se lançait en campagne donné perdant. Les deux débats télévisés lui permirent, du moins on le dit, de l'emporter au final.

Aussi 3 ans plus tard lorsque Felipe Gonzales provoqua des élections anticipées, il proposa un nouveau duel télévisé. Mais Aznar, se souvenant du précédent exercice, refusa net. Et en 1996, le Parti Populaire l'emporta après 14 ans d'opposition. Par la suite, "los "populares" Aznar puis Rajoy (le successeur d'Aznar après ses deux mandats consécutifs) refusèrent toute confrontation télévisuelle: en 2000 contre le socialiste Joaquim Almunia, et en 2004 contre Zapatero.

Commentaires

Salut Pablo.
J'ai vu une partie de leur débat sur la chaine publique "senat" j'avoue ne pas avoir apprécié le type de droite, vraiment nul!
Zapatéro s'avère être un mec bien!
Les gens de droite,une tache de l'espèce humaine, 50% de taches, cela fait tout de même beaucoup;-))

Écrit par : den | 04 mars 2008

Rajolle, comme le prononce les français, est un condensé de Sarkozy (dont il a copié le contrat d'intégration pour les immigrés) et d'Aznar, son mentor.

La droite française est déjà pas terrible, alors l'espagnole...

Écrit par : Pablo | 06 mars 2008

Sûr que prendre sarko comme modèle, c'est un peu se tirer une balle dans le pied ... :-)

Écrit par : Quidam LAMBDA | 06 mars 2008

En même temps, le PP et le RPR-UMP c'est un vieux couple.

Aznar s'est inspiré du RPR pour moderniser le PP, puis Juppé s'est inspiré d'Aznar pour créer l'UMP, et enfin Aznar et Rajoy s'inspirent de Sarkozy pour réformer le PP...

Écrit par : Pablo | 06 mars 2008

Les commentaires sont fermés.