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10 juin 2011

L’austérité, oui mais jusqu’où ?

Cela fait un peu plus d’un an que l’Europe, sous la menace d’une crise des finances publiques, s’est engagée sur des politiques d’austérité, refermant par la même occasion la parenthèse des plans de relance de 2008 et 2009.

Tout cela a commencé avec la Grèce et l’Irlande qui, confrontés à des difficultés de refinancement sur les marchés, se sont résolus à appliquer des plans d’ajustement budgétaire et engager des réformes structurelles, en échange d’un soutien financier du FMI, de la BCE et des Etats-membres de l’UE.

La crainte de se retrouver dans la situation des Grecs et des Irlandais a poussé bien des Etats à s’engager à redresser leurs comptes publics, largement dégradés par la crise. C’est le cas de l’Espagne et du Portugal (avril 2010), de la Grande-Bretagne (juin 2010) et de la France (septembre 2010).

Malgré la mise en œuvre dès l’an dernier d’un plan d’ajustement de grande ampleur, la Grèce est invitée à redoubler d’efforts. De nouvelles mesures d’austérité viennent d’être adoptées (lien). Quant au nouveau gouvernement du Portugal, il promet d’aller au delà des préconisations du FMI et de la Commission (lien).

Vu les faibles perspectives de croissance pour la zone euro et l’impact récessif de la réduction des dépenses publiques lorsque ni la consommation, ni l’investissement privé, ni les exportations ne peuvent soutenir la croissance, le risque est grand que ces pays ne soient pas en mesure de remplir leurs engagements.

Autant dire qu’on risque de se retrouver dans la même situation dans quelques mois : crise de confiance des marchés, demandes d’aides supplémentaires, nouveaux plans d’ajustement exigés. Sauf que le nombre de pays en difficultés risque d’augmenter, et les moyens de les aider risquent de manquer.

Jusqu’où irons-nous dans l’austérité ? Autant la situation économique et financière de la Grèce justifie l’effort de redressement et certaines réformes structurelles, autant l’effort demandé doit rester raisonnable, c'est-à-dire lié aux capacités de l’économie réelle du pays. Or, ici on hypothèque l’avenir collectif du pays en coupant certaines dépenses (éducation, santé, recherche).

Le problème de la Grèce et du Portugal, on parle moins de l’Irlande, va bien au-delà des problèmes d’économie parallèle ou du fait de vivre au dessus de ses moyens. C’est bien la spécialisation économique intra-zone-euro et l’articulation entre politique monétaire et politiques budgétaires des Etats-membres qui pose problème.

Enfin, gardons-nous bien de juger avec condescendance les Grecs, les Portugais ou quelconque pays dans une situation similaire, car la situation financière de la France ne nous met pas à l’abri d’un ajustement budgétaire plus sévère à l’avenir. Sans parler du fait que la contrainte budgétaire qui pèse sur les Etats-Unis laisse entrevoir de sombres perspectives pour l'économie mondiale.

19:37 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : europe, économie

Commentaires

salut pablo.
l'austérité est souvent percut comme un tres gros mot par les classe populaire car elle se fait souvent a leur détriment.
Par contre un retour a l'équilibre des comptes est bien entendu une priorité de gouvernance pour moi.
Le problème c'est que les économies posible touche surtout.. "les clientèle électorales" des partis de gouvernants .
Tout le monde s'accroche coute que coute a son pouvoir d'achat , alor qu' entre ceux qui ne peuvent pas subvenir a leur dépensse élémentaire et ceux qui gagnent plus que la moyenne nationnale ce n'est vraiement pas la meme chose.
La moindre des chose d'un gouvernement qui se voudrait social c'est de faire de l'augmentation de revenu des classes dévavorisé une priorité absolu.
claude

Écrit par : papounet | 12 juin 2011

On est d'accord que les classes populaires supportent d'avantage, proportionnellement à leurs revenus, le poids de l'austérité que les classes moyennes et supérieures, mais je te garantie que l'austérité n'est bien vue de personne.

Pourquoi, à ton avis, le discours écologiste a du mal à passer dans l'électorat ? Les gens ne sont tout simplement pas prêt à faire une cure d'austérité, aussi écologique soit elle. En gros, l'austérité c'est bien quand c'est pour les autres.

Quant à l'équilibre des comptes, autant je défend la dépense publique et le recours momentané au déficit, autant il est clair qu'un Etat ne peut pas être éternellement en déficit.

Sur ce point, je trouve que la philosophie générale du projet socialiste est bonne : relancer la croissance par des mesures ciblées tout en s'engageant vers un redressement des comptes publics.

Écrit par : Pablo | 12 juin 2011

Entièrement d'accord l'austérité n'est agréable pour personne , mais ce n'est pas pour ça qu'il faut en oublier le sens des priorité et de hypocritement continuer à ponctionner porportionnellement plus les classes défavorisées que les classes moyennes , car éléctoralement moins coûteux.
Ce raisonnement est quand même à la base du dernier rapport de terra nova , qui fait passer l'obligation de gagner électoralement , devant la justice social la plus élémentaire.
Il y a pour moi une deuxième solution qui est de réfléchir , de , comment faire accepter une augmentaion d'impôts ou du moins une pause dans l'augmentation du pouvoir d'achat par les classes moyenne et élevées.
Grosso modo a partir d'une certain niveau financier (à définir) on peut vivre mieux avec moins tout en gaspillant moins d'énergie focile et de gadgets en tout genre .
Mine de rien cet état d'esprit semble progresser chez les bobo et parmis certaine clientelle traditionnelle de l'UMP (profféssion libéral) , suffit de surfer dessus pour le PS.
à méditer ...
claude

Écrit par : papounet | 13 juin 2011

Je n'ai pas lu les rapports de terra nova dont tu parles.

Participes-tu à la primaire écologique ? As-tu suivi les 3 débats ?

http://primairedelecologie.fr/les-debats-en-video/

Écrit par : Pablo | 16 juin 2011

salut pablo
Le rapport de terre nova dont je fait référence c'est toujourS le meme :"gauche , qu'elle stratégie électoral pour 2012."
Bien sur terra nova ce défend de "lacher "les classe populaire mais persiste et signe sur "l'abandon" de la classe ouvriere.
Cette tendance dans les milieux intello n'est pas d'hier , un fosé d'incomphéension semble se creuser entre le ps et les classe ouviere.
Pour moi c'est une révolution au ps , car meme si les ouvrier et les classes défavorisé ne sont pas majoritaire en france leurs situation est celle qui faut le plus amélioré , cet objectif semblais etre un socle idéologique pour un parti qui se dit...SOCIALISTE.
Cela ne semble plus le cas , pas parceque le sort des ouvriers c'est amélioré mais tout simplement parceque des gens a terre nova et ailleur au ps pense qu'ils votent mal , tres mal.
pourtant en 2007 a un meting de Royal a coté de l'usine citroen à rennes , la plupart des ouvriers état là , parfois en bleu de travail et ils portait beaucoup d'espoir en la victoire...socialiste.
Quand a la primaire chez les vert , c'est toujours aussi le bordel d'organisation chez eux , l'imformation de comment se déroule la primaire n'est pas arrivé j'usqu'a moi.
poutant sympathisant déclaré et actif depuis toujours je n'est meme pas reçu d'invitation à voter et poutant j'était pres a le faire.
tant pis pour eux (lol)
claude

Écrit par : Papounet | 16 juin 2011

Les commentaires sont fermés.