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20 juillet 2011

Destination Vide

science-fiction, frank herbertL’œuvre littéraire de Frank Herbert ne se résume pas à l’incroyable saga de Dune, dont j’ai plusieurs fois fait mention sur ce blog. Il est en effet l’auteur d’une autre saga, intitulée « Le Programme conscience », qu’il a initiée seul avec Destination Vide et qu’il a continuée et finalisée, dans trois autres ouvrages, avec Bill Ransom.

Transportant des milliers d’humains mis sous cryogène, le vaisseau spatial Terra est en route pour Tau Ceti, une planète située dans une autre galaxie. Mais les cerveaux humains incorporés à l’ordinateur de bord et chargés d’assurer le voyage, lâchent les uns après les autres.

Livrés à eux-mêmes, quatre astronautes – Bickel le capitaine, Timberlake l’ingénieur, Flatterie le psychiatre-aumônier, Prudence la médecin – n’ont pas d’autre choix que de construire une intelligence artificielle, une conscience, pour assurer le voyage censé durer 400 ans.

En réalité toutes les anomalies de l’astronef ont été prévues par Hempstead et ses hommes qui supervisent depuis la Lune, le Programme conscience. Aucun retour sur Terre n’est possible. Et sans l’intelligence artificielle, le voyage sera de courte durée (problèmes de vivres et d’espérance de vie).

Voilà les quatre astronautes dérivant dans le vide, « la substance brute à partir de laquelle on peut tout créer ». Entre discussions scientifiques et techniques pour créer l’intelligence artificielle et débats métaphysiques sur la notion et les risques d’une conscience artificielle indépendante, ils doivent œuvrer pour leur survie.

Destination vide est une sorte de huis clos spatial. La lecture du roman est rendu difficile par la surabondance des raisonnements, termes et concepts scientifiques et techniques. C’est typiquement de la « hard science fiction ». L’intérêt du livre réside dans le débat métaphysique et moral qui entoure le projet d’une I.A consciente et indépendante à laquelle on délaisse sa liberté, et qu’anime le psychiatre-aumônier entre les personnages.

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