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04 février 2012

Epargne et endettement au niveau international.

C’est le sujet d’économie d’un concours que j’ai passé en janvier dernier. Il ne fut pas évident à traiter car ce n’est pas du tout un sujet classique. Déjà parce qu’il introduit une perspective internationale alors qu’on est souvent concentré, actualité immédiate oblige, sur les problèmes européens. Ensuite parce qu’il faut trouver un équilibre entre éléments théoriques, associés aux concepts d’épargne et d’endettement, et situations empiriques.

Au final j’ai fini ma composition à l’arrach. J’ai perdu trop de temps à faire un plan cohérent, embrouillé que j’étais par tous les éléments (théoriques et factuels) que j’avais mis au brouillon. J’ai fait le choix d’une composition plus factuelle que théorique. Les propos ci-dessous sont une reconstitution de ma composition sur la base de mon brouillon.

 

1. Depuis les années 80 l’endettement a été au cœur du modèle de croissance des pays développés, compensé par l’excès d’épargne des pays émergents.

Après la crise des années 70, les pays développés enregistrent une inflation à deux chiffres (liée à la facture énergétique et à la spirale prix-salaire-prix). Les entreprises doivent faire face à la concurrence internationale, avec l’ouverture croissante et généralisée des échanges internationaux.

S’ensuit dans les années 80 des mesures de modération salariale (désindexation des salaires sur l’évolution des prix), une tendance à la substitution du capital au travail et à la délocalisation d’activités (permet de contenir les coûts, s’installer dans les économies dynamiques). Partage de la valeur ajoutée défavorable au travail.

La libéralisation des marchés financiers (via la dérèglementation et la dérégulation) permet d’alléger la contrainte financière pensant sur les Etats et de soutenir (via le développement du crédit) la consommation des ménages. Hausse de l’endettement public et privé des pays développés. Aux USA le taux d’épargne devient négatif à partir du milieu des années 90.

L’endettement des pays développés est compensé par l’épargne des pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique, les quatre dragons, les bébés tigres). Ils bénéficient d’une croissance que repose sur le dynamisme des exportations (via le coût de main d’œuvre bon marché) et de l’investissement (via les entreprises et capitaux extérieurs).

2. Pour éviter le risque d’une crise des dettes souveraines un rééquilibrage s’impose, centré sur la réduction des déficits publics et des déséquilibres extérieurs.

La crise financière de 2008 a touché l’ensemble de l’économie réelle. Les Etats se sont alors endetter pour soutenir l’activité économique : plan de soutien bancaire (garantie et recapitalisation), plan de relance (sectoriels ou global) et stabilisateurs automatiques (l’activité diminue => hausse des dépenses d’intervention et baisse des recettes fiscales).

L’endettement public devient préoccupant : le stock important de dette initial de certains Etat (Grèce, France), le niveau des spreads (écart des taux) et des primes de risque augmente les intérêts demandés aux Etats (donc le coût de l’emprunt), et avec l’affaiblissement de la croissance, l’endettement devient quasi-automatique (rapport entre taux de croissance et taux d’intérêt).

Problème de déficit public structurel côté des dépenses publiques (dépenses sociales et d’interventions ont augmenté alors qu’on a réduit les dépenses d’investissements) et côté des recettes (baisses régulières depuis 2000 avec les réformes de l’IRPP, IS, ISF, TP). En France près de 100 milliards en moins en dix ans.

De nombreux pays européens ont un problème de compétitivité. Solde déficitaire de la balance des paiements (balance commerciale + balance des capitaux + balance des flux financiers) d’une économie signifie un endettement vis-à-vis de l’extérieur (donc dépendance vs à vis de l’extérieur). Compétitivité-prix (coûts salariaux) et compétitivité hors-prix (spécialisation de l’économie).

Au sein de la zone euro, pays endettés (France, Espagne, Grèce, Italie, Portugal) et pays excédentaires (Allemagne, Autriche, Finlande etc). Il convient donc de mener une politique de compétitivité (investissements R&D, éducation et formation, développement industriel sur les secteurs à forte valeur ajoutée : bio et nano-technologie).

15:47 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : économie, europe

Commentaires

Concours d'inspecteur des douanes ???
Et ouais, pas facile ...
J'attends les résultats également, on verra bien !
Bon courage pour la suite.

Écrit par : Vanilla | 28 février 2012

Oui Vanilla, c'est bien le concours des douanes.
L'éco n'était pas évident, la note de synthèse non plus.
Allez, un peu plus de 15 jours à attendre :)
Bon courage également !

Écrit par : Pablo | 28 février 2012

Pour les éventuels futurs curieux du concours des douanes, les correcteurs m'ont mis 11,5 pour ce sujet. Et je ne suis pas admissible.

Écrit par : Pablo | 15 mars 2012

Les commentaires sont fermés.