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03 juin 2012

House, l’histoire d’un génie misanthrope

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Il y a deux ou trois semaines, le dernier épisode de la huitième saison de House M.D. était diffusé au Etats-Unis. L’épisode était particulièrement attendu car il annonçait la fin d’une des plus importantes séries des dix dernières années. C’est l’occasion pour moi de revenir dessus.

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Diagnosticien aussi talentueux que misanthrope à l’hôpital Princeton Plainsboro, addicte à la vicodine pour soulager une douleur à la jambe touchée suite à une agression, le docteur Gregory House travaille avec son équipe et des méthodes non conventionnelles, sur des cas médicaux peu communs.

House n’aime pas ses patients, il ne s’intéresse à eux que pour le défi intellectuel que représentent leurs cas. Il ne ménage pas non plus les membres de son équipe et son amis Wilson, il les défie et provoque constamment sur leurs convictions et modes de vie pour en tirer le meilleur et les pousser à être honnête avec eux-mêmes.

Car House n’a qu’un principe : « tout le monde ment » et d’abord à soi même. C’est le goût des énigmes et de la vérité, fut-elle crue et désenchantée, qui l’anime dans ses rapports à l’autre et dans son travail. Il résout les cas tel un Sherlock Holmes de la médecine mais aide les gens comme dans la maïeutique socratique.

Réfractaire à toute idée d’autorité (morale, religieuse, hiérarchique etc.) comme aux conventions sociales en vigueur, House est un type insupportable qui cache derrière son talent et son bagou, une grande fragilité. Hormis Wilson, il n’a que peu d’amis. Et se refusant au bonheur, il finit par rejeter ou désespérer ses quelques compagnes.

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Malgré un schéma narratif répétitif – introduction sur le patient qui tombe malade, premiers tests et traitements médicaux qui empirent l’état du patient, House (généralement) ou un membre de son équipe trouve l’explication qui résout le cas médial – la série a su durer et se renouveler pendant huit saisons.

De mémoire, le début, la série accordait une place plus importante aux cas médicaux et aux relations entre House et son équipe, puis entre les équipiers (Foreman, Chase et Cameron). Au fil des saisons, les patients sont devenus des prétextes pour en savoir un peu plus sur la personnalité des nouveaux membres de l’équipe.

Le personnage de House connait peu d’évolutions au fil des saisons. Si à partir de la 6ème saison, il rencontre quelques situations (limitées à quelques épisodes en début et fin de saison, parfois à mi-saison) qui laissent supposer une amélioration, House fini toujours par rechuter. Ce qui laisse sceptique sur les choix dans l’épisode final.

J’ai découvert House lors de mon séjour en Espagne. D’ailleurs, habitué aux voix espagnoles, j’ai eu beaucoup de mal à regarder la version française. Sans dévaloriser le travail des autres acteurs, le succès de la série doit beaucoup au personnage de House et à la performance de l’acteur qui l’incarne, Hugh Laurie.

Commentaires

Bonjour.. Ne penses tu pas que le thème de Dc House est celui de la "normalité"?

La normalité est redevenue à la mode, le monde est las des personnalités "hors du commun", et Dc House n'était pas vraiment commun...
Tout l'intérêt de la série n'était il pas dans l'apparente déraison créative du personnage principal?

Il est significatif que la série se termine en ce moment politiquement important: peut être celui du retour à la raison et à l'apaisement?

Écrit par : selene | 04 juin 2012

C'est une approche de la série intéressante, Selene. Oui dans une certaine mesure la série House traite du rapport à la norme. Un médecin est normalement gentil/ bienveillants avec ses patients. Un médecin respecte normalement une certaine éthique dans ses traitements/ diagnostic etc.

House est à la fois un personnage odieux et fascinant. Comme je l'ai lu un site qui traite des séries, "on adore le détester" d'une certaine manière, d'autant plus qu'il s'en sort à chaque fois ou presque. Je me souviens également d'un livre consacré à ce que nous apportait House, à ce qu'il disait sur nous.

Une limite toutefois à ta conclusion. La série est finie aux USA mais la France doit avoir une à deux saisons de retard. Il faudrait voir ensuite si les autres séries (en particulier les toutes récentes) laissent davantage de place à des personnages normaux.

Écrit par : Pablo | 05 juin 2012

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