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24 septembre 2013

Le Soleil des Indépendances

Le soleil des indépendances a fait partie de ces lectures imposées, disons plutôt mis au programme, de mes années lycées. Avec mes camarades de classe de l’époque, c’était à Djibouti, nous avions rencontré l’auteur de ce roman, l’ivoirien et colossal Ahmadou Kourouma. Apparemment une référence dans la littérature africaine, que je connais très peu. Très franchement, je n’ai pas pu le lire à l’époque tant le style, très particulier, me décourageait.

Le roman d’Ahmadou Kourouma se centre sur le personnage de Fama, authentique prince malinké, aux temps de l’indépendance et du parti unique. Fama est marié à Salimata, qui cherche désespérément auprès des sorciers à guérir sa stérilité par des sacrifices et rituels. Fama dérive lamentablement entre un monde ancien, ancré dans les traditions et les croyances tribales, et un monde nouveau qui balaye les hiérarchies et les coutumes d’autrefois dans une nouvelle autocratie.

Mais la dimension politique est assez secondaire dans ce roman, au final très centré sur la vie quotidienne (celle de Salimata qui assure en fait la survie du couple, celle du village natal de Fama) et les croyances et mythes africain qui se croisent à l’islam (l’excision, les sorciers, les sacrifices, les cérémonies mortuaires etc.). Au final, l’histoire tragique de Fama, qui cherche à échapper à la malédiction qui pèse sur le dernier prince malinké.

Voilà. Il faut s’habituer au style – très riche, bien imagé, cru parfois – pour bien rentrer dans l’histoire. Des passages très durs : l’excision et le viol de Salimata. L’interrogatoire de Fama m’a fait penser un peu au Zéro et l’Infini de Koestler. Mais j’ai trouvé l’histoire mal ficelée, trop concentrée sur Salimata et le quotidien au début pour passer presque sans transition sur Fama, dans son funèbre va et viens entre le village et la ville.

22:50 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : koestler