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15 juillet 2013

Le cycle Fondation - Asimov

Le cycle de Fondation constitue, avec celui sur les Robots, l’œuvre majeure d’Isaac Asimov, auteur prolifique et de référence en sciences-fictions. Fondation est d’ailleurs aujourd’hui un classique du genre. Initialement crée sous forme de nouvelles, l’univers et l’histoire de Fondation s’est progressivement enrichie au cours des 40 ans de carrière d’Asimov, grâce à l’influence et l’ambition de son éditeur, et bien sûr, au succès intergénérationnel de l’œuvre.

Composé d’abord de trois romans – Fondation, Fondation et Empire, Seconde Fondation – une série de nouvelles plus ou moins longues mais liées entre elles, bien que l’histoire se déroule sur plusieurs siècles, le cycle fut ensuite complété par un roman en deux parties, Fondation foudroyée et Terre et Fondation. Et bien plus tard sont venus se greffer d’autres romans qui constituent le prélude à Fondation, que je n’ai pas encore lu.

L’histoire se déroule 20 000 ans après notre ère. L’humanité a colonisé des millions de mondes, rassemblés au sein d’un Empire, dont le cœur politique est la planète Trantor, une gigantesque mégalopole administrative. Spécialiste de la psycho-histoire, une sorte de sciences de la prospective élaborée grâce à de complexes calculs statistiques et d’éléments de psychologie collective, Hari Seldon prédit l’effondrement progressif et inéluctable de l’Empire dans les siècles à venir.

Afin de préparer l’après-Empire et de réduire au maximum la phase transitoire qui sera chaotique pour l’humanité, Seldon met en place le projet Fondation. Il se fait exilés, avec des scientifiques et leurs familles, sur Terminus, une planète à la périphérie de l’Empire. Missionnés pour constituer et sauvegarder une encyclopédie des sciences (physiques et technologiques), cette communauté va pouvoir poser les fondements du futur empire galactique à l’abri des regards et des conflits impériaux.

Le cycle raconte l’émergence et le développement de la Fondation, régulièrement confrontée à des crises Sheldon, c’est-à-dire de graves tensions (politiques, économiques, militaires, religieuses, etc…), internes ou extérieures, prévues dans le plan Seldon, et qui la font passer à son stade de développement supérieur. A chaque crise, un groupe d’acteurs va émerger : les Encyclopédistes, les Maires, puis les Marchands et les Princes Marchands.

Le développement de la Fondation repose sur sa maitrise des technologies mais surtout sur la croyance absolue de ses membres envers le plan Seldon, ravivée par les apparitions de ce dernier, sous forme d’hologramme, lors des grandes crises. Aussi lorsque surgit le Mulet, un mutant aux capacités cognitives surdéveloppées non prévu par le plan, la Fondation, désemparée, est sur le point de chavirer. C’est là qu’intervient la Seconde Fondation, spécialisée dans les sciences de l’esprit, garante du plan Seldon, et attachée à rester secrète.

Le dernier roman se concentre sur le personnage de Golan Treviz, un membre de la  Fondation doué d’une capacité d’intuition très développée, qui met en doute le plan Seldon et soupçonne l’existence de la Seconde Fondation. Banni de Terminus, il part avec Janov Pelorat, un historien et spécialistes des mythes ancien, à la recherche de la Terre. Ils sont surveillés par les deux fondations qui cherchent à se neutraliser mutuellement. Ils découvriront un plan plus important encore que celui de Seldon…

Au final Fondation fut une lecture très agréable. Le style d’Asimov est toujours aussi clair, si j’enlève quelques tout petits passages scientifiques dans le dernier roman. Le cycle étant écrit sur plusieurs décennies, il est intéressant de voir au fil des livres, l’évolution du style narratif aussi bien que la trame de l’histoire. Asimov se montre plus soucieux de développer les mécanismes du déclin de l’Empire et de l’essor de la Fondation, dans les premiers romans que dans les derniers.

Indiscutablement, les nouvelles/ histoires sont assez inégales. J’ai beaucoup aimé le premier livre, les nouvelles sur le Mulet et les aventures de Trevize. Dommage que l’univers de la Seconde Fondation soit aussi peu développée et surtout que son rôle soit aussi accessoire. Le dernier roman (avec ses deux parties) est une manière pour Asimov de faire des passerelles avec ses autres créations (Les Robots, Nemesis…). Bref, une série à lire et relire !

12:04 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : science-fiction, asimov