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29 septembre 2009

Suis-je cynique et désabusé ?

Je ne peux m’empêcher de me poser ce genre de questions. On ne se refait pas, je fonctionne comme ça, je crois. A un moment donné dans mon quotidien, je ressens toujours le besoin de sortir le nez du guidon et de m’interroger sur le sens des choses, celui des propos et des actes des autres à mon égard ou en en général, celui que j’assigne à ma propre parole et à mes propres actions au regard de certains principes ou des objectifs fixés ou latents, sur la façon dont ils peuvent perçus par les autres etc.

Signe d’hypersensibilité ? D’un manque de confiance en soi ? D’un manque de confiance envers les autres ? Sans doute il y a de tout cela dans ma démarche cognitive. Je crois surtout que c’est parce que je me sais par moments complètement indifférent aux évolutions du monde et aux situations des gens, prétentieux et pleins de certitudes, trop confiant dans les autres au point de trop m’exposer et de leur donner plus que ce qu’ils ne semblent prêt à donner (approche très individualiste je reconnais), que j’éprouve ce besoin d’avoir du recul. C’est une sorte de réflexe, de besoin d’équilibre entre deux attitudes « extrêmes ».

La question du cynisme et de la désillusion concerne en fait mon engagement politique.

En effet, je me suis rendu compte, au fil de quelques discussions entre amis, que je n’étais pas très clair sur le pourquoi de mon adhésion et de ma présence au PS. Envie de matérialiser des idéaux ? Je pense que j’ai plus de principes que d’idéaux (j’en revendique quand même !), ma formation en sciences politiques m’ayant ôté mes grandes illusions. Je sais en outre que les politiques menées par mon parti sont parfois bien loin des idéaux affichés. Envie d’être élu ? Je suis trop introverti et trop frileux pour cela. Plan de carrière ? Bof, avoir sa carte aide marginalement à décrocher un job dans les ministères ou dans les collectivités, sauf à constituer et entretenir un réseau et revendiquer une compétence, ce que je ne fais pas.

Par ailleurs, j’ai pris conscience que j’avais coutume de parler du PS à des gens extérieurs (amis ou parents) dans des termes peu positifs*. Loin de rejoindre la position de certains « camarades » (royalistes notamment), ou d’observateurs (un peu) politisé, qui consiste à taper sur telle personne, tel courant, voir la direction pour mieux mettre en valeur mon candidat, mon courant (je n’en ais pas), je dessine en fait, dans les grandes lignes, le fonctionnement interne du PS. J’adopte le principe du « parler vrai » non pas pour décourager les gens de voter ou venir au PS, mais pour leur présenter la « société des socialistes » telle que je la vois. Mais sans nécessairement juger sur le plan moral ou de l’éthique. Les personnes importent moins que leurs contributions au fonctionnement structurel du système. Or ce faisant, je peux donner l’impression d’être amoral, cynique, « pourrie », ceci d’autant plus que je n’ai pas émis d’avis sur le livre récent sur le congrès de Reims (que je n’ai pas lu mais dont l’hypothèse centrale interroge).

Je pense que ma philosophie, mon approche, est résumé dans le commentaire suivant que j’ai posté sur le blog de Moscovici à l’adresse d’un (ex-)militant :

« Le PS, comme toutes les organisations sociales, est un champ de luttes. Oui, il y a une tendance oligarchique (démontrée par Robert Mitchels) et bureaucratique (le propre d'une institution qui prend de la bouteille et qui s'installe durablement). Oui, on s'y bat pour des places. Oui, il y a des rapports de forces. Oui, il y a un système de réseau. Oui c'est décourageant, quand on est non-initié et un peu idéaliste... Les partis comme machines à produire de la déception. Mais c'est la vie, on retrouve ça partout ! Soit on accepte cet état de fait et on se bat à sa manière et à son niveau pour le changer. Soit on tire sa révérence parce qu'on ne veut pas se compromettre mais en sachant qu'on retrouvera cela à peu près partout. »

Partir d’un constant lucide pour tenter d’arranger cela, lorsque c’est possible, à son humble niveau, en gardant à l’esprit ses principes et ses idéaux. Telle est en tout cas ma ligne de conduite, auprès de mon secrétaire de section, dans mon « militantisme » local. Après, c’est une question de temps et de courage… Alors cynique et désabusé ? Non, mais optimiste raisonné oui J.

* Néanmoins, je n’écarte pas non plus ce que je crois être les bons aspects du PS.

20:25 Publié dans Réflexion du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ps

13 septembre 2009

Découverte musicale

 

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C’est en écoutant régulièrement le titre « Fuck You » sur les radios que j’ai découvert Lily Allen. Ce n’est certes pas son premier album. Mais n’ayant pas aimé le tube qui l'a révélée, « Smile », je n’avais pas su m’intéresser à cette jeune anglaise, pas désagréable à regarder au passage.

J’ai donc écouté plusieurs fois « It’s not me, it’s you », et j’ai bien aimé l'ensemble de l'album, les rythmes, les paroles aussi. Par moment, ce n’est pas sans me rappeler Keane, groupe pop anglais que j’aime beaucoup aussi.

Les chansons que je préfère ? « The fear », « I could say », « Fuck you » et Never gonna happen ». On y passe un agréable moment.

22:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

08 septembre 2009

Séquence parisienne

J’étais à Paris la semaine dernière pour passer les épreuves écrites du fameux concours de l’ANE. Ne m’étant pas suffisamment bien préparé durant l’année universitaire écoulée, ma motivation étant trop fluctuante pour un effort continu dans la durée, j’ai appréhendé l’exercice sur 5 après midi, comme un entrainement.

Si les sujets ne m’ont pas paru « infaisables », j’avais de quoi dire sur chaque sujet,  ils étaient suffisamment larges pour s’y perdre. En fait, il m’a manqué de l’automatisme dans le traitement des sujets et l’élaboration des plans. Il faut savoir à la fois explorer plusieurs pistes de réflexion et les sélectionner ou les articuler dans un plan cohérent et construit.

J’ai aussi perdu beaucoup de temps pour rédiger des introductions au final laborieuses et trop mal ficelées. Et alors que les autres candidats, visiblement plus préparés, alignaient pages sur pages, je rendais péniblement une copie double.

Bref, je ne suis pas content de mes performances mais conscient de mes limites. Je prévoie de le repasser l’an prochain avec plus de sérieux et plus de continuité dans ma préparation. J’ai la prétention de croire que j’ai mes chances.

*

Ce séjour sur Paris m’a donné l’occasion, en dehors des heures du concours, de retrouver certains amis socialistes rencontrés sur la blogosphère. Bangor, que j’avais précédemment rencontré lors de sa venue à Toulouse, et son épouse, que je ne connaissais pas, m’ont invité à diner chez eux. Par ce biais, j’ai enfin pu mettre un visage sur Raph, jeune socialiste comme moi. Nous avons ainsi parlé de nos études et quotidiens respectifs avant de parler plus de l’actualité politique : La Rochelle, les primaires, Terra Nova, Besoin de gauche.

Trois jours plus tard, sur l’initiative de Tonio, un des plus anciens intervenants sur le blog de DSK (lorsque ce dernier était actif), nous nous sommes tous retrouvés boire un coup – et finalement manger – dans un bar-resto appelé « Le coup d’Etat ». Une bonne soirée avec des gens de bonne compagnie. Tonio était un peu la vedette en sortant blagues sur blagues. J’avais déjà perçu dans nos échanges sur internet son trait d’humour mais c’est encore plus grand en vraie. En sortant, il a eu la gentillesse avec Raph de me faire visiter un peu le coin.

Au fil de nos conversations, j’ai toutefois réalisé l’écart entre Paris et la province en matière de militantisme, puisque beaucoup de choses se passent et se jouent dans la capitale. J’ai surtout mesuré mon « isolement politique » puisque je ne milite pas en dehors de ma petite section, et qu’après l’éclatement de S&D (courant soc-dem) à l’occasion du congrès, je n’ai pas rejoins Besoin de gauche où se sont retrouvés l’essentiel de mes contacts socialistes (je ne suis dans aucun courant à proprement parlé).

*

Avant mon arrivée, parfois deux mois à l’avance, parfois quelques jours avant, j’ai tenté de contacter un certain nombre d’amis (non politiques) afin de les voir autour d’un verre lors de mon bref passage à Paris. Hélas, je n’ai pas eu beaucoup de retour. Je dois dire que dans ces situations là, l’égo en prend un coup. C’est moins l’impossibilité d’une rencontre qui me peine que l’absence de réponses.

La vie m’a appris que le temps et la distance n’aident pas vraiment à conserver des amitiés ou des contacts solides dans la durée. C’était toujours avec difficulté que je redécouvre ce principe. Les efforts des uns et des autres parfois ne suffisent pas. Mais la vie réserve bien des surprises et donne l’occasion de retrouvailles improbables.

C’est ainsi que j’ai renoué contact avec ma principale amie d’enfance – pour qui j’avais le béguin, ce dont j’ai déjà parlé – après un silence de quatre, cinq ans. Nous devions nous voir le samedi avant mon départ. Un empêchement de dernière minute a fait que ça n’a pas été possible. Mais j’ai senti dans notre rapide échange téléphonique qu’elle était contente de m’avoir au téléphone. Ce sera pour le mois d’octobre.

En pensant à elle, à notre histoire, je me suis dit que j’avais changé ma façon de voir les choses sur la vie. J’ai longtemps eu du mal à tourner la page de certains moments de mon enfance et adolescence. Aujourd’hui, je vie cela comme une série de séquences. Dans chaque séquence, on vie tel ou tel évènement, on rencontre telle ou telle personne, on a telle ou telle expérience. Puis quand des bouleversements/ changements surviennent, c’est un nouveau chemin qui se dessine et qu’on emprunte. Rien ne garantie que les gens de la séquence précédente soient encore présents dans la nouvelle. Mais rien n’interdit qu’ils ne réapparaissent pas plus tard.

*

Grace à mon cousin, j'ai pu visiter samedi le Musée d'Orsay le samedi après midi. Mon séjour parisien m'a fait penser à mes six mois à Barcelone, à prendre le métro pour se déplacer, à voir des gens d'origines diverses etc. Sympa.