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20 janvier 2012

Le docile Mario Monti ?

Désigné Président du Conseil de l’Italie (c'est-à-dire Premier Ministre) après le départ en catastrophe de Silvio Berlusconi en novembre dernier, Mario Monti a la lourde tâche de redresser l’Italie, qui reste, rappelons-le, la troisième économie de la zone euro.

Ancien commissaire européen à la concurrence (on lui doit le paquet Monti-Kroes qui encadre, entre autre, les aides publiques), ancien « membre » de Goldman Sachs, son arrivée à la tête de l’Italie est vue comme le symbole de la dérive technocratique de l’Europe.

A peine arrivée, il a fait adopter toute une série de mesures d’austérité (réforme des retraites, du marché du travail, plans de privatisations, réduction des dépenses publiques etc). On se souvient de la ministre du travail s’effondrant en larmes en annonçant les mesures.

Mais dans cette course morbide à l’austérité et à la rigueur, Mario Monti est peut être celui qui a le discours économique le plus intéressant parmi les dirigeants européens actuels. Il plaide pour des politiques ciblant la croissance, des euro-obligations, et une Allemagne solidaire des autres pays de la zone euro.

Là où d’autres dirigeants semblent appliquer les politiques d’austérité sans broncher – Papandréou et son successeur, Zapatero et Rajoy – Mario Monti milite pour une réponse collective et coordonnée, une manière de contester la suprématie et le dirigisme du couple Merkozy.

D’après El Pais, Sarkozy et Merkel vont proposer au prochain sommet européen un paquet compétitivité et croissance, comprenant un plan européen d’apprentissage, un renforcement des moyens des agences de l’emploi, le fléchage des fonds européens vers les pays en difficultés (Grèce, Portugal, Espagne), une harmonisation de la fiscalité sur les entreprises etc.

On est encore loin d’une vraie relance économique à l’échelle européenne (ciblant les secteurs économiques porteurs et des projets industriels transeuropéen) et financée par emprunt (euro-obligations) et/ou une fiscalité communautaire (hausse de la TVA, taxe carbone, taxe Tobin, un point d’IS harmonisé), mais l’idée semble faire son chemin.

16:16 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, europe

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