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04 mai 2012

Le débat télévisé

Après six mois d’attaques et d’échanges par média interposés – émissions politiques radio ou télévisuelle, presse écrite, meetings – les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle se sont enfin retrouvés face à face. Ce grand moment, parfois redouté, était très attendu.

De manière générale, j’ai trouvé cet échange de bien meilleure facture que celui de 2007, en tout cas tel que je m’en souviens. Toutefois, pour avoir visionné une bonne partie des débats de 1981 et de 1995, le niveau des échanges a considérablement baissé depuis.

Nicolas Sarkozy n’est pas étranger à cette baisse de niveau. Sa prestation mercredi  se résume à la maxime « la meilleure défense, c’est l’attaque ». En effet, dès sa prise de parole, il a critiqué la posture et les positions d’Hollande. S’il a défendu bac et ongle son bilan, j’ai été frappé par l’absence de propositions. Il n’a pas de projet.

François Hollande, convenons-en, était dans une situation plus commode : il est en tête des intentions de vote et n’a pas de bilan (désastreux) à défendre. L’échange s’est fait sur ses propositions, qu’il a pu rappeler et/ou défendre face aux attaques du président sortant. Il a conforté sa stature présidentielle.

Alors qui a gagné ce débat ? Certaines pensaient qu’Hollande allait s’effondrer, il n’en a rien été. D’autres salivaient d’avance voir Sarkozy à terre en moins de deux, or il a été très combatif. J’ai même senti Hollande sur le point de démarrer au quart de tour dès les premières attaques d’un Sarkozy plutôt serein et confiant au début.

Parce que le débat a tourné, pour l’essentiel, autour du projet socialiste, de mon point de vue, Hollande en est sorti vainqueur. Reste que le débat était souvent illisible. Beaucoup de sujets (sociaux et sociétaux notamment) n’ont pas été abordés. On n’a pas échappé aux querelles des chiffres, aux procès d’intentions (« menteur » etc.), ni même aux coups bas. On est souvent passé d’un sujet à un autre lorsqu’un des deux candidats, mis en difficulté, cherchait à s’échapper.

Le débat démocratique gagnerait sans doute à donner plus de poids aux journalistes « animateurs » dont le rôle s’est résumé à annoncer les grands thèmes et à rappeler le temps de parole restant aux candidats. Un travail en amont sur les statistiques économiques et sociales, diffusés lors du débat, permettrait de réguler cette bataille de chiffres.

22:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections, hollande

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