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17 avril 2012

La monarchie en question

Signe qu’une crise économique et sociale profonde et prolongée impacte tôt ou tard le système politique en place, la monarchie espagnole, empêtrée depuis quelques mois dans des scandales à répétition, semble plus fragilisée que jamais. Certains suggèrent même l’abdication de Juan Carlos Ier en faveur de son fils.

A l’exception des milieux nationalistes ultra et régionaux (genre Esquera Republicana de Catalunya) et de nostalgiques de la Seconde République, dont on fêtait dimanche le 81ème anniversaire de sa proclamation, les espagnols ont toujours exprimé dans les enquêtes d’opinion, un large soutien à la monarchie.

La Constitution espagnole donne au roi le statut de Chef d’Etat, garant de l’unité de ce dernier et du bon fonctionnement des institutions. Placé au dessus des partis et des majorités parlementaires successives, sa fonction symbolique de représentant de l’intérêt supérieur du pays, le met forcément en valeur.

Rétablie officiellement par Franco après la Guerre civile - même si de fait l’Espagne est resté 40 ans une monarchie sans monarque - qui a formé et imposé Juan Carlos, la monarchie a gagné la confiance de ses sujets en participant à l’échec du coup d’Etat militaire du 23 février 1981.

Mais depuis près d’un an, le scandale de corruption qui touche son ex-gendre et le train de vie de la famille royale (budget important plus ou moins inchangé et activités excentriques tel que le safari du roi) alors que le pays subit une terrible cure d’austérité, remettent en question la monarchie espagnole.

Izquierda Unida, qui est le troisième parti politique espagnol en termes de suffrage et qui rassemble communistes et écologistes, a diffusé la semaine dernière une vidéo appelant à une Troisième République. Plus critique ou hostile à la monarchie que le PSOE ou le PP, j’ignore si l’appel d’IU constitue un changement de cap ou pas.

16:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espagne, psoe

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