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18 août 2012

La route de Dune

9782266179201.jpgDisons le tout net, ce livre s’adresse exclusivement aux lecteurs passionnés de Frank Herbert en général et de son cycle Dune en particulier. Il faut avoir lu Dune, Le Messie de Dune – soit les tomes 1 et 2 de la saga – et les trois livres de la Genèse de Dune de Brian Herbert et Kevin J. Anderson, pour apprécier la valeur ajoutée de ce livre.

Ce livre se compose en quatre parties. La version originale (et alternative) de Dune (tome 1), intitulé La planète de l’épice, qui aurait pu voir le jour si un éditeur avait accepté de la publier. Quelques correspondances entre Frank Herbert et son agent. Des chapitres et scènes supprimés de Dune ou alternatives au Messie de Dune. Enfin des nouvelles de Brian Herbert et Kevin J. Anderson autour de la Genèse de Dune.

On retrouve dans La planète de l’épice la trame principale de Dune mais c’est une version concentrée voir appauvrie de celui-ci. L’histoire oppose toujours les Atréides et les Harkonnens, les noms ne sont pas encore ceux là, pour le contrôle d’Arrakis et de l’épice, sous le regard intéressé de l’empereur. Mais les Fremen, la Guilde, les Bene Gesserit n’existent pas. Le héros c’est le duc (ici Jesse Linkam), pas son fils.

Les correspondances entre Frank Herbert et son agent nous apprennent comment il a eu l’idée de Dune – l’implantation par une équipe d’agronomes américains d’une végétation particulière afin d’arrêter l’avancée du désert – et comment le volume de Dune, trop gros pour l’époque, a été un frein à sa publication. On comprend mieux comment l’auteur travaillait (documentation sur l’écologie du désert, le coran, la psychologie) et surtout la vision qu’il avait de l’ensemble.

La contrainte des éditeurs, soit pour le volume, soit pour les traits de l’histoire, a écarté certains chapitres et scènes de la version finale. Mais on ne peut pas dire en les lisant qu’ils étaient d’une importance capitale, à moins que sorti de leur contexte, ils apparaissent forcément comme anecdotiques. Je ne me souviens pas assez du Messie de Dune pour apprécier les chapitres introductifs et conclusifs alternatif.

Je n’ai pas très bien compris ce que venaient faire les nouvelles de Brian Herbert et Kevin J. Anderson dans un livre consacré au cheminement intellectuel de Frank Herbert dans la rédaction de Dune, mais elles se lisent avec plaisir. J’ai bien aimé celle sur les soldats atréides enfermés dans les sous-terrains rocheux d’Arrakis, après l’attaque des Harkonnens, et qui meurent avec le souvenir vivant de Caladan, la planète des océans.

En refermant La route de Dune, je clos définitivement la saga de Dune. Sans doute la relirai-je un jour, chaque lecture apporte une nouvelle approche. Je vois que Brian Herbert et Kevin J. Anderson publient de nouveaux romans annexes (Légendes de Dune et Schools of Dune). C’est dommage de ne pas savoir s’arrêter à point. Je crains que Dune en finisse dénaturé et démystifié.

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