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18 novembre 2012

Sur la route – Jack Kerouac

sur la route.jpgJ’étais allé voir l’adaptation cinématographique au printemps dernier. Et malgré une bande-annonce assez alléchante, le film m’avait plutôt déçu : trop long, manque de rythme… Bref, je n’ai pas été très réceptif. En septembre dernier, en dépit d’un a priori négatif, je me suis lancé dans la lecture de l’œuvre majeure – c'est-à-dire la plus connue – de Jack Kerouac.

L’histoire. Peu après la mort de son père, Jack Kerouac, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Neal Cassidy, jeune ex-taulard au charme ravageur et à l’énergie débordante. Entre les deux, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et traversent les Etats-Unis en voiture.

Selon les versions/ éditions du roman, le nom des personnages peut changer : Sal Paradise pour Kerouac et Dean Moriarty pour Neal Cassidy. Dans celle que j’ai achetée, qui correspond apparemment au rouleau original, le narrateur est bien Kerouac lui-même. D’après le mythe, il aurait écrit le livre d’un trait, en quelques semaines, sous l’emprise d’une drogue particulière. En fait, il n’en est rien.

Sur la route raconte donc trois voyages, réalisés en 1947, 1949 et 1950, une amitié puissante, et un personnage excentrique, Neal Cassidy. Car même si le narrateur voyage seul une partie de l’histoire, c’est bien le personnage de Neal qui est au cœur du récit. Dans leurs périples, ils sont accompagnés, plus ou moins longtemps, par d’autres personnages, dont je n’ai pas nécessairement retenus les noms.

Le récit est partagé en quatre parties mais il n’y a aucun paragraphe, aucun saut de ligne, aucun titre. Ca ne rend pas la lecture facile. Le texte s’enchaine au grès des impressions, sentiments et anecdotes du narrateur, le tout sans jamais casser le rythme du récit, ni rompre la cohérence de l’ensemble. Passé la première centaine de pages, en tout cas pour ma part, on s’habitue au style et on dévore la suite.

Un récit à vif donc, mais pas brut puisque l’auteur a du retravailler son texte pour être publié, d’une époque (l’économie d’après-guerre, l’immigration, la ségrégation), d’une génération (la beat génération). La route, cet élément constitutif de l’identité américain (la conquête de l’ouest) si souvent mis en scène au cinéma (les road-movies), cet appel inconscient à l’aventure qui sommeille en nous.

16:45 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

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