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28 août 2012

Le Premier homme

Ce livre inachevé d’Albert Camus faisait partie de la liste de livres à étudier pour le bac de français que j’ai passé à Djibouti en 2002. A l’exception de quelques chapitres retenus pour l’oral, c'est-à-dire susceptibles de tomber, je ne l’ai jamais lu jusqu’ici. Il faut parfois du temps pour être réceptif à une œuvre et un auteur. Et puis lire dans la seule optique d’une étude analytique du texte, ça n’aide pas forcément à aimer la lecture.

Je connais bien mal le parcours comme l’œuvre littéraire d’Albert Camus. C’est la polémique sur l’idée de transférer sa dépouille au Panthéon qui m’avait poussé à lire L’étranger. Le Premier homme est un roman sur lequel travaillait Camus un peu avant sa mort. A travers l’histoire de Jacques Cormery, c’est la propre vie de Camus qui transparait. Inachevé, le texte est quelque peu « brut de décoffrage » : les noms des personnages évoluent au fil des pages, régulièrement annotées par l’auteur.

Un livre très intéressant, écrit à la troisième personne du singulier, alternant entre le Jacques enfant (sa relation avec sa mère, sa famille, ses amis, son instituteur, sa vie dans le quartier puis ses années lycées) et le Jacques adulte (à la recherche d’informations sur son père, mort durant la Grande guerre, réalisant des allers-retours entre la France et l’Algérie). Souvent des chapitres distincts, mais parfois les deux périodes cohabitent dans un même chapitre.

J’ai beaucoup aimé la partie sur son enfance, qui est la plus développée il faut dire. Une description intéressante de l’Algérie française, sous le regard d’un enfant, issue d’une famille très modeste et d’origine espagnole. Des situations qui préfigurent aussi son engagement et ses idées. Une lecture très enrichissante en somme, où l’imagination du lecteur dérive facilement vers ses propres souvenirs d’enfance et d’adolescence.

14:57 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : albert camus

25 mai 2010

L'étranger

book_cover_l_etranger_51303_250_400.jpgDepuis quelques temps déjà, je tarde à m'endormir et les nuits sont courtes. L'autre soir, incapable de calmer mon esprit, j'ai pris un des livres entreposés sur ma table de chevet : L'Etranger d'Albert Camus, retrouvé il y a peu dans une armoire lors d'un rangement.

Je dois admettre que je connais peu les œuvres de Camus. J'avais survolé un de ses livres, Le premier homme, en cours de français en classe de Première sans avoir été convaincu. Mais avec le débat lancé il y a quelques mois sur le transfert de son corps au Panthéon a avivé ma curiosité sur l'œuvre du bonhomme.

L'histoire se déroule en Algérie. Monsieur Meursault vient d'apprendre le décès de sa mère, placée en asile il y a quelques années. De l'enterrement de sa mère jusqu'à son exécution en place publique pour homicide, Meursault nous raconte alors son quotidien au travail, dans les rues d'Alger, à la plage, au tribunal, en prison.

Le rythme du récit est vif, rapide parce que le narrateur est minimaliste dans ses descriptions  des événements, les lieux, des gens, des propos échangés. On est frappé par l'indifférence, presque apathique, du personnage au regard des situations qu'il rencontre (enterrement, procès) et des personnes qu'il croise (ses voisins, sa fiancée). Une indifférence qui révèle une certaine naïveté du personnage et le rend étranger à cette terre, ses semblables, lui-même. C'est aussi cette indifférence qui le fait condamner à mort.

Entre les lignes, une réflexion sur la norme sociale, la vie, la mort, la liberté, le destin. L'absurdité de chacun de ces termes. Une œuvre que j'ai pris plaisir à lire, peut être un peu trop rapidement.

01:05 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : albert camus