31 janvier 2008
Juste après
Jean Jacques Goldman
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16:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (10)
21 janvier 2008
Silence d'Or en Vallée d'Aure
Dans ce monde mouvementé, les choses vont toujours plus vite au point que leur sens pourtant généralement admis, nous échappe.
Dans ce monde mouvementé, chacun d'entre nous, pris dans les puissants torrents de notre train-train quotidien, cherche puis poursuit son destin.
Dans ce monde mouvementé, il arrive parfois à notre âme, habituellement joviale, d'être prise dans la tourmente, malmenée par quelques tristes pensées et les blessures de notre coeur.
Dans ce monde mouvementé, chacun de nous se doit d’avoir un coin de paradis afin de faire le vide dans son esprit et sortir ainsi son âme du sentiment de néant.
Dans ce monde mouvementé, il faut savoir trouver un lieux paisible pour se ressourcer. Pour moi, ce coin de paradis s'appelle les Pyrénées.
J'aime dans ces moments là partir m'aérer l'esprit aux environs de ce petit lac, en marchant seul ou accompagné, fixeant le regard sur les hautes montagnes lorsqu'elles sont visibles et où on aperçoit (de moins en moins hélas) quelques restes de neiges éternelles, tout en m'impregnant du silence apaisant de la nature.
Je m'attarde quelques instants sur un rocher sur l'île du lac, accessible par une passerelle. La force attractive qu'exercent ces montagnes sur mon esprit, me révèle chaque fois plus la profondeur de ces territoires et des gens qui y vivent. Loin des rythmes stressants de nos grandes villes, il se dégage de la campagne et de la Montagne ce caractère de "France éternelle".
Quand vient l'aurore, la lumière-phare du Soleil se retire pas à pas de ces lieux paisibles, occupés par ces fiers habitants réfugiés dans leur chaumière, au profit des forces de l'ombre qui annonce le règne des ténébres et de l'Astre lunaire. Seuls quelques reflets font résistances ici ou là avant de céder et s'éteindre. La Neste, dont le cours d'eau brise le silence angoissant de la nuit, reste imperturbée.
Ce spectacle au combien naturel (au sens de banal) et unique à la fois, ne cesse de m'émerveiller et de me fasciner. Dans ce combat d'ombres et lumières, à l'image de ce qui passe parfois en notre fond intérieur, la Nature nous enseigne qu'un jour nouveau suit toujours une brève période obscure. Mais le bon sens populaire lui nous apprend aussi que la nuit porte conseil.
En regardant cette dernière photo je me revois enfant, rêvant de poursuivre le Soleil en marchant sans cesse, au delà des montagnes et des océans, pour devancer et faire reculer son couché. Quelle imagination n'avons nous pas étant enfant !
ERRATUM: Aujourd'hui j'aurai plutôt un autre rêve, celui d'arriver au sommet d'une montagne et assister au coucher puis au lever de l'Astre Eternel.
22:05 Publié dans Réflexion du jour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : pyrénées, mémoire
14 janvier 2008
La fin des organisations politiques ? (2)
Je reviens sur les remarques qui m’ont été faites à ma note « la fin des organisations politiques ? », auxquelles je n’ai pas répondu par manque de temps.
Après plusieurs relectures, je suis toujours intrigué par la façon dont mes propos ont été perçus et interprétés. J’ai peut être fait trop long ou bien abordant plusieurs points à la fois, le fil conducteur de ma réflexion ne semble pas aller de soit. Le titre n’est sans doute pas non plus adéquat.
J’ai abordé la question des média en faisant le lien avec la politique. Pour moi, l’arrivée des média de masse (presse écrite, radio, cinéma puis télévision) a entraîné un changement conséquent dans les stratégies de communications des partis politiques. La communication politique c’est ce qui permet à une organisation donnée de diffuser ses idées, ses analyses, son programme, ses actions à des citoyens- électeurs.
Dans les années 1900, Jean Jaurès utilisait L’Humanité pour défendre la cause du socialisme humaniste et républicain. Des années 30 jusqu’au années 50, c’est au tour de la radio de prendre le relais, et le programme radio d’alors n’avait sûrement rien à voir avec les émissions d’aujourd’hui. Je passe sur la sinistre utilisation nazi et soviétique des moyens de communication au service d’idéologies totalitaires. De 1950 au années 1980, l’arrivée de télé et sa lente autonomie, puis ses évolutions programmatiques, change encore plus la donne. Parler deux heures à la télévision permet d’atteindre une cible politique plus large et à moindre frais, que de longues heures de coûteux meeting (avec une dimension de proximité différente que celle de la télévision).
La relation du politique au média a changé en parallèle à l’apparition et l’évolution de la classe médiatique et/ou journalistique. J’hésite presque à dire que les choses sont encore plus « compliqués » depuis que cette classe médiatique s’est autonomisée (i.e qu’elle a acquis une certaine légitimité cathodique). Mais en même temps, la relation des citoyens à l’objet politique s’est trouvé transformée. Et je dis que les média n’y sont pas pour rien, même si j’admets qu’il y a d’autres facteurs explicatifs.
La présence régulière et toujours croissante des média (qui traitent de moins en moins de la chose politique au profit d’activités dit de « loisirs », soit de distractions...ce qui en dit long) tout au long de nos vies, change complètement notre façon de voir tout en marquant nos vies. On ne voit pas les choses de la même façon selon que le cinéma correspond à une sortie exceptionnelle en famille ou selon qu’il soit notre sortie hebdomadaire entre copains. Il y a 40 ans, la télévision restait un produit de luxe et la programmation était limitée en nombre d’heures comme en types d’émissions. Aujourd’hui la télévision est en général une chose qui fait partie de notre quotidien. C’est peut être encore plus vraie pour ma génération. Les valeurs transmissent par la télévision (et ses divers programmes) ont évolués avec le temps, du coup, le référentiel n’est pas le même selon les générations. Il suffit de voir avec la clope, l’idéal de la famille ou encore la figure du mâle. Bien sûr, chaque individu intériorise différemment les valeurs et les normes.
L’arrivée d’Internet va changé encore plus, au travers de ce qu’en font les utilisateurs bien entendu (la machine en soit ne véhicule rien), les valeurs et normes de nos sociétés contemporaines. Je ne dis pas forcément en bien ou en mal, même si selon mes valeurs, il y a beaucoup de risques. J’ai entendu dire qu’il y a de plus en plus de cas de divorce parce qu'on passe trop de temps sur le net. Autre exemple, l’immigrant qui a accès au net peut rester en contact quasi sans interruption avec sa famille resté au pays. Vous vous doutez que ça n’a rien à voir avec les fameuses lettres qui mettaient des mois à arriver. Ca crées des conditions d'expériences différents d'une génération à une autre.
Ce changement pratique dans le vie quotidienne et des valeurs transmisses et admises en société fait que le rapport à la politique est différent. C’est différent d’être socialisé politiquement au travers de meeting que vos parents-militants contribuaient à préparer (un exemple absolument pas personnel) que d’être initié à la politique via une émission télé-politique. La socialisation politique dépend beaucoup des parents (la famille). Mais elle dépend aussi des événements qui animent votre époque et vous touche de près, physiquement comme votre conscience. Le Front Populaire, l’Occupation, les guerres de décolonisation, le Gaullisme, Mai 68, Mai 81, la Marche des Beurs, les manifs anti-CIP ou CPE, la présence de Le Pen au 2nd tour en 2002, la guerre en Irak… tous ces événements touchent différemment les individus selon sa position sociale et les normes et codes de son milieux, et forgeront en lui une conscience et des convictions politiques types. Mais je me garde bien de tomber dans un déterminisme social.
Concernant la dépolitisation que vous avez abordés sur le forum des Pots Aux Roses, elle peut être comprise comme un refus de s’identifier aux représentations (mentales, par exemple, la clivage gauche/droite) et pratiques des acteurs politiques traditionnels (soit les acteurs institutionnalisés comme les partis politiques ou syndicats). En somme, on ne se reconnaît plus/pas dans les idées, les pratiques et actions défendues par telle organisation politique. Par contre la dépolitisation comme refus de donner un caractère politique (en dehors du clivage gauche/droite) à une action sociale/sociétale (comme un mouvement social, lobbying de telle association), est en lui-même, un acte/ choix politique.
Sur la comparaison entre organisme humain et organisme social, il faut en effet éviter 2 écueils : d’abord celui de voir le tout comme la somme des partis qui la composent ; ensuite de voir le tout supplanter voir écraser l’individu. Une différence importance que je n’ai pas mentionné mais qui rejoins ces pièges à éviter, c’est que l’être humain est doté d’une conscience autonome là où une organisation en est dépourvu, sauf comme on l’a dit, à travers de ses membres. Oui, une institution ne vit qu’au travers des membres qui la composent. Pour autant, une institution est subjectivé autant qu’elle est le produit d’objectivation (c'est à dire qui s'impose à l'individu sur la plan des représentations).
23:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : média, gauche
08 janvier 2008
Barcelone
Il y a un an, jour pour jour, je commençais mon séjour à Barcelone.
Comme le temps passe ! Mais si tout va bien, j'y fais une escapade ce weekend.
23:45 Publié dans Récit de vie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : barcelone, espagne