10 mars 2008
Verdict des élections espagnoles : 4 ans de plus pour le PSOE
Le verdict est tombé hier soir à 20h: les Espagnols confirment Zapatero dans ses fonctions de Président de gouvernement en donnant une nouvelle majorité relative au PSOE.
Les premières simulations à l'annonce des résultats accordaient une majorité absolue aux socialistes, mais au fur et à mesure de l'avancement du dépouillement, la franche victoire est devenue relative.
Des résultats plus en détail sur le lien suivant : http://www.elpais.com/especial/elecciones-generales/congr...
La participation a été de 75,32 % soit 2 points de moins que 4 ans plutôt.
Le PSOE gagne 5 sièges par rapport à 2004 mais il lui en manque encore 7 pour atteindre la majorité absolue.
Le PP a progressé en voix et en sièges (5 sièges également). C'est pour lui une "défaite relative". Sa stratégie d'opposition violente et systématique n'a pas été autant sanctionnée qu'on l'aurait cru. Il mobilise toujours autant ses électeurs.
Izquierda Unida continue sa dégringolade et perd 3 sièges, conséquence du monde de scrutin et du vote utile en faveur des socialistes.
Quant aux nationalistes, à l'exception des nationalistes catalanistes (CiU) qui se maintiennent et gagnent un siège, ils sortent fragilisés des ces élections. Le bipartisme s'en trouve accentué.
C'était aussi le vote d'une grande partie des sénateurs. Le PP se maintient mais la gauche progresse bien.
Reste la question des alliances. Le PSOE, ayant épuisé ses réserves sur sa gauche, va-t-il devoir faire alliance avec les nationalistes catalans de droite comme Felipe Gonzalez en 1993 ? Une telle hypothèse mettrait en danger le PSOE en Catalogne, gouvernée par l'alliance PSC-ERC-ICV.
23:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : espagne, élections, zapatero, psoe, europe, felipe gonzalez
Commentaires
Salut Pablo.
J'espère que les droitistes catalans ne se mettront pas avec la droite nationale. Sinon ils n'ont rien compris. Ce n'est certainement pas la droite nationale qui leur reconnaitra quoi que se soit.
S'ils font cela ce ne sera pas bien pour Z, mais à contrario la gauche catalane marquerait des points catalanistes.
Pour cela, je doute fort que les nationalistes catalans de droite comme de gauche s'associent à la droite espagnole nationale.
L'ERC aperdu des sièges, dommage....
Écrit par : den | 11 mars 2008
salur pablo.
je suis hors sujet mais c'est pour donner des nouvelles de notre amis aiglon qui n'a fait "que" un peux plus de 17%.
résultat somme toute tres logique car si aiglon est tres brillant il n'en est pas moins coupé des classes populaire.
a+
Écrit par : papounet | 11 mars 2008
Den,
Je crois quand même que les gens de CiU, en dehors de la surrenchère sur la catalanité propre au jeu politique catalan, sont assez intelligent pour voir une différence entre le PSOE et le PP à l'égard de la Catalogne.
Mais c'est compliqué. La Catalogne, dirigée par une coalition de gauche (PSC - ERC - ICV), a grandement joué dans la victoire de Zapatero en 2004 et en 2008. Aussi une alliance au niveau national entre PSOE et CiU mettra à mal l'alliance à gauche en Catalogne, et peut être à terme, compromet une possible victoire socialsite en 2012 (oui bon, c'est très loin).
Ce qui risque d'arriver par contre c'est un changement de stratégie d'Esquerra. J'avais lu une fois qu'au départ, de 1977 à 1996, ERC était allié à CiU sur le front du catalanisme, même si ERC était vu comme la frange radicale. Et après, ils se seraient éloignés de CiU et aurait mis en avant plus leur sensibilité gauche, que la sensibilité nationale. Et donc, il est possible qu'ERC privilégie à nouveau les thèmes d'identité que celui de "gauche".
Papounet,
T'as pu le rencontrer finalement Aiglon ?
Je vois qu'il se maintient au 2nd tour, à mon avis il n'a aucune chance.
Mais ses 17%, il les a obtenu dans un contexte très particulier, je rappelle qu'il se présente (avec le Modem et les Verts) contre un maire communiste... donc forcément les voix de l'aile gauche lui manque.
Pour avoir participer à l'élection locale dans mon bled, que nous avons perdu dès le premier tour, je crois qu'il ne faut pas sous estimer la dimension notabilière, clienteliste, paternaliste, de certains maires, quelque soit leur étiquette, qui les rendent difficilement déboulonable.
Écrit par : Pablo | 11 mars 2008
L'ERC , si on la compare aux partis politiques français, se situe comme le parti radical de gauche.
J'ai eu l'occasion lors d'une réunion à Perpignan de causer avec le numéro 1 de l'ERC. Josep-Lluis Carod Rovira. Mon grand-père et son beau frère, maire d'une ville à 20 kms au dessus de Barcelone,en 1939, étaient trés liés à L'ERC.
Écrit par : den | 12 mars 2008
salut pablo
non , finalement je n'ai pas été voir aiglon , j'ai préféré allez voir l'expo "quand Versaillles était meublé d'argent"
De plus pas sur qu'il tenait vraiment a me rencontrer.
par contre j'ai surfé pendant des semaines sur les site et les blog perso de acheres.
je pense qu'il y avait quelque chose a faire , car meme avec le paternaliste et le clientélisme du pc il y a énormément de frustration dans le milieux populaires de acheres.
a+
Écrit par : papounet | 12 mars 2008
Ah, ils cherchent à recruter ;-)
C'était une réunion en catalan ou bien en français ?
Ce qui m'a frappé et fait sourire lors de mon séjour en Catalogne c'est que les catalans aiment bien se différencier entre eux: il y a les catalans de Girona, ceux de Tarragona, ceux de Barcelone puis t'as les catalans français qui sont pas vraiment catalans ;-) Et l'accent est différent.
Écrit par : Pablo | 12 mars 2008
Papounet,
Passer du virtuel au réel c'est un pas à franchir que certains n'osent pas. Encore moins lorsqu'il s'agit de rencontrer quelqu'un avec qui tu t'es "bagaré" ;-)
Après je sais pas comment il a fait sa campagne l'ami Aiglon, il y a surement eu des râtés, ça c'est sur. Mais je me garderai bien de le sermoner, j'ai pas fait mieux.
Écrit par : Pablo | 12 mars 2008
Exact, lorsque je suis arrivé sur Perpignan une femme m'avait dit qu'elle était catalane mais pas comme ceux d'espagne.(?)
Quelle n'était pas française, enfin qu'elle était la plus belle. Je lui ai donc répondu qu'elle se prenait certainement pour le trou du cul du ,monde ;-)) .
Ce que tu dis est exact!
Pas le même accent, ici, ils roulent les Rrrrr, et ceux du sud sont plus "calmes" si je puis dire.
Peut-être que ceci est du au rugby qui parfois en est gonflant de pretention.
Je me repose lorsque je passe la frontière, ceci fait le même effet aux copains, dont un est espagnol de souche et l'autre perpignanais 100%.
Écrit par : den | 13 mars 2008
Je rencontrerais bien Aiglon, on a tendance à ramener les personnes qu'à leurs idées politiques et à oublier sur le net l'humanité des personnes avec lesquelles on se frite :-) Il a une sensibilité aussi cet homme là, le clavier agissant plus vite que son ombre, les batailles d'idées finissent trop souvent sur internet par des raccourcis manichéens :-)
Écrit par : catherine | 16 mars 2008
Disons que ça dépend surtout du niveau de la "bagarre", parce qu'arrivé à un point, je n'imagine pas les gens se rencontrer.
Dans le cas de Papounet et Aiglon, s'il y a eu des mésentantes, une rencontre serait tout à fait possible et positive.
Mais à l'inverse, j'imagine mal Belgo rencontrer Aiglon, ou Aiglon rencontrer Rebelle. Et à mon niveau, j'ai pas forcément envie de rencontrer certains (ex-)royalistes du blog DSK.
Il y a des gens avec qui je me suis fritté mais pour qui j'ai de la sympathie. C'est le cas de Loic56 dont je partage difficilement les idées politiques. Mais au travers de son blog, il a montré une sensibilité, une humanité, là où d'autres cachent tout élément ayant trait à leur identité, jusquà d'ailleurs donner l'impression d'avoir aucune personnalité.
Je pourrai dire la même chose de Pascal/Paysan-Bio, dont nos premiers contacts ont été assez chaotiques car partis sur un quiproco.
Aiglon me semble assez pudique sur lui même, mais on sent au travers de ces textes, sa sensibilité. Je pense que c'est quelqu'un à rencontrer.
Écrit par : Pablo | 16 mars 2008
Souvent le probleme que je trouve puissant dans les echanges des idées politiques se résument beaucoup au manque d'ouverture d'esprit des interlocuteurs.. quand tu parles des ségolenistes par exemple je les vois un peu comme des victimes et sous influence: c'est à dire qu'elles en ont perdu tout esprit critique et au fond si elles sont devenues à ce point aveugle, je crois réellement que c'est à la mesure de leurs problemes de vie, cela semble leur servir d'échappatoire à la réalité. Ce qu'en quelques sortes parfois je fais en errant sur le net.. la différence c'est qu'elles ne s'en rendent pas compte . Partant de ce constat les rapports deviennent différents... mais difficile de passer au-dessus de l'antipathie que leur entêtement provoque, ça c'est vrai ;-)
Écrit par : catherine | 17 mars 2008
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