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05 décembre 2008

Huesos - Pedro Guerra

J'ai trouvé cette vidéo sur le blog du camarade Oscar Cerezal.

Je reviendrai sur le sujet des fosses communes en Espagne.

En attendant, j'écoute la musique j'en ais les larmes aux yeux...

Commentaires

Je suis loin d'avoir compris toutes les paroles mais c'est en effet typiquement le genre de chanson qui attire les larmes..

J'ai eu l'ocasion de discuter à Madrid avec quelques militants du PSOE d'une cinquantaine d'années qui parlaient un tres bon français, justement parce qu'ils sont nombreux à avoir eu un pere, un oncle ou un grand pere republicain exilé dans notre pays.D'autres avaient bien sur le souvenir d'un disparu dans leurs tetes.

Ils ont vécu la premiere victoire du PSOE en 1982 non comme un simple succes de leur parti ni meme comme des retrouvailles avec le pouvoir apres tant d'années comme cela fut le cas pour nous en 1981 mais tout simplement comme le Graal supreme, un evenement inesperé et pourtant tellement ineluctable depuis le retour de la democratie, que eux avait la chance de vivre en l'honneur de toutes les generations passées.

Mais je ne t'apprend rien naturellement ^^ d'ailleurs, il n'y a rien que j'ignorais dans tout cela mais il y'a une grande difference entre savoir et ressentir..ce sont des gens pour qui la democratie n'a rien d'une chose allant d'elle meme, par consequent ils sont sensibles à tout ce qui pourrait caracteriser la moindre petite violation qui, en France, serait vu comme un detail mineur.J'ai eu le sentiment que le comportement de Sarkozy les horrifie peut etre encore + que nous.Et dans toutes les conversations que j'ai pu avoir à propos de Sarko, c'est evidemment la comparaison avec Aznar qui revenait en permanence.

Écrit par : Seb | 09 décembre 2008

Bonsoir Seb,

Je suis bien content de savoir que cette escapade à Madrid aux côté de camarades socialistes européens t'ai plu. Tu te doutes bien que j'aurai tant voulu être là, partagé ce moment exceptionnel avec vous... Une autre fois, j'espère.

Pour être honnête, je sais/savais pas le sens que les socialistes espagnoles (et le peuple en général) donnent à leur première victoire en 1982. J'ai bien lu la biographie d'Alfonso Guerra, un des dirigeants du PSOE à ce moment là, mais je me souviens pas comment lui a ressenti ce moment.

Ce qui me tue, j'aurai l'occasion d'y revenir dans ma prochaine note, c'est ce refus d'affronter ce douloureux passé, d'ouvrir enfin ces fosses communes et de rendre justice et leur dignité aux républicains tombés, et plus généralement à toutes les victimes du franquisme.

Toi qui lit souvent l'actualité étrangère, tu as peut être parlé du juge Garzon à nos camarades espagnols...

Écrit par : Pablo | 09 décembre 2008

Salut Pablo,

Etonnamment (maintenant que tu le dis parce que je ne m'en etais pas rendu compte avant), je ne me souviens pas avoir parlé du juge Garzon et de tout ses deboires dans la recherche de la vérité avec nos camarades espagnols alors meme que cette affaire des fosses communes domine l'actualité.

Autant le fait de panser les plaies du passé pouvait se justifier aussitot apres la chute du franquisme afin de ne pas perturber la marche vers la democratie, autant la stabilité du regime ainsi que la prise de recul necessaire par rapport à ces evenements rendent maintenant ce genre d'investigation non seulement possible mais necessaire et pas seulement pour les familles de victimes de la repression franquiste mais pour la conscience collective du peuple espagnol.

Nous avons pu constater ce qui se passe lorsqu'un peuple refuse d'affronter son passé: l'exemple de l'Autriche et, dans une moindre mesure, de l'Italie est eloquent.Il ne faut surtout pas que dans quelques decennies, on retrouve des jeunes nostalgiques du franquisme faute d'education necessaire sur les crimes de cette periode.

Il est egalement evident qu'il faut aussi preciser qu'il y'a aussi eu des victimes innocentes tuées par les republicains (notamment des pretres et des religieuses) durant la guerre civile afin de ne pas donner le sentiment que tout est fait dans un seul sens mais cela personne ne le conteste de toute façon (il y'avait meme une delegation du gouvernement à Rome lorsque le sort de ces gens fut evoqué).Donc rien ne peut justifier cette peur de la verité et de la mise en lumiere des crimes franquistes.

Il est temps que le franquisme soit condamné au meme titre que les autres dictatures criminelles et l'Espagne ne pourra avancer que lorsqu'elle aura exorcisé son passé.La difference entre les peuples qui y parviennent et les autres est simple: on le constate avec l'Allemagne d'une part et l'Autriche/Italie d'autre part.Meme si il est clair que le cas particulier de l'Espagne avec le fait qu'il y'ai eu une guerre civile rend les choses encore + delicate.

Écrit par : Seb | 10 décembre 2008

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