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15 avril 2010

La société est ainsi

 

La sociedad es asi.JPG

La société est ainsi :

Le pauvre travaille

Le riche l’exploite

Le soldat défend les deux

Le contribuable paye pour les trois

L’oisif se repose pour les quatre

L’ivrogne boit pour les cinq

Le banquier berne les six

L’avocat escroque les sept

Le médecin tue les huit

Le fossoyeur enterre les neufs

Le politique vie des dix

22:52 Publié dans Réflexion du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour

08 avril 2010

Soif de lectures

 

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Photo prise lors d'un passage à Gaillac (Tarn)

10:00 Publié dans Récit de vie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour

06 avril 2010

Mauvais moment

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Bon, ben voilà, encore un concours que je rate. Depuis septembre dernier, je multiplie les échecs et c'est simplement déprimant. On a beau connaitre ses limites, anticiper de mauvais résultats sur la base de ses performances, comprendre à peu près où l'on a foiré, l'échec c'est toujours un très mauvais moment à passer.

Ok, rater un concours ou un examen c'est pas la mort, y'a toujours pire dans la vie d'un homme. Oui, je sais bien que c'est pas parce qu'on échoue à un moment donné qu'on est définitivement et intrinséquement pas apte à occuper un poste, m'enfin difficile de pas se poser des questions et plus encore de pas se remettre en questions.

Avec ce concours, c'est une autre porte qui se ferme momentanément. Il me reste encore une ou deux options mais je suis pas certain que le coeur y soit. Pas ce soir en tout cas. Je m'efforce de voir les choses méthodiquement, de penser et faire les choses les unes après les autres, mais je ne peux m'empecher de réfléchir au moyen terme (septembre prochain), et au risque réel de me retrouver sans aucune perspective.

Ce qui me désole aussi ce soir, j'avoue, c'est l'absence de mes amis dans les moments de doute. Déjà que mes parents ont pas été bons pour ce soir, se rendre compte que les amis viennent trop rarement aux nouvelles, c'est assez rageant. Amour propre et orgueil mal placé, oui, j'assume. Mais les coups de gueule ça sert aussi à ça ! ;-)

NB: je pense surtout aux amis IRL.

04 avril 2010

DSK, la rupture au FMI

Erik Izraelewicz - Tribune

* * *

DSK candidat à l'Élysée ? À Washington, le chouchou des Français a révolutionné le FMI. Il en a refait un pouvoir qui compte. Et il y a pris goût. Alors, présider la France ou influer sur le monde ?

Juin 2011, le sacre de Cannes. Le sacre, ce ne sera ni celui de Nicolas Sarkozy, l'hôte du G20 dans la capitale du cinéma, ni celui de Martine Aubry, la star des primaires du PS, ce sera en réalité celui de Dominique Strauss-Kahn. Un an avant les présidentielles, Cannes recevra les chefs d'État et de gouvernement du G20 ? Obama, Merkel, Hu Jintao, etc... Et celui que tous écouteront, ce sera le patron du FMI, DSK. En moins de trois ans, Dominique Strauss-Kahn a remis le Fonds au centre du monde. Il y a organisé une véritable « rupture ». Quand le professeur d'économie s'était installé, le 1er novembre 2007, à Washington, le FMI était une institution moribonde, sans moyen et en panne de légitimité. La crise aidant, pierre à pierre, DSK a reconstruit un « nouveau FMI ». Avant Cannes, on devrait pouvoir visionner les premiers rushes de ce FMI relooké dès cette année, lors de l'assemblée annuelle du Fonds, fin avril à Washington.

Le Fonds, une caserne de pompiers

En 2007, le FMI était le « grand méchant loup » que personne ne voulait accueillir. Les pays en difficulté financière ? l'Argentine à l'époque ? ne voulaient surtout pas de son aide. Aujourd'hui, ils frappent tous à sa porte ? l'Islande, la Lettonie, la Hongrie, etc... Dernier exemple en date, et pas le moins spectaculaire, l'Europe a appelé le FMI au secours de l'un des siens ? la Grèce. En moins de deux ans, l'institution est redevenue le sauveur des nations menacées de faillite. La crise a rendu nécessaire la présence, dans le monde, d'une caserne de pompiers, c'est vrai. Mais DSK a su habilement jouer de l'héritage du Fonds tout en le modernisant pour s'imposer comme le pompier en chef. Il a obtenu un renforcement considérable des moyens financiers de l'organisation internationale. Il a su aussi impulser des plans de sauvetage plus subtils que ceux inspirés du « consensus de Washington ». A la vingtaine de pays que le Fonds a aidés depuis qu'il le dirige, il a imposé des plans d'austérité sans toujours passer par des coupes brutales dans les dépenses sociales.

Un cabinet médical, une boîte à idées

En 2007, personne n'écoutait les recommandations du FMI. Aujourd'hui, elles sont incontournables. En janvier 2008, DSK lançait, à Davos, un cri d'alarme face à une situation économique mondiale qu'il annonçait gravissime. Un an après, il appelait tous les pays du monde à mettre en oeuvre des plans de relance massifs ? dans une optique très keynésienne. Il recommandait aux grandes nations de laisser filer leur déficit et d'injecter l'équivalent de 2 points de PIB dans l'économie pour éviter une dépression du type de celle des années 30. Ce qui fut fait. Aujourd'hui, il demande aux grandes puissances de ne pas relâcher trop tôt leurs efforts. Et il est écouté.

Mais le FMI n'est pas qu'un cabinet médical qui distille ses ordonnances à ses patients malades, il est aussi redevenu la plus influente des boîte à idées du monde. Avec ses copains économistes parfois iconoclastes, DSK a d'ores et déjà bousculé quelques-unes des vaches sacrées de la « pensée unique » - entendre de celle des banques centrales traditionnelles. L'inflation ? Peut-être qu'une petite dose ? 4 % au lieu de 2 % - pourrait bien être utile, disent ses gourous, au grand dam de Trichet, Bernanke et Weber. Le contrôle des mouvements de capitaux ? Pourquoi pas dans certaines circonstances. La taxation des banques ? Le FMI de DSK a été chargé de faire des propositions sur ce sujet au G20. Elles seront remises aux dirigeants du G20 avant la fin de ce mois. DSK rejette la taxe Tobin, mais plaidera pour une police d'assurance payée par tous les établissements financiers en fonction des risques qu'ils prennent. Il a d'ores et déjà eu l'habileté de ne pas parler d'une nouvelle taxe (genre « taxe carbone ») qui serait immédiatement assimilée à un impôt et de fait rejetée rapidement par tous ceux que l'impôt exaspère. Il s'agirait, subtilité, d'un « financial fee », d'une commission donc !

Les vaches sacrées, toutes bousculées

Ayant acquis quelque assurance, DSK cherche à pousser maintenant son avantage. Il n'hésite pas à donner son avis sur tous les sujets ? la politique macro-économique de l'Américain Obama, la politique de change du chinois Hu Jintao, le fonctionnement de la zone euro, etc... Sans que personne ne le lui demande, il multiplie les propositions. Les deux dernières en date ? un « fonds vert » et un FMI police de la finance mondiale - sont de véritables pavés dans la mare. À son initiative, le FMI a proposé de créer un « Fonds vert » qui lèverait 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour aider les pays pauvres à se doter de technologies vertes. Le Fonds a, toujours sous son impulsion, fait explicitement acte de candidature pour assurer la supervision du système financier mondial. Il veut faire du FMI la nouvelle tour de vigie de la finance mondiale. Les maîtres du monde ne viennent-ils pas tout juste de créer, avec le Conseil de stabilité financière, une institution pour cela. DSK n'est pas totalement convaincu que les banquiers centraux sont de bons économistes, pas plus que de bons gendarmes. Pas sûr néanmoins que ses « actionnaires » - ses 185 États membres de l'organisation - approuvent cette extension souhaitée du champ d'activité du Fonds. DSK ne manque pourtant, dans ces deux combats, ni d'arguments, ni d'alliés.

Le vrai pouvoir, à Paris ou à Washington ?

Pour réinstaller ainsi le FMI au centre du monde ? sans avoir eu besoin du nouveau Bretton Woods demandé par Nicolas Sarkozy ?, DSK a profondément transformé l'institution de l'intérieur aussi. Il a obtenu une nouvelle répartition des droits de vote au sein de son conseil. Il a réduit et rajeuni les effectifs de l'organisation. Il y a fait entrer du sang neuf ? il va accueillir, le 3 mai prochain, à ses côtés, un nouveau « conseiller spécial »,un Chinois, Zhu Min, le numéro deux de la banque centrale chinoise. Après avoir ainsi organisé, avec une discrétion et une efficacité redoutables, la « rupture » au FMI, DSK souhaitera-t-il demain revenir batailler dans l'Hexagone ? Alors qu'à Paris, on s'interroge sur son éventuel retour, avec inquiétude ou espoir, c'est selon, la question mérite d'être posée. Avec son « nouveau FMI » et alors que son mandat court jusqu'à novembre 2012, DSK peut espérer influer sur les affaires du monde autrement que depuis un bureau à l'Elysée, sans que cela d'ailleurs ne l'empêche de peser un jour aussi sur le sort de la France ? quand celle-ci, pour cause d'endettement excessif, sera obligée d'aller frapper à la porte du Fonds.

00:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : dsk, économie

01 avril 2010

La gauche française rénovée ne craint pas de parler de sécurité.

Le texte qui suit est une traduction faite par mes soins, d'un interview réalisé par le quotidien argentin « Ambito Financiero », auprès de Jean-Jacques Urvoas, député socialiste du Finistère et Secrétaire National à la Sécurité du Parti Socialiste.

 

*

Qu'un parti socialiste compte au sein de son Secrétariat National un responsable sur la Sécurité est quelque chose de surprenant, étant donné l'habitude de la gauche à nier le problème ou à le regarder comme un thème de la droite. Mais le socialisme français semble décider à assumer le besoin d'un électoral qui voit sa vie quotidienne envenimé par l'augmentation de la délinquance. Les promesses non tenues du président Nicolas Sarkozy en la matière expliquent, en plus, en bonne partie la déroute de « l'officialisme » (?) et le regain socialiste aux élections régionales du 21 mars dernier. « Ambito Financierco » a interviewé Jean-Jacques Urvoas, député de Quimper et secrétaire national pour la Sécurité du PS. « Je suis un ministre de l'Intérieur » ironise-t-il dans son bureau à proximité du Palais Bourbon où siège l'Assemblée Nationale.

Le Journaliste : Le discours de la gauche sur la sécurité a-t-il changé ?

Jean-Jacques Urvoas : Le Parti Socialiste a toujours eu un regard lucide sur ce thème. Mais depuis 1997, nous osons le dire de manière différente, en laissant de coté des termes comme « sentiment d'insécurité », qui pouvaient laisser penser qu'il ne s'agissait pas d'une réalité. Nous assumons pleinement que la sécurité n'est pas quelque chose d'accessoire. La différence avec la droite c'est que nous croyons qu'il faut mieux punir, mais aussi mieux prévenir. Une peine est efficace si elle évite qu'une personne qui a commis un crime ait l'envie de récidiver.

Le Journaliste : Comment on arrive à cela ?

J.J.U. : Il n'y a rien de pire qu'une peine qui n'est pas effectuée. En France, beaucoup de condamnations ne sont pas effectives parce que les tribunaux sont débords, manquent de moyens etc. De là née le sentiment d'impunité. Mais la peine doit être proportionnelle, la sanction n'a pas à être nécessairement l'emprisonnement. La droite tend à mesurer l'efficience par l'enfermement. C'est pour ça que nos prisons sont saturées et que la délinquance ne baisse pas. La prison est criminogène : on y sort encore plus délinquant que lorsqu'on y est entré. L'échelle des peines doit s'adapte au délit et à la personne. Quand je juge un délit, je juge aussi un homme. L'acte ne suffit pas à déterminer la peine.

Le Journaliste : L'insécurité a augmentée ?

J.J.U. : Oui, parce que la Police et la Gendarmerie - nos deux forces de sécurité - n'ont pas les moyens ni les méthodes pour lutter efficacement contre la délinquance. Une Police efficace est une Police présente. Celle qu'on voit tous les jours, celle qui vie dans les quartiers dans lesquelles elle travaille. La population aura confiance en sa Police si elle la connait et le policier connaitra mieux le milieu s'il y vie.

Le Journaliste : Il manque des policiers dans les rues ?

J.J.U. : La Police doit être dans les rues pour protéger les gens mais le Gouvernement supprime des postes et les remplace par des caméras de surveillance. Nous préférons qu'il y ait plus de policiers dans les rues. Parce que la prévention sera toujours plus efficace avec des personnes qu'avec des machines. Aujourd'hui la Police n'est pas là où l'on en a besoin parce qu'on n'a pas superposé la carte de la présence policière à celle des délits. Pendant six jours on ne voit personne et le septième jour arrivent les patrouilleurs à saturer l'espace et effrayer les délinquants qui, lorsqu'arrivent les « unités mobiles », s'en vont. S'il y avait une Police toute la semaine, peut être qu'il n'y aurait pas délinquants. Nous avons une Police d'interpellation. L'an passé on a atteint un record scandaleux de 800 000 arrestations. C'est parce que le Gouvernement a changé les lois de telle sorte que, devant le moindre délit, on peut procéder à une arrestation. Par ailleurs, cela impulse une logique de chiffre, un impératif de rendement que la Police vie très mal parce que ça la condamne à être moins efficace. Lorsqu'on est évalué, par exemple, à partir d'un nombre d'arrestations de vendeurs de cannabis, c'est tentant de se consacrer qu'à ça et de ne pas démanteler le réseau. La relation entre les gens et la Police s'est dégradée. La Police ne protège pas la population si ce n'est qu'elle se consacrer à faire du chiffre pour que le Gouvernement puisse dire qu'il est efficace. Mais la vérité c'est que l'insécurité augmente.

Le Journaliste : Quels sont les délits les plus fréquents ?

J.J.U. : La petite délinquance, celle qui affecte les gens, augmente : « el arrebato » (?), l'agression gratuite dans les rues, les vols de maisons, etc.

Le Journaliste : La crise influe-t-elle sur cette augmentation de la délinquance ?

J.J.U. : Bien entendu, du moment qu'existe une paupérisation croissance, il y a sans doute des tentations plus fortes. Mais ce n'est pas pour cela que la délinquance est condamnée à croitre. L'Etat doit s'adapter. Garantir la sécurité des personnes et des biens est un devoir de l'Etat, pas quelque chose de facultatif. Justement c'est parce que la situation se détériore sur le plan économique, que la sécurité doit être garantie. La sécurité est un droit.

Le Journaliste : La sécurité a-t-elle joué un rôle dans ces élections régionales ?

J.J.U.: Beaucoup. Nicolas Sarkozy s'est fait élire sur la base de la promesse de la sécurité. C'était sa marque d'origine. Et il n'a pas réussi. Les chiffres - mêmes officiels - montrent que la situation est en train de se dégrader. On peut dire par la télévision que les choses s'améliorent, mais pas lorsqu'une personne ne se sent pas en sécurité lorsqu'elle sort dans la rue.

21:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps, gauche