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11 décembre 2010

L’homme bicentenaire d'Asimov

el hombre bicentenario.jpgIl m’aura fallu plus d’un an pour lire ce recueil de nouvelles de science-fiction. J’en avais commencé la lecture lors d’un voyage en train à destination de Barcelone. Entre temps j’ai suivi une préparation aux concours de la fonction publique, le temps m’a manqué, et pour être honnête, l’envie aussi. J’ai alors eu tendance à délaissé les romans en tout genre. C’est l’overdose de lectures « sérieuses » qui m’a donné envie de reprendre le livre, et par l’occasion, la lecture d’œuvres de science-fiction.

J’ai découvert l’univers d’Isaac Asimov avec I-Robot, le film avec Will Smith, et son style, avec le livre éponyme (car rebaptisé après la sortie du film). Asimov ayant toujours eu à cœur de se faire comprendre par le plus grand nombre, son style d’écriture est très accessible. La description des lieux et des personnages est réduite au maximum. Ses histoires se déroulent dans un futur plutôt lointain et tournent généralement autour des rapports entre robots et humains, encadrés par les Trois lois de la robotique.

Asimov fait souvent intervenir le personnage de Susan Calvin, une robot-psychiatre qui semble avoir plus d’empathie pour les robots que pour le genre humain, dans les nouvelles où des incidents (genre défaillance ou comportement étrange des robots) laissent planer le doute sur le respect des Trois lois. A travers les personnages et leurs raisonnements – Asimov est un scientifique à la base – on suit l’enquête jusqu’à la découverte de la vérité. On réalise alors que si les Trois lois sont générales et absolues, leurs applicabilité dans des situations diverses révèlent bien des paradoxes.

Je trouve que ces situations, qui mettent en rapport les robots et le genre humain, interrogent fortement la nature humaine, aussi bien ce qui la définie et la délimite, que les émotions par lesquelles on l’exprime. A bien des égards, les robots d’Asimov sont le reflet de notre propre humanité car on en apprend plus sur nous même finalement.

Non sans liens avec quelques événements personnels, les nouvelles qui m’ont le plus marquées tournent autour du sens de la vie et de la mort : ces astronautes qui par leur mort enclenche le processus de transformation de toute une planète et permettent à la vie (organique) de s’y développer ; ce savant fou égocentrique qui simule sa mort pour avoir le seul plaisir de lire sa nécrologie ; ce scientifique qui en transférant l’esprit d’un enfant autiste dans le corps d’un robot, envoyé sur Mercure, parvient à l’épanouir ; Andrew le robot-autonome qui va chercher à ressembler aux humains jusqu’à en devenir un…

01:24 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : science-fiction, asimov

Commentaires

Isaac Asimov, j'ai entendu parler mais jamais lu, ce que tu écris donne envie de s'y plonger.
En ce moment,( c'est mon côté eternel ado), je lis les chevaliers d'Emeraude ^^ Mais avant j'avais lu Twilight, tout Harry Potter, le clan des Otoris et je suis la littérature des jeunes de près. cela a un avantage certain dans mon travail avec eux .

Le sens de la vie et de la mort ne figure pas dans notre société comme des éléments centraux, je pense même que ce sont des thèmes marginalisés et devenant presque tabous. La plupart du temps la mort on l'évoque en chiffre et la vie n'est qu'une consommation de produits divers et variés. Le fait de reculer sur les biens communs que sont la santé l'éducation, la culture,les services de proximité et autres.. en les rendant " monnayable" est un évènement dans l'histoire des hommes qui constitue un recul de civilisation pour des normes plus primitives. On ne voit pas très bien où l'avenir peut s'améliorer dans un monde rempli de poudres aux yeux ^^. Le sens de la vie et la mort en fait est abordé dans toutes ces lectures que je te cite, ce n'est peut-être pas un hasard...

Écrit par : Catherine | 24 décembre 2010

Parmis les oeuvres que tu cites, je connais seulement Twilight et Harry Potter par leurs adaptations cinématographiques (le cinéma m'a souvent conduit à aller lire les livres... la, a priori, ça sera pas le cas).

Il me semble que tu avais déjà parlé du Clan des Otoris sur ton blog, mais je le redécouvre en feuillletant sur le net et ça m'a l'air bien :)

Minimiel aime-t-il ces lectures ? Tu vois, le fait que tu dises que cela te sert dans ton travail avec les jeunes, je me pose la question de la réception de ces oeuvres parmis le public jeune.

En quoi s'identifient-ils aux héros ? Qu'est ce qui leur plait finalement dans ces histoires ? Parce qu'en voyant des films comme Twilight ou des séries un peu adolescent/ adulescent, j'ai pas l'impression de retrouver la jeunesse d'aujourd'hui (bon, il faut distinguer pré-ado et ado).

C'est vrai qu'on a l'impression que dans nos sociétés, les questions existentielles (la vie, la mort) seraient réservées aux adolescents (généralement période phare du changement dans la vie de tout être humain), comme si après, il n'y avait pas de sens à se les poser (ce qui revient à écarter la vieillesse).

Un camarade de section (un des plus âgés mais aussi un des plus "solides" intellectuellement) a posé la question, à l'occasion du texte sur l'égalité réelle, de la définition du progrès aujourd'hui. Il m'a en outre conseillé la lecture d'un livre intitulé "La mal-mesure de l'homme".

Nous vivons une drôle d'époque quand même. Et pour faire le lien avec mon billet suivant, je pense que ce n'est pas un hasard si les émissions du genre "RDV en terre inconnue" sont suivies par beaucoup de gens...

Joyeux Noel à vous deux !

Écrit par : Pablo | 25 décembre 2010

Hum Minimiel ne lit pas beaucoup hargh
ces lectures sont comme des voyages intérieurs et privilégient l'action à la description.On y trouve la loyauté le sens de l'amitié, l'honneur et tous les pendants négatifs les trahisons, la haine, etc...
mais pour Twilight par exemple je trouvais frappant cette histoire qu'il faille devenir mort-vivant pour continuer son histoire d'amour, ce n'était pas sans évoquer pour moi, la réalité du sida dans la vie de ces ados.. en général j'y trouve certains éléments mais pas tous.. c'est vrai que je n'approfondie pas non plus, mais en étant proche de leur imaginaire je peux mieux cerner leurs attentes dans les ateliers
Noel est passé mais bientôt la nouvelle année youpi :o))

Écrit par : Catherine | 29 décembre 2010

Hum Minimiel ne lit pas beaucoup hargh
ces lectures sont comme des voyages intérieurs et privilégient l'action à la description.On y trouve la loyauté le sens de l'amitié, l'honneur et tous les pendants négatifs les trahisons, la haine, etc...
mais pour Twilight par exemple je trouvais frappant cette histoire qu'il faille devenir mort-vivant pour continuer son histoire d'amour, ce n'était pas sans évoquer pour moi, la réalité du sida dans la vie de ces ados.. en général j'y trouve certains éléments mais pas tous.. c'est vrai que je n'approfondie pas non plus, mais en étant proche de leur imaginaire je peux mieux cerner leurs attentes dans les ateliers
Noel est passé mais bientôt la nouvelle année youpi :o))

Écrit par : Catherine | 29 décembre 2010

Je n'ai jamais penser faire le lien mort-vivant et sida O_o

Du coup, ça me fait penser à un article de La vie des Idées :

http://www.laviedesidees.fr/Les-vampires-attaquent.html

Écrit par : Pablo | 29 décembre 2010

Houps c'est que lorsque le sida est apparu dans les années 80, les premières victimes étaient considérées comme mortes d'avance et de toutes façons dangereuses, j'ai vu des comportements incroyables dans ces années là. Or si certains de mes amis sont décédés d'autres ont survécu et vivent encore aujourd'hui. c'est dans Twilight que j'ai fait le rapprochement mais pas dans d'autres histoires :-)
Je vais lire ton lien

Écrit par : Catherine | 29 décembre 2010

Cette lecture des choses est éclairante et pertinente telle comme tu l'expliques. Ne connaissant personnes de sidaiques et n'ayant pas connu l'époque du début de l'épidémie, j'aurai jamais pensé faire le rapprochement.

A propos de Minimiel et la lecture, ça viendra avec le temps je suppose. Pour ma part, j'ai mis du temps à aimer la lecture (13-14 ans) et je le dois à mon prof de français et Jules Verne.

Écrit par : Pablo | 31 décembre 2010

Ouf plus qu'1 an avant qu'il ne devienne dévoreur de livres ;-))

:-[ Intéressant l'article, en fait il décrit un tournant se situant approximativement autour des années dont je te parle.Dans les années 90, cette maladie était enfin mieux connue, si j'avais fait la relation avec les années antérieures cela aurait été un peu choquant.

Écrit par : Catherine | 02 janvier 2011

Les commentaires sont fermés.