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19 avril 2011

La genèse de Dune

A la fin des années quatre-vingt-dix, Brian Herbert et Kevin J. Anderson décident de se lancer dans l’écriture d’une suite de la mythique saga Dune, laissée inachevée par le décès de Frank Herbert en 1986. Mais au lieu d’attaquer directement l’écriture du septième tome, soit la suite de La Maison des Mères, les deux auteurs ont choisi de revenir sur les prémices de la saga.

Dans La Genèse de Dune, leur deuxième trilogie après Avant-Dune, le binôme explique les événements du Jihad Bultérien, la guerre des hommes contre les machines, à l’origine de l’univers politique et économique de Dune. Dans le livre fondateur de la saga, Frank Herbert avait laissé quelques indices sur ces événements déjà millénaires.

Dans ce temps là, les voyages interstellaires sont encore technologiquement limités, l’Epice n’est pas la ressource centrale de l’univers, et les principales institutions connues de la série ne sont pas encore formées. Une partie de l’univers – les mondes synchronisés – est sous la domination des machines d’Omnius, une super intelligence artificielle présente par copies sur toutes les planètes dominée.

Les hommes y sont réduis en esclavage, surveillés par des automates mais aussi les Cymeks, des cyborgs géants abritant un cerveau humain dans des corps mécaniques, alliés d’Omnius. Agamemnon Atréides en est le chef. Vorian, son fils, un humain, assure la remise à jour des copies d’Omnius d’un monde à l’autre. De l’autre côté, les mondes de la Ligue des hommes regroupent les planètes encore libre de la tyrannie des machines. Entre les deux, des planètes dissociées, ni acquis aux robots, ni ralliés aux humains, parmi lesquelles on retrouve Arrakis, la planète des sables.

L’histoire racontera alors cette guerre séculaire entre les humains et les machines, le Jihad Bultérien, du nom de celle qui l’initiera malgré elle. On en apprend plus sur la voyage des Zensunnis, le futur peuple Fremen, la découverte des propriétés de l’Epice, les origines de la Guilde, du Bene Gesserit, des Mentats et de l’Empire des Corino. On découvre pourquoi les Atréides et les Harkonnen finissent par se vouer une haine sans limite.

J’avais lu les deux premiers livres en 2005 et 2006. J’ai terminé le dernier tome il y a quelques semaines. Je ne renouvellerai pas mes remarques sur le style et le schéma narratif des auteurs, rien de nouveau à ce sujet. J’ai trouvé qu’il y a beaucoup de personnages, avec des noms peu mémorisables, qui ont un rôle trop secondaire dans l’intrigue. Du coup beaucoup d’autres personnages manquent de personnalité et de profondeur.

Enfin, alors qu’on connaissait dans les six premiers tomes, les Atréides comme des Justes et les Harkonnens comme des Montres, j’ai trouvé original de faire comme une inversion de situation. L’acte de couardise attribué aux Harkonnens, et à l’origine de leur haine pour les Atréides, en dit beaucoup sur la « raison d’Etat » et la justice du vainqueur. Le héros n'est pas toujours celui qu'on croit.

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