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23 avril 2011

Les Trois Lois de la Politique

Petit clin d'oeil à Isaac Asimov et ses Trois Lois de la Robotique. Mais plus que des "lois", au sens des sciences sociales plutôt qu'au sens des sciences dures, ce sont surtout les trois conclusions que j'ai tiré de l'observation des rapports du Politique aux Média.

- On ne meurt jamais définitivement en politique, sauf à y renoncer une fois pour toute. Et l'histoire politique a montré plusieurs cas de rebondissements et retours inattendus (Mitterrand, Chirac etc).

- Plus on est exposé médiatiquement et plus on s'use politiquement. Le rythme médiatique est mortifère. Sarkozy a tenté la saturation de l'espace médiatique au début de son mandat, ça n'aura pas durer.

- Tous les hommes et femmes qui font la surprise politique d'une élection à un moment donné, ne peuvent pas tenir la distance éternellement. Les attentes et sollicitations médiatiques à leurs endroits leur font perdre toute "originalité" avec le temps. On ne peut pas être deux fois l'outsider.

Dans Ethique et Démocratie, Michel Rocard analysait très bien l'influence des média sur le rythme politique en général et le comportement des politiques en particulier. Sa conclusion est sans appel: les média, dont l'indépendance et le pluralisme sont une garantie de démocratie, sont paradoxalement en train de tuer la démocratie.

Commentaires

Privilège de l'age, comme je l'ai écrit chez Aiglon, je comparerai volontiers l'élection de sarko le petit (et Royal l'inconsistante à la primaire de 2006) à celle de VGE en 1974.

Les ressorts en ont été un changement générationnel du personnel politique avec un très net rajeunissement (48 ans pour VGE à l'époque) et un contexte économique un peu en déclin, mais pas catastrophique.

Les gens ont joué au poker, pour voir. Ils ont vu, et ils rejouent au tour suivant plus sérieusement.

La nuance dans mon propos, c'est que VGE tenait quand même un peu plus la route que sarko le petit et Royal l’inconsistante.

Dans cette affaire, le média sont surtout caisses de résonance à mon avis. La vraie question est celle de la démocratie et celle du fonctionnement d'un parti. Un parti politique doit-il être démocratique ? Une primaire fait-elle sens ? Le résultat de 2006 me font penser que non. Pour autant, un parti doit il être autocratique, à la Bayroux ou la Villepin , pas forcément non plus, en tout cas pour un grand parti de gouvernement. Donc des équilibres à trouver je dirais ...

Écrit par : Songoh Khan | 24 avril 2011

Je suis bien d'accord avec la comparaison que tu fais entre l'élection de 2007 et celle de 1974. La relève générationnelle et des candidatures de transgression, comme le dit si bien Hollande, ont suscité un fort intérêt des électeurs (fort taux de participation).

En revanche je suis un peu plus inquiet que toi pour 2012. Les perspectives économiques étant assez moroses, je crains que les partis de gouvernement soit en sous-estiment les difficultés, soit les survalorisent en nous vendant de la rigueur à plus soif. La aussi question d'équilibre.

Bayrou, Villepin, Chevènement et Mélenchon ayant crée chacun leur propre parti, le fonctionnement de ces partis ne peut être à mon sens que de tendance autocratique. C'est un vice de conception.

Je pense qu'on redécouvre un peu bêtement le sens d'une primaire, ce n'est rien d'autre qu'une compétition entre plusieurs candidats. Dit comme cela c'est idiot mais il y a plusieurs élections internes où il n'y a qu'un candidat... Reste à savoir après le champ des électeurs: les seuls militants ou tous les sympathisants.

Il me semble que le sort des primaires en France, tel qu'entendu aujourd'hui, va dépendre des résultats de 2012. Je ne suis pas sur que le PS retente l'expérience après deux (voir trois si l'on compte 1995) tentatives infructueuses. L'inconnu étant, outre le nom des candidats, le taux de participation des sympathisants.

Écrit par : Pablo | 24 avril 2011

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