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29 décembre 2011

Rajoy annonce la couleur

Un peu plus de trois semaines après la victoire écrasante des conservateurs aux élections législatives du 20 novembre dernier, Mariano Rajoy a été officiellement investi Président du Gouvernement espagnol. Accompagné d’un gouvernement resserré - tout juste 13 ministres - il lève enfin le voile sur sa politique économique.

Durant la campagne, il s’était engagé à poursuivre la consolidation budgétaire (passer le déficit public d’environ 6,2% du PIB en 2011 à 2,1% en 2014), à maintenir le pouvoir d’achat des pensions, à remettre à plat les dépenses publiques, à réformer le marché du travail et à achever la réforme du système bancaire et financier.

En matière de dépenses publiques, il a confirmé dans son discours d’investiture la préparation d’une loi organique pour fixer le déficit structurel et d’endettement de toutes les administrations publiques. Et pour le budget 2012, non encore adopté, son gouvernement cherche déjà 8 milliards d’euros d’économies supplémentaires.

Concernant le marché du travail, ses ministres confirment le projet du gouvernement de réformer les règles de la négociation collective pour donner la prééminence aux accords d’entreprises en ce qui concerne les négociations salariales et les conditions de travail. On va par ailleurs vers une réduction du « super-pont » pendant les fêtes de Noël.

Le gouvernement vient d’annoncer le gel* du SMIC pour 2012, une première depuis sa création en 1980. Fixé à 641,40 euros et comptant parmi les faibles de l’Union européenne, il sert de référence dans les avantages sociaux conventionnels et pour l’accès à certaines aides sociales. En revanche il revalorisera le minimum retraite (1% pour l'an prochain).

Enfin si le gouvernement exclu de reprendre la proposition du patronat espagnol d’un CDD rémunéré à 400 euros, il entend bien favoriser le travail à temps partiel et aller vers un contrat de travail unique (il existerait près de 17 types de contrats de travail). Il laisse aux partenaires sociaux jusqu’au 7 janvier pour trouver un accord.

Les prévisions de croissance pour 2012 sont tellement chaotiques qu’on peut d’ors et déjà prévoir l’accélération de réformes structurelles d’inspiration néolibérale : flexibiliser toujours plus le marché du travail, réduire encore les dépenses publiques sans toucher aux impôts directs.

Le problème fondamental de l’Espagne (et de l’Europe du reste) reste son éco-système de croissance. On peut jouer autant qu’on veut sur la législation du travail ou sur la modulation des cotisations sociales pour inciter à l’embauche, il reste que seule l’activité peut réduire le chômage. Et l’activité ça se stimule.

On nous dit que la crise européenne est née des déséquilibres extérieurs, en gros un problème de compétitivité et de financement public. Mais l’obsession de la compétitivité-prix pousse à une dévaluation générale organisée, c'est-à-dire une course perdue d’avance et mortifère. Quand va-t-on enfin le comprendre ?

* Le "gel du SMIC" signifie qu'il n'est même pas revalorisé pour tenir compte de l'augmentation des prix de l'année écoulée (2,8% en 2011). En 2009 et 2010 les faibles revalorisations ne compensaient déjà pas la hausse des prix.

Commentaires

Bonne Année Pablo !!

Écrit par : Catherine | 01 janvier 2012

Bonne année Catherine. Bises à vous deux :)

Écrit par : Pablo | 01 janvier 2012

Merci Pablo, super gentil le cadeau de Noël et très drôle :-) Il y a plus d'un petit monstre au japon dis donc ^^

Écrit par : Catherine | 05 janvier 2012

Avec plaisir :)

Écrit par : Pablo | 05 janvier 2012

Dis Pablo c'est bien ton adresse qui est affichée sur le bon de commande? ^^

Écrit par : Catherine | 27 janvier 2012

Oui ;-)

Écrit par : Pablo | 27 janvier 2012

ok c'est noté :D

Écrit par : Catherine | 31 janvier 2012

Les commentaires sont fermés.