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28 novembre 2012

Born again

Dans une récente fiche de lecture je parlais de la symbolique de la route, comme un appel inconscient à l’aventure et au voyage, intérieur ou extérieur, si bien mis en scènes dans les road-movies américains. Mais la route cache aussi bien des dangers, derrière lesquels rode parfois la grande faucheuse.

Dimanche. Fin d’après midi sur l’autoroute. Il fait déjà nuit. Je roule à 130. Tout à coup le véhicule part en vrille. En l’impasse de quelques secondes, et après quelques tonneaux, la voiture se retrouve du côté extérieur de l’autoroute. J’ignore ce qui s’est passé. Sur l’instant, je me dis que c’est la fin.

Heureusement la voiture s’est stabilisée et n’est pas retournée. Je reprends très vite connaissance et sort du véhicule. Je constate les dégâts matériels mais je n’ai rien. Quelques égratignures, un peu de sang à la tête. Je suis indemne mais déboussolé. Et pourtant je suis rétrospectivement surpris par mon sang froid.

Aucune voiture n’était là à ce moment là, et la personne qui devait faire du covoiturage avec moi non plus. Heureusement (quoi que...). Les airbags ne se sont pas déclenchés. C’est la ceinture qui ma sauvé... et la voiture, qui a amorti le choc sans m’écraser. C’est un miracle que je sois encore là pour le raconter.

24 novembre 2012

Strangeland - Keane

strangeland - keane.jpg

Concentré ces derniers mois sur l'oeuvre de Bruce Springsteen, et le répertoire du Boss est énorme, je suis passé à côté du nouvel album de Keane, sorti le 7 mai dernier. Un peu déçu par leur dernier album, Night Train, je m'étais un peu éloigné de ce groupe pop-rock anglais qui a émergé en 2004 avec l'album Hopes and Fears. Mais avec ce cinquième album, le groupe revient sur un son, un rythme et un style très proche de ses débuts. Et c'est très bien ainsi, je trouve. Bon là je découvre un peu l'album mais déjà quelques bonnes chansons retiennent mon attention.

 

15:26 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

18 novembre 2012

Sur la route – Jack Kerouac

sur la route.jpgJ’étais allé voir l’adaptation cinématographique au printemps dernier. Et malgré une bande-annonce assez alléchante, le film m’avait plutôt déçu : trop long, manque de rythme… Bref, je n’ai pas été très réceptif. En septembre dernier, en dépit d’un a priori négatif, je me suis lancé dans la lecture de l’œuvre majeure – c'est-à-dire la plus connue – de Jack Kerouac.

L’histoire. Peu après la mort de son père, Jack Kerouac, apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Neal Cassidy, jeune ex-taulard au charme ravageur et à l’énergie débordante. Entre les deux, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et traversent les Etats-Unis en voiture.

Selon les versions/ éditions du roman, le nom des personnages peut changer : Sal Paradise pour Kerouac et Dean Moriarty pour Neal Cassidy. Dans celle que j’ai achetée, qui correspond apparemment au rouleau original, le narrateur est bien Kerouac lui-même. D’après le mythe, il aurait écrit le livre d’un trait, en quelques semaines, sous l’emprise d’une drogue particulière. En fait, il n’en est rien.

Sur la route raconte donc trois voyages, réalisés en 1947, 1949 et 1950, une amitié puissante, et un personnage excentrique, Neal Cassidy. Car même si le narrateur voyage seul une partie de l’histoire, c’est bien le personnage de Neal qui est au cœur du récit. Dans leurs périples, ils sont accompagnés, plus ou moins longtemps, par d’autres personnages, dont je n’ai pas nécessairement retenus les noms.

Le récit est partagé en quatre parties mais il n’y a aucun paragraphe, aucun saut de ligne, aucun titre. Ca ne rend pas la lecture facile. Le texte s’enchaine au grès des impressions, sentiments et anecdotes du narrateur, le tout sans jamais casser le rythme du récit, ni rompre la cohérence de l’ensemble. Passé la première centaine de pages, en tout cas pour ma part, on s’habitue au style et on dévore la suite.

Un récit à vif donc, mais pas brut puisque l’auteur a du retravailler son texte pour être publié, d’une époque (l’économie d’après-guerre, l’immigration, la ségrégation), d’une génération (la beat génération). La route, cet élément constitutif de l’identité américain (la conquête de l’ouest) si souvent mis en scène au cinéma (les road-movies), cet appel inconscient à l’aventure qui sommeille en nous.

16:45 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

07 novembre 2012

Four more years

Barack Obama vient d’être réélu à la tête des Etats-Unis. Malgré mon désintérêt (relatif) pour la présidentielle américaine – j’ai toujours du mal à comprendre l’attrait, presque obsessionnel, des média français pour ce scrutin – je dois bien avouer que cette victoire, plus large que prévue, reste quand même une bonne nouvelle. Les positions défendues par la droite américaine représentent tellement une régression politique, économique et sociale.

Malheureusement, cette victoire est toute relative puisque Obama et les démocrates n’obtiennent pas la majorité à la Chambre des représentants. De fait, le président est  à nouveau contraint à « cohabiter » avec les républicains, qui n’ont cessé depuis son élection en 2008 et plus encore après les « midterms », à faire de l’obstruction. Par ailleurs, on ne sait pas vraiment quel est le projet du président américain pour les quatre prochaines années.

On est en tout cas très loin de l’euphorie qui avait accompagné son investiture à la primaire démocrate puis son élection en 2008. La dureté et la durée de la crise est évidemment une raison de ce désenchantement. Mais c’est aussi le bilan mitigé de son premier mandat qui renforce le scepticisme. Beaucoup de réformes (sur la santé, sur le secteur financier etc.) sont restées inabouties, puisque limitées soit par la force des lobbyings, soit par l’obstruction des républicains. Espérons toutefois que ce pays évite la paralysie politique pour affrontrer les défis à venir.

18:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1)