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31 décembre 2010

.Fin.

Muaddib s’en est allé dans le désert, conformément à la tradition fremen dont il ignorait tout et qu’il a fini par faire sienne.

Il s’était installé sur le monde aride et sauvage d’Egyptis il y a un an et demi de cela, après un long voyage dans la galaxie internet.

Il y rencontra Halryck, un sage du sietch de Nekkhen, qui l’initia au jeu, et Ouenja l’artiste, qui animait la vie de la communauté fremen.

Ces deux amis quittèrent l’univers trop tôt à son goût. Reste Songoh Khan, un parent éloigné d’Halryck, parti faire fortune au Sietch de Bahou.

Mois après mois, il progressa, se formant, changeant de statut, construisant maints ateliers pour s’enrichir.

Se levant un jour aux aurores pour voir le Soleil illuminer la vallée, il réalisa qu’il était temps pour lui de rejoindre le désert.

Ne pouvant rien amener dans le monde d’Anubis, il se libéra de tous ces biens et entrepris un voyage le long du Nil pour faire ses adieux à Songoh Khan.

Après quoi, il marchât dans le désert sans se retourner et jusqu’à épuisement. Un ver des sables finit par l’avaler.

12:28 Publié dans Réflexion du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour

23 décembre 2010

Dépaysement

J’aime beaucoup l’émission-reportage « Rendez vous en terre inconnue », réalisée par Frédéric Lopez et diffusée sur France Télévisions. Durant quinze jours, une personnalité publique part à la rencontre d’une ethnie quelque part dans le monde.

Ces quelques émissions, une quinzaine depuis 2004, offrent de grands moments de dépaysement et d’humanité. Ces territoires si divers (le désert, la neige, la jungle…) et inhospitaliers en apparence, laissent apparaitre toute la beauté de notre Terre. A travers la rencontre de la personnalité et d’une famille de ces communautés, on réalise, qu’au delà des différences culturelles et des modes de vie évidentes, les émotions, les espoirs et doutes exprimés par chacun fondent notre humanité.

Le succès de l’émission vient, à mon sens, de la modestie et de la sincérité des acteurs et de leurs démarches. Les communautés présentent une part de leurs coutumes et modes de vie, avec fierté mais sans arrogance ou misérabilisme. Les invités, du fait des difficiles conditions de vie, ne gardent pas longtemps le masque social qu’imposent le regard des autres et la présence des caméras. Ceci dit, n’oublions pas que le rendu final est le fruit d’un montage.

L’émission aborde souvent la question du rapport de ces minorités aux communautés qui composent leurs pays, et au-delà, aux changements (de nature économiques et sociaux) qui s’opèrent lentement en son sein. Et de fait, sans tomber dans le panneau du mythe du bon sauvage, il s’en dégage une impression d’un monde finissant, absorbé de façon irrémédiable dans un processus complexe et total de transformation. Processus d’une violence intense et au résultat bien incertain qui interroge aussi sur notre propre rapport au monde.

11 décembre 2010

L’homme bicentenaire d'Asimov

el hombre bicentenario.jpgIl m’aura fallu plus d’un an pour lire ce recueil de nouvelles de science-fiction. J’en avais commencé la lecture lors d’un voyage en train à destination de Barcelone. Entre temps j’ai suivi une préparation aux concours de la fonction publique, le temps m’a manqué, et pour être honnête, l’envie aussi. J’ai alors eu tendance à délaissé les romans en tout genre. C’est l’overdose de lectures « sérieuses » qui m’a donné envie de reprendre le livre, et par l’occasion, la lecture d’œuvres de science-fiction.

J’ai découvert l’univers d’Isaac Asimov avec I-Robot, le film avec Will Smith, et son style, avec le livre éponyme (car rebaptisé après la sortie du film). Asimov ayant toujours eu à cœur de se faire comprendre par le plus grand nombre, son style d’écriture est très accessible. La description des lieux et des personnages est réduite au maximum. Ses histoires se déroulent dans un futur plutôt lointain et tournent généralement autour des rapports entre robots et humains, encadrés par les Trois lois de la robotique.

Asimov fait souvent intervenir le personnage de Susan Calvin, une robot-psychiatre qui semble avoir plus d’empathie pour les robots que pour le genre humain, dans les nouvelles où des incidents (genre défaillance ou comportement étrange des robots) laissent planer le doute sur le respect des Trois lois. A travers les personnages et leurs raisonnements – Asimov est un scientifique à la base – on suit l’enquête jusqu’à la découverte de la vérité. On réalise alors que si les Trois lois sont générales et absolues, leurs applicabilité dans des situations diverses révèlent bien des paradoxes.

Je trouve que ces situations, qui mettent en rapport les robots et le genre humain, interrogent fortement la nature humaine, aussi bien ce qui la définie et la délimite, que les émotions par lesquelles on l’exprime. A bien des égards, les robots d’Asimov sont le reflet de notre propre humanité car on en apprend plus sur nous même finalement.

Non sans liens avec quelques événements personnels, les nouvelles qui m’ont le plus marquées tournent autour du sens de la vie et de la mort : ces astronautes qui par leur mort enclenche le processus de transformation de toute une planète et permettent à la vie (organique) de s’y développer ; ce savant fou égocentrique qui simule sa mort pour avoir le seul plaisir de lire sa nécrologie ; ce scientifique qui en transférant l’esprit d’un enfant autiste dans le corps d’un robot, envoyé sur Mercure, parvient à l’épanouir ; Andrew le robot-autonome qui va chercher à ressembler aux humains jusqu’à en devenir un…

01:24 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : science-fiction, asimov