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09 juillet 2011

Le nouveau candidat des socialistes espagnols.

Alfredo_Pérez_Rubalcaba_2010.pngCet après midi, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) a officiellement investi Alfredo Perez Rubalcaba, actuel Ministre de l’Intérieur et Premier Vice-Président du Gouvernement Zapatero, comme le candidat tête de liste des socialistes pour les élections législatives de l’an prochain.

En avril dernier, José Luis Rodrigues Zapatero avait annoncé qu’il ne souhaitait pas briguer un troisième mandat. Ce faisant il espérait pouvoir empêcher, ou tout au moins limiter, une lourde défaite aux élections municipales et dans quelques régions. Il n’en fut rien.

Le prochain candidat tête de liste des socialistes espagnols devait être désigné par la voie d’une primaire interne, comme cela avait été le cas en 1998 pour les législatives de 2000. Rubalcaba et Carme Chacon, la jeune ministre de la Défense, étaient vu comme les favoris.

Mais au nom de l’unité du parti, Chacon a renoncé à se présenter à la primaire. Et le seuil de parrainages, excessivement élevé, n’a pas permis à d’autres candidats de se confronter à Rubalcaba, seul candidat déclaré. La primaire a donc été annulée, et Rubalcaba officiellement investi.

Son discours d’investiture est l’occasion d’en savoir plus sur les grandes lignes du projet politique de cet ancien coureur de fond, débateur craint et réputé, homme sobre mais respecté, déjà ministre dans les gouvernements de Felipe Gonzalez et pilier de ceux de Zapatero.

Ses grandes priorités sont donc l’emploi, la santé et la compétitivité de l’économie, l’égalité des chances et l’approfondissement de la démocratie. Il réaffirme le droit au volontarisme politique face aux marchés. Il prévient toutefois qu’il ne s’engagera pas sur des promesses qu’il sait ne pas pouvoir tenir.

Il souhaite une contribution sur les bénéfices des banques au profit d’un fond pour l’emploi et la reconversion de l’économie (formation, développement durable, services à la personne). Il s’engage à rétablir l’impôt sur le patrimoine, supprimé en 2007, en le ciblant sur les très hauts revenus. Il promet une réforme de la loi électorale en s’inspirant du modèle allemand. Il veut défendre la santé publique.

En réhabilitant l’impôt (sur le patrimoine, sur le bénéfice des banques ou les transactions financières) et la redistribution (éducation, formation, santé, famille), Rubalcaba revient aux fondamentaux sociaux-démocrates. Et ses engagements sur la loi électorale ou les comportements politiques sont une manière de répondre aux revendications des Indignés.

Il reste que la position de Rubalcaba n’est pas des plus aisées. Les socialistes sont largement devancés par la droite, dans les intentions de vote à moins d’un an des élections. Il est politiquement lié au bilan du gouvernement Zapatero, y compris les mesures liées au tournant de la rigueur adoptées en mai 2010, et le revendique.

Toute la difficulté va être pour lui de marquer ses distances avec Zapatero tout en le soutenant jusqu’au bout, et de dessiner une sorte d’alternative tout en gardant à l’esprit l’étroitesse des marges de manœuvres et la présence de menaces financières réelles.

06 juillet 2011

Primaire socialiste 2012 (2)

Jean-Michel Baylet participera à la primaire.

J’apprends ce soir que le Parti Radical de Gauche participera à la primaire socialiste, en présentant un candidat. Jean-Michel Baylet, le président du PRG, devient ainsi le sixième candidat à demander l'ivestiture des sympathisants de gauche, susceptible d’aller voter en octobre prochain.

La consultation des militants en octobre 2009 avait porté (entre autre) sur le principe de primaire, et sur la possibilité d’ouvrir celle-ci à l’ensemble des formations de gauche, pour la désignation d’un candidat commun. Mais aucun parti à gauche n’a exprimé le souhait d’y participer.

L’élection présidentielle étant l’événement politique majeur des institutions sous la Vème République, très peu de partis sont disposés à renoncer à y présenter un candidat, c'est-à-dire de renoncer à la garantie d’une visibilité politique et médiatique certaine.

De mémoire, à l’exception de la présidentielle de 2002, le PRG a toujours soutenu le candidat du Parti socialiste dès le premier tour. Le souvenir du 21 avril relance sans cesse le débat sur l’intérêt d’une multitude de candidatures à gauche, et les risques d’éviction de cette dernière au second tour.

Une primaire, ouverte à tous les partis de gauche, est un moyen d’éviter cette dispersion fatidique. Elle garantie le pluralisme en permettant à chaque tendance politique de présenter un (ou plusieurs) candidat(s). Et elle garantie l’union puisque chacun s’engage à suivre le candidat désigné au final.

La candidature de Jean-Michel Baylet permettra d’exprimer la sensibilité radicale (ou radical-socialiste), de peser sur l’issue final de la primaire et négocier les législatives. Enfin, la présence du PRG à la primaire socialiste est une façon de couper court aux rumeurs de rapprochement avec le Parti Radical Valoisien de Borloo.

23:11 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : primaires

03 juillet 2011

La mémoire des murs

La mémoire des murs.jpgParis, Pascaline, jeune quadragénaire récemment divorcée, visite un appartement. Elle voit dans ces lieux la possibilité d’un nouveau départ, d’une nouvelle vie. Mais à peine a-t-elle emménagé, qu’elle ressent un mal être, comme une réelle angoisse, entre ces murs. Elle apprend qu’un meurtre y a été commis, il y a dix ans de cela. L’assassin, jugé et enfermé, a tué six autres femmes dans la capitale. Comme obsédée, Pascaline se lance alors dans une quête morbide, qui l’emmène sur les lieux des six meurtres et à un retour sur son passé douloureux.

C’est le résumé en quatrième de couverture qui m’a donné envie de lire le livre. Il laisse à penser une histoire frôlant le fantastique et le surnaturel. Mais, mis à part ce sixième sens inexplicable dont semble être pourvue la narratrice, on est d’avantage dans la psychologie du personnage. Le livre est très court et le style sobre mais percutant, évitant les détails superflues et le pathos inutile. Peut être justement trop minimaliste parfois. On suit patiemment, et avec intérêt, la quête étrange de cette femme et son naufrage progressif dans la démence. Le livre n'est pas un chef d'oeuvre mais se lit avec plaisir.

15:12 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)