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06 juin 2012

Hommage à Bradbury

J’apprends ce soir la disparition de l’écrivain américain Ray Bradbury à l’âge de 91 ans. Dans le registre de la science-fiction et plus encore dans celui du fantastique, Bradbury était de mes auteurs préférés. Mais au-delà il a écrit aussi des romans policiers, quelques pièces de théâtre et des scénario pour la télévision. Un grand poète s’est éteint.

J’ai découvert cet auteur en lisant Farenheit 451, un roman d'anticipation sur une société de consommation ultra-matérialiste, dépendante de la télévision, où la possession et la lecture des livres est interdite. On y suit les aventures de Montag, un pompier chargé de bruler les livres et d’arrêter ceux qui en possèdent, qui après avoir découvert l’univers des livres, finit par se révolter.

De Bradbury, il y a surtout l’incontournable Chroniques Martiennes,  un recueil de nouvelles racontant sous formes de journal daté, différentes histoires (rarement liés) de la colonisation de la planète rouge par les Américains. Il nous offre là un regard poétique, fantastique et finalement tragique de l’aventure humaine outre-monde. Une œuvre marquée par son époque et pourtant qui reste intemporelle.

Moins connues, moins cultes aussi, il y a aussi La machine à Bonheur et Remède à la Mélancolie, autres recueils de nouvelles, pleins d’histoires charmantes, faciles et plaisantes à lire. Les nouvelles de Bradbury ne sont peut être pas révolutionnaires sur le plan scénaristique, mais leurs forces est de donner une grandeur d’âme à des personnes et des situations parfois sommes toutes banales. Son œuvre n’était pas à proprement parlé de la poésie, mais son style était incontestablement poétique.

28 août 2010

Evasion stellaire

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Après plus de trois semaines à réviser enfermé chez moi, tel le lion dans sa cage, je tourne en rond, j’enrage et je sature. Comme c’est les vacances, tout le monde est partie ou s’est fait discret. Même sur la blogosphère, l’activité s’est ralentie et les absences se ressentent. Et au bout d’un moment, n’avoir (presque) personne à qui parler, c’est vraiment pesant. Je redoute encore plus la rentrée sur ce point. J’éprouve le besoin de m’évader et de me changer les idées.

En parcourant Le Monde, je tombe sur l’article suivant. Rien de tel pour s’évader un instant de la pression du concours et de la médiocrité politique ambiante. Alors mon esprit vagabonde entre souvenirs et imagination. Il me revient à l’esprit ma passion des étoiles. Gamin, j’étais abonné à la revue/collection Astronomia, que j’affectionnai plus pour les images que les textes, pas forcément accessible quand on n’a que 8-9 ans. Et en y repensant j’espère prendre le temps un jour de m’y replonger. 

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Sur la page de l’article, on peut lire le commentaire suivant d’un internaute : « L’existence d’autres mondes habités compatibles avec le christianisme ?!? Pas marrant pour Jésus, le fils de Dieu, qui a dû prendre forme locale dans chacun de ces mondes pour "sauver" ses habitants intelligents du Malin ! Et s’il a été crucifié (ou torturé avec l’équivalent local) sur chacune de ces planètes, ça devient vraiment atroce, d’être "fils de Dieu" ».   

Et bien, par je ne sais quelles connections de l’esprit, je pense à différentes œuvres de sciences fiction : 2001, Star Wars, Star Treck, Planète Hurlante, Total Recall ou Dante01 pour les films ; Dune, Etoile Mourante, La Grande Porte, Chroniques Martiennes pour les livres. J’admire le génie d’Isaac Asimov, de Frank Herbert et de Ray Bradbury – il y en a bien d’autres – pour savoir nous faire voyager sur des terres inconnues. Des mondes étranges où pourtant les formes de vie organisées sont semblables au notre. C’est pour moi là que réside le génie de la science fiction.

Quant à la découverte d'une autre forme de vie que la nôtre, si elle doit avoir lieu et lorsqu'elle aura lieu, elle pourrait constituer un choc d'une ampleur comparable à la découverte des peuples d'Amérique non christiannisés. Comment réagira l'humanité ?

Bon. Je redescend sur Terre. Je vais m'absenter pour une semaine.

04 mai 2010

Crépuscule

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Février dernier. Plongé dans un quasi comas, un être cher se bat entre la vie et la mort dans un lit d'hôpital. Les diagnostics ne laissent pas place au doute, les jours sont comptés. Douloureuse patience. Interminable entre deux.

Les uns et les autres se relayent au chevet du malade pour se ménager un peu. Entre deux allers-retours à la clinique, on profite de la fin de l'après midi pour partir déambuler dans les rues de Saragosse, histoire de se changer (un peu) les idées.

Non loin de l'appartement de mes oncles, se trouve le site qui a accueilli l'Exposition universelle en 2008 et consacrée au thème de l'eau. Je n'avais pas pu venir la visiter cette année là. On me fait alors une visite guidée basée sur les souvenirs de chacun.

A l'exception de quelques personnes, le site est pratiquement désert. C'est devenu un lieu de promenade. Il n'y a plus rien à voir puisque les pavillons ont été démontés. Reste les bâtisses, parfois l'armature, en cours de réaménagement pour accueillir des bureaux.

En écoutant silencieusement les explications des mes proches, je tente d'imaginer l'ambiance du site, les décors, les spectacles, les pavillons etc. Je suis surtout épaté par l'ensemble des travaux réalisés et des prouesses architecturales (les ponts, la maison de l'eau).

Mais en voyant les lieux vides et les immeubles en travaux, j'ai l'impression de visiter une cité en ruine. Impression renforcé par les retards ou arrêts de travaux de réaménagements en raison de la crise qui frappe sévèrement l'Espagne. C'est comme si la crise avait arrêté soudainement la vie..

Alors que le site a hébergé quelques mois durant toute la diversité des grandes cultures humaines de cette planète, je sens comme une ambiance apocalyptique. Celai me fait penser aux cités désertes martiennes de Bradbury.

C'est drôle ces expositions universelles quand même. Elles excellent notre créativité, manifestent notre folie des grandeurs et en même temps laissent entrevoir ce qui restera de notre espèce au moment de son crépuscule...c'est-à-dire pas grand-chose. L'homme moderne est un homme sans histoire.

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25 novembre 2007

Chroniques Martiennes

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Dans mon précédent commentaire je vous ais fait part de mon intention de participer au concourt d'écriture organisée par la Région. Tout en réflechissant aux différents scénario sur lesquels je pourrai me baser pour écrire une nouvelle, je me suis mis à penser à Ray Brarbury.

Ray Bradbury est un de mes auteurs de science-fiction préférés. La "science-fiction" n'est peut être pas le genre- étiquette qui correspond le mieux à ces écrits, il y a tout un "débat" à ce propos, mais qu'importe.

J'ai découvert Bradbury en lisant Farenheit 451, un roman d'anticipation (sous genre de la science-fiction) sur une société ultra-materialiste, dépendante de la télévision, où la possession et la lecture des livres est interdite. Alors que dans notre monde les pompiers sont chargés d'éteindre les incendies, dans la société de Farenheit, ils sont chargés de les allumer pour y faire brûler les livres.

Après avoir lu 1984 de Georges Orwell et après avoir vu Farenheit, le film de François Truffaut, le livre en soit ne m'a pas passionné. Je m'attendais au départ à quelque chose de plus sombre, mais ce n'est pas je crois le style de Bradbury. Il est beaucoup fin et plus gaie, je ne l'ai compris que plus tard.

C'est en lisant Chroniques Martiennes que je suis vraiment tombé sous le charme du style Bradbury. Ce recueil de nouvelles raconte sous formes de journal daté, différentes histoires (rarement liés) de la colonisation de la planète Rouge par les américains.

Au travers des personnages (martiens, spationnautes, colons terriens) et de leurs situations, il nous offre une vision tour à tour épique, mystique, fantastique mais surtout tragique de l'aventure humaine outre-terre, et par là, de l'histoire humaine en général. Les martiens, sous des apparats pharaoniques, nous ressemblent tellement qu'ils nous renvoit notre propre image.

On y découvre une planète Rouge finallement bien proche à notre bonne vieille Terre. L'air y est respirable et l'eau coule en abondance. Dès lors, comment ne pas voir dans l'arrivée des humains sur Mars, dans l'extinction des martiens et dans le fait qu'on rebaptise les lieux martiens de noms terriens, un clin d'oeil à l'arrivée des colons européens en terres d'Amérique et au massacre des Indiens ? C'est surtout les premières nouvelles du reccueil qui aborde ces questions.

Une des nouvelles m'avait beaucoup ému. Elle racontait la 4 ème expédition humaine sur Mars. Un groupe d'astronautres débarquent sur une planète rouge abandonné de ses habitants, mais plein de vestige de leur civilisations. L'un des humains tombe sur le charme de cette planète et de la civilisation qu'elle a fait naitre alors que le reste de l'équipage voit dans ce monde désormais désert, une nouvelle Terre à exploiter, à baptiser etc. Prenant conscience de la vulnérabilité de ce nouveau monde face au projet de colonisation humaine. Il tue alors quelques uns de ses co-équipiers et se retranche dans les hautes collines martiennes jusqu'à ce qu'il se fasse descendre par le reste de l'équipage. C'est toute une réflexion sur la nature humaine et le sens de notre vie collective que nous livre l'auteur.

Une autre histoire, et cette fois je pense à notre ami Buzz, racontet l'arrivée de croyants-prêcheurs chargés de construire les premières églises et de convertir les "esprits" qui subsistent sur la planète Rouge. Bradbury arrive à donner à leur rencontre et à leur échanges un sens mystique magnifique.

Le livre date des années 50-60 et le monde vit la guerre froide et les crises de Cuba, donc la menace nucléaire. C'est cette menace là qui pousse dans Chroniques martiennes, les terriens à se réfugier sur Mars puis quand vient les guerres nucléaires sur notre vieille Terre, les poussent à rentrer... abandonnant une terre qu'ils venaient d'exploiter.

Je n'en dis pas plus.

De Bradbury j'ai lu ensuite "La machine à Bonheur" et "Remède à la Mélancolie", autres reccueil de nouvelles, pleins d'histoires délicieuses et charmantes.

C'est con... j'ai toujours eut du mal à expliquer ce que j'aime vraiment dans les écrits de Bradbury. Je crois que c'est cette capacité à donner un sens humain, épique voir nostalgique, à des personnages tout à fait banals la plus part du temps.  Il m'est parfois arrivé de verser une petite larme sur quelques unes de ces histoires, mais le plus souvent je sens au fond de moi une sorte de réchauffement au coeur, des petits moments de bonheurs toujours trop courts (eh oui les nouvelles c'est courts).

Bradbury... des purs moments d'évasions, de rires, de blues aussi.

17 novembre 2007

Concours d'écriture

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La Région Midi Pyrénée a décidé d'organiser, comme l'an passé, le Prix d'écriture Claude Nougaro.

Destiné aux jeunes âgés entre 15 et 25 ans, il s'agit de participer à l'une des 4 catégories suivantes:

  • Ecriture d'une fiction: nouvelle, conte, récit, théâtre, en rédigeant entre 5 et 15 pages maximum.
  • Scénario de court métrage d'une durée de 15 minutes. Il faut fournir le corps de texte, une notre d'intention et un synopsis.
  • Bande dessinée, sur le thème que l'on veut.
  • Chanson, avec envoi d'un dossier et d'un CD 3 titres et interprétation scénique devant un jury.

 Le Prix a été lancée le 20 octobre dernier et nous avons jusqu'au 15 janvier pour envoyer nos projets. Le jury, composé de professionnels (écrivains, scénaristes, dessinateurs, paroliers, éditeur et spécialistes de l'audiovisuel) et de représentants du Conseil régional des jeunes pour chaque catégorie, examinera les dossier vers février-mars. La remise des prix aura lieu en mai 2008.

Les prix à gagner vont d'un voyage au Canada à l'occasion du Salon du Livre 2008, à l'adition des oeuvres primées. Il y aura aussi des ordinateurs ou des télévisions offertes. Enfin, éventuellement des stages et des ateliers d'écritures.

Ayant un projet cinématographique en tête depuis quelques années, apréciant par ailleurs écrire de temps à autres quelques bouts d'histoires, j'envisage de participer à ce concours. Etant donné qu'on ne peut participer qu'à l'une des deux catégories, je suis encore un peu hésitant entre la catégorie scénario et écriture. Oui, parce que déssiner et chanter, à part passer sur vidéo gag...

 J'ai déjà une idée de nouvelle qui tournerait sur le témoignage d'un gars quelques années après une catastrophe écologique dont il a survécu. 

Le titre serait le suivant:

Amertume du passé

Incertitude du futur

Eternité du présent

En réalité, m'inspirant de Ray Bradbury que j'aprécie tout particulièrement, ça pourrait être le titre d'un recueil de nouvelles, d'une série de témoignage d'un futur imaginaire.

Et sinon en scénario, j'ai le synopsis non achevé de Pat-1985... mais chut !  ;-)