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09 avril 2008

L'impasse

C’est bien sûr le titre du dernier ouvrage de Lionel Jospin. Mais c’est surtout la situation dans laquelle je me trouve intellectuellement dès lors que je me penche sur le 75ème Congrès du Parti Socialiste, prévu en novembre prochain.

Laminé aux dernières élections présidentielles et législatives (même si pour ce dernier scrutin, il enregistre une progression du nombre de députés par rapport à 2002), le premier parti d’opposition semble reprendre quelques couleurs après les victoires aux dernières municipales. Elections dont l’enjeu et les résultats, il faut l’avouer, m’ont laissés grandement indifférent, à l’exception notable des cas de Toulouse et de Metz.

Dans le fonctionnement et l’histoire d’un parti politique comme le Parti Socialiste, un congrès est un évènement majeur. C’est par ces grandes réunions qu’est arrêté officiellement - après tout un long processus sur plusieurs mois d’élaboration de contributions, de motions puis de vote des militants - la ligne politique du parti. Et c’est à partir de cette ligne politique qu’est composée la direction du parti puis qu'ensuite est désigné le Premier secrétaire, le grand chef des socialistes. Tels sont les enjeux du prochain congrès.

En tant que militant socialiste je suis donc appelé à me déterminer par rapport à une ligne politique, matérialisée par une motion, portée par un certains nombres de personnes signataires mais réduite symboliquement au premier d’entre eux. Or lorsque j’observe le champ politique du PS, la confusion envahit mon esprit mais l’amertume aussi.

Un parti politique, je l’ai déjà dit dans une note précédente, est un champ de lutte, une organisation mue par une dynamique entropique et neg-entropique, à la fois interne et externe. On veut que ce congrès aboutisse à une clarification entre diverses tendances qui s’affrontent plus ou moins violement. Mais on veut aussi qu’un leader apparaisse et s’impose tant à l’intérieur pour calmer la cacophonie et la pluralité de tête et de paroles, qu’à l’extérieur, sur le champ médiatique et politique.

De ces deux exigences ressort d’une part, un rejet unanime de toute synthèse telle que pratiqué lors du dernier congrès (mais qui a été une pratique courante dans l’histoire du PS) et d’autre part, une concentration du prisme médiatique sur la fameux duel Ségolène Royal // Bertrand Delanoë.

Ces deux tendances ne me satisfont pas. La première tend à la multiplication des courants à tendance identitaire, légitime mais « sectaire » dès lors que toute discussion et/ou négociation avec un autre groupe est perçue comme une compromission des valeurs et une dilution de son identité. La seconde, parce qu’elle est imposée et disproportionnée par la classe médiatique, personnifie le débat à l’extrême et tue tout débat d’idées et essaie d'analyses.

Dans les deux cas je suis mal à l’aise. La non-candidature de personnes de valeurs telle que Michel Rocard, Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn, font de Martine Aubry et Pierre Moscovici mes préférences par défaut. Et la multiplication des courants revendiquant chacun sa spécificité fait oublier certaines convergences et similitudes de pensées et renvoit le problèmes des idées au second plan.

Il y a un vrai clivage idéologique au sein du PS. Le Parti est divisé essentiellement en deux tendances. Une tendance sociale-républicaine et une tendance sociale-démocrate. Schématiquement les points de discorde, ça donne ça :

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A parti de là se superpose toute une panoplie de courants :

 

1. Ligne sociale-républicaine (au sens large):

  • Force Militante – Démocratie socialiste (Marc Dolez et Gérard Filoche)
  • Pour la République Sociale (Jean Luc Mélenchon)
  • Nouveau Parti Socialiste (Henri Emmanuelli, Benoit Hamon)

2.   Ligne sociale-démocrate (au sens large):

  • le courant fabiusien (Fabius, Weber, Bartolone)
  • le courant hollandais – jospinistes (Hollande, Jospin, Delanoë)
  • Socialisme et Démocratie (DSK, Moscovici, Rocard)
  • Désir d’Avenir (Royal, Sapin, Peillon)

Sont un peu à part Rénover Maintenant d’Arnaud Montebourg et Manuel Valls.

D'après moi, le PRS de Mélenchon et S&D de DSK représentent le mieux, les deux lignes idéologiques du parti. Ce sont les deux courants qui offrent le mieux une idéologie structurée, identifiée et opérationnelle. A côté, les autres courants apportent leurs spécificités propres tout en partageant l'essentiel d'un des deux courants phares. Ils sont parfois même mieux structurés et implantés dans les fédérations mais n'équivalent pas PRS et S&D sur le plan idéologique.

A partir du moment où la multiplication des courants et des candidatures au poste de Premier secrétaire rend improbable - mais pas impossible - la victoire de l'un de ces groupes par majorité absolue, il faut peut être chercher du côté de ceux qui divisent le moins et qui tentent de faire un pas vers les autres.

Sur le plan des idées, je suis plus sur une ligne sociale-démocrate et m'identifie plus facilement à Socialisme et Démocratie de DSK et Michel Rocard qu'à tout autre groupe. Le problème c'est que les choses ont évolués du côté de SD depuis le départ de DSK. J'aurai souhaité une motion SD avec une identité sociale-démocrate affichée, mais ça ne sera surement plus le cas.

Je pourrai me rabattre idéologiquement sur Royal ou Delanoé mais ça m'est tout simplement impossible, tant leurs comportements, leurs attitudes et leurs pratiques politiques ne me conviennent pas. J'écarte l'hypothèse Jean Luc Mélanchon pour qui j'ai toutefois une certaine sympathie et dont j'éprouve toujours un peu de curiosité pour ses analyses politiques.

Il y a aussi cet OPNI que sont les Reconstructeurs. Ce mouvement crée à l'initiative de Jean Christophe Cambadélis et Laurent Baumel, tente un rapprochement sur le plan des idées avec Martine Aubry, les amis de Laurent Fabius et Arnaud Montebourg. Pour certains, vu le positionnement politique de Montebourg et de Fabius, en particulier sur l'Europe, un tel rapprochement parait contre-nature voir opportuniste. A dire vrai, je ne suis pas dupe sur ces personnalités dont certains choix et interventions ne m'ont pas toujours plu. Mais j'ai de l'estime pour le combat de Montebourg contre la corruption ou son projet de nouvelle république qu'il faudrait réactualiser. Le cas Fabius est plus difficile à cerner: c'est une bête politique hors pair, un homme d'Etat intelligent, bon parleur mais avouons-le, un peu cynique. Sa culture très typé ENA le rapproche de cette approche politique centré sur l'Etat mais son expérience gouvernementale me le fait classer malgré tout parmi les sociaux-démocrates.

Le doute est permis sur le cas Larrouturou. L'auteur d'Urgence sociale et du Livre noir du libéralisme, qui fait signer via le net une pétition appelant le PS à se remettre au boulot, tiens des propos rafraichissants. Ses constats, analyses et ses propositions face à la crise économique actuelle sont diversements appréciables mais laisse à penser que la "rénovation" peut porter sur les idées et non seulement sur les hommes. Et si ces critiques sur le fonctionnement interne du PS et la vie politique actuelle semblent correctes, sa capacité à interferrer dans l'histoire semble marginale. Il a le défaut de sa qualité : une certaine candeur politique. Il ne semble pas en mesure de jouer sur les "tares" du PS pour le faire avancer. Son influence reste modeste.

Je suis donc face à une impasse.

- L'enjeux du prochain congrès reste l'élection d'une nouvelle direction et d'une nouvelle stratégie politique, ce qui éveille l'appétie politique de certain(e)s et pousse les média à se centrer sur la seule question du leader.

- Mais ce qui est aussi au coeur du de la bataille du prochain congrès, c'est notre capacité collective à poser les bases d'une refondation idéologique telle que le Parti Socialiste en a connu à 3 reprises dans son histoire (Congrès de 1905, le Congrès de Tours en 1920 et le Congrès d'Epinay en 1971).

- Cette refondation devra tour à tour aborder la question 1) de la structure et du fonctionnement interne du PS (status, processus de décision interne, adhésion et formation des militants, relation avec société civile et le PSE etc) 2) réevaluer notre corpus idéologique et nos grilles de lectures de nos sociétés du XXIème siècle et en tirer des solutions 3) élaborer une stratégie politique (dont la question des alliances électorales).

- Mais j'ai la désagréable impression qu'on est loin du compte et qu'il me faut me déterminer malgré tout pour la moins mauvaise option au risque d'en voir gagner une qui me serait insupportable d'un point de vue de mes valeurs. 

C'est donc par défaut, sans illusion, mais à raison, que je penche plutôt pour la démarche des Reconstructeurs dans la volonté de rassembler une majorité la plus large qui soit, sur un socle social-démocrate stable mais à rénover.

J'attends encore de voir ce que ça va donner, en particulier sur le champ des idées. Je lirai bien sur toutes les motions. Nous verrons d'ici novembre comment les choses évoluent. Je verrai d'ici là si je choisis le combat, la planque, ou la fuite... Car si l'avenir du PS n'est que ce que nous en faisons aujourd'hui, mon avenir ne dépend pas du PS... pas encore du moins.

Commentaires

tres bon article
je vais le relire cet aprem tiens
Le Belge

Écrit par : Belgo4.0 | 09 avril 2008

J'ai pas toujours apprécié l'arrogance de Montebourg mais il a été une des personnalités politiques que j'ai rencontré lorsque je me suis intérressé à la politique.

A l'époque il était pour moi le "monsieur anti-corruption" du PS et j'avais entendu parler de son projet de VI° République sans trop le partager alors puisque j'étais plutôt pour le "conservatisme institutionnel".

Je suis content qu'il se rapproche de SD et des fabs.

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M. Montebourg : "la pratique sarkozyste du pouvoir a déstabilisé la quasi-totalité des contre-pouvoirs"

Wap : Monsieur Montebourg, en tant que leader du courant "Rénover maintenant", allez-vous briguer le mandat de premier secrétaire ? Si non, soutiendrez-vous, comme vous l'avez fait lors des primaires, la candidature de Ségolène Royal ?

Arnaud Montebourg : Le problème du Parti socialiste, ce n'est pas d'avoir, quelques mois après sa défaite, un candidat pour dans quatre ans aux échéances présidentielles de 2012.

Le problème du PS, c'est d'accomplir deux choses : à la fois solder les désaccords du passé et construire un projet que les Français attendent, et c'est évoluer de façon à se mettre à jour avec les évolutions profondes de la société. Toutes les enquêtes d'opinion démontrent que les Français attendent du PS non pas un candidat, mais un projet.

Voilà pourquoi, malgré l'affection et l'amitié que je porte à Ségolène Royal, je lui ai indiqué que je jugeais dangereux, pour elle-même et pour nous tous et pour le PS, qu'elle se lance dans une opération de présidentialisation du parti. Je juge d'ailleurs tout aussi néfaste l'opération à laquelle se prépare Bertrand Delanoë.

En ce qui me concerne, et avec nos amis rénovateurs, fidèles à l'esprit dans lequel nous cherchons à transformer le parti depuis 2002, nous pensons que la priorité est 1) de se rassembler en soldant les vieilles querelles, et 2) de muter par une évolution des orientations politiques du parti.

J'ajouterai que l'objectif stratégique pour le PS est de se transformer en parti de toute la gauche, pour rattraper notre retard sur l'UMP, qui a su rassembler toutes les droites.

Jul_1 : Convoiteriez-vous le poste de 1er secrétaire du PS ?

Arnaud Montebourg : En ce qui me concerne, je n'ai pas l'intention d'ajouter au ridicule de l'apparition d'un candidat par semaine au PS. Je préférerais soutenir un autre candidat qui serait en mesure de rassembler toutes les forces du parti, éviter l'affrontement destructeur des écuries présidentielles de Ségolène et de Bertrand, et préparer cette mutation pour laquelle mes amis et moi sommes disponibles.

françois : Qui au PS possède le meilleur profil ?

Arnaud Montebourg : Pour ma part, et avec mes amis, après en avoir délibéré, dans ce projet de reconstruction du parti, je considère que Pierre Moscovici est celui le plus à même de réaliser ces tâches difficiles. Il a à la fois l'expérience et en même temps porte une partie du renouvellement politique du parti. Il a le soutien d'un grand nombre de forces différentes et il a démontré ses qualités à la fois de chef et de diplomate pour faire preuve d'autorité et de conciliation.

lil : Que faites-vous avec la bande des "reconstructeurs", les fabuisiens, strauss-kahniens, aubristes, etc. ?

Arnaud Montebourg : Je considère que le Parti socialiste qui entretiendra ses anciennes querelles (1re, 2e gauches, Jospin contre Fabius, le oui contre le non au référendum, les pro et les anti-Ségolène) est un parti qui a décidé de rester en miettes.

Les reconstructeurs partent de l'idée qu'il faut bazarder les anciens courants, les vieilles chapelles, les boutiques en tout genre, pour construire ensemble un nouveau parti. C'est donc la fin, au contraire, d'une bande et la construction d'une perspective nouvelle. Tout le monde y est invité.

chatel : On ne vous entend malheureusement plus parler de VIe République. Avez-vous renoncé à faire avancer cette idée au sein du PS ?

Arnaud Montebourg : J'avais conclu l'accord politique à l'élection présidentielle avec Ségolène Royal pour nous permettre de faire avancer ce grand projet de VIe République, ce qu'elle fit, et je l'en remercie infiniment.

Les dérives sarkozystes dans la pratique du pouvoir, le projet actuel de réforme des institutions porté par le pouvoir, qui pour l'instant ne constitue qu'un ravalement de façade, placent au coeur des problèmes que pose à la démocratie française le projet de VIe République.

Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le groupe socialiste vient de me confier la responsabilité du texte de la réforme des institutions proposée par le gouvernement Fillon, car en considération de l'esprit exigeant du projet de VIe République que j'ai porté pendant de longues années, à mes yeux un peu trop seul au début, et aujourd'hui soutenu par de nombreuses forces de gauche. Vous voyez donc que je n'ai en rien renoncé à ce grand et magnifique projet.

lil : Que pensez-vous de la demande de déclaration du président de la République devant le Parlement ?

Arnaud Montebourg : Aborder ce grand dossier par cette question anecdotique n'est pas sérieux. Les socialistes doivent avoir en tête trois règles de comportement : d'abord, leur unité. Pour pouvoir peser sur le cours du destin de ce projet, il faudra qu'ils soient unis et qu'ils agissent ensemble sur des positions communes. Cela veut dire que les députés comme les sénateurs socialistes, comme le PS, doivent piloter ensemble leurs prises de position dans cette affaire.

Deuxième règle : ils doivent faire preuve d'ambition et défendre la vision d'une République nouvelle. Tout ce qui, dans le projet, nous éloigne doit être proscrit. Tout ce qui nous en rapproche doit être examiné avec bienveillance.

Troisième chose : ils doivent faire preuve de responsabilité. Car la pratique sarkozyste du pouvoir a déstabilisé la quasi-totalité des contre-pouvoirs, et pose de graves problèmes démocratiques au pays : abaissement du Parlement, caporalisation de la justice, contrôle politique des médias, maîtrise par le pouvoir des organes de régulation démocratique (Conseil constitutionnel, CSA, CNIL, etc.).

Il est donc nécessaire de saisir à quel point nous sommes en situation d'urgence républicaine, c'est-à-dire que nous avons besoin de dire au pays qu'il n'est pas possible de laisser le système politique actuel en l'état.

Voilà pourquoi les socialistes doivent s'employer à défendre leurs idées et obtenir dans ce projet des victoires.

Dans ce cadre-là, la venue du président de la République devant le Parlement est une augmentation de ses pouvoirs, au détriment de ceux du premier ministre qui, lui, répond de ses actes devant le Parlement. Et il est en l'état proscrit par rapport aux principes que je viens d'énoncer.

Arnaud : Vous venez de vous faire élire à la présidence du conseil général de votre département en plus de votre mandat de député. Ne pensez-vous pas, en agissant ainsi, avoir discrédité votre combat contre le cumul des mandats, pour la suppression des départements et en faveur d'une VIe République ?

Arnaud Montebourg : On peut être croyant sans être pratiquant. Il y a eu dans les nombreux dirigeants de la Convention pour la VIe République des personnes qui ne mettaient pas toujours en accord les idées que nous défendions avec leurs pratiques. D'ailleurs, le système est si puissant qu'il est en mesure d'éjecter tous ceux qui ne se conforment pas un tant soit peu à ses règles.

Je compare ma situation à cet homme politique anglais qui rêverait que ses concitoyens conduisent tous à droite alors qu'aujourd'hui, les Anglais conduisent à gauche, et qui déciderait seul, ce que j'ai fait pendant dix ans, de conduire à droite. Dans quel état serait sa voiture ?

Enfin, une considération un peu plus personnelle : je me suis battu pendant dix ans à la tribune, dans les congrès, par des motions, dans des articles, en écrivant des livres. Mes succès ont été relatifs.

J'ai décidé de passer à la réalisation concrète et de mettre en pratique dans mon petit bout de France à moi, qui s'appelle la Saône-et-Loire, les idées que je défends sur le papier depuis toutes ces années.

Observez donc ce qui se passe et ce qui se passera en Saône-et-Loire, et vous verrez que la crédibilité des idées que je défends n'en sera que renforcée, fût-ce au prix d'une infraction à mes principes.

Par ailleurs, je considère qu'un dirigeant politique âgé de 45 ans comme moi doit faire l'apprentissage du pouvoir, pour se préparer aux alternances que nous souhaitons pour 2012.

jack01 : Quelle est votre position face à la question tibétaine ? Pour ou contre le boycott des JO à Pékin ?

Arnaud Montebourg : Je suis favorable à aller le plus loin possible dans la pression sur les Chinois, car ils ne posent pas seulement un problème aux Tibétains, ils posent de très nombreux problèmes au monde sur de nombreux terrains. Dumping environnemental en refusant de participer au concert mondial de la lutte contre la crise climatique ; dumping social interdisant aux salariés de se syndiquer, de manifester, de voter pour défendre leurs droits sociaux, et utilisant l'esclavage comme moyen de prendre des parts de marché ; les problèmes des droits de l'homme doivent être rattachés aux déséquilibres de la mondialisation.

Voilà pourquoi, lorsqu'en 2001 les Chinois ont obtenu de la communauté internationale les JO, ils avaient pris un engagement moral de faire évoluer les droits dans leur pays, ce qu'ils n'ont pas fait. Je suis favorable à l'augmentation de la pression diplomatique, qui doit pouvoir aller jusqu'au boycott par les responsables politiques.

françois : que pensez-vous de la loi OGM adoptée de justesse hier ?

Arnaud Montebourg : Pour avoir participé comme n° 2 du groupe socialiste aux séances pendant ces longues nuits difficiles, je crois que la leçon que nous pouvons en tirer est que le Grenelle de l'environnement vient d'être englouti.

La droite vient de faire voter une loi libéralisant les cultures OGM dans notre pays. Tous les actes de résistance, y compris de Nathalie Kosciusko-Morizet, ont été âprement combattus et avec succès. Cette loi va déstabiliser tout notre système d'appellation d'origine contrôlée, de signes de qualité pour notre agriculture.

C'est la fin d'un modèle économique alternatif, d'une agriculture de qualité, précipitant la France dans la compétition mondiale productiviste à coup de biotechnologies. Nous le paierons très cher, comme Mme Kosciusko-Morizet vient de le payer cher en se plaçant sur un siège éjectable.

CIGALOU : Que pensez-vous des dernières décisions prises relatives à la fonction publique ? Y a-t-il trop de fonctionnaires ?

Arnaud Montebourg : La stratégie gouvernementale consistant au mois d'août dernier à jeter par la fenêtre 15 milliards d'euros en distribuant aux classes supérieures des cadeaux injustes socialement et inefficaces économiquement, pour constater trois mois plus tard que l'Etat est en faillite (propos de M. Fillon), ou deux mois plus tard encore que les caisses sont vides (propos de M. Sarkozy), pour ensuite envoyer la facture aux classes moyennes et aux classes populaires, ainsi qu'aux territoires les plus fragiles dans lesquels nous nous faisons déshabiller de tous nos services publics les uns après les autres, ne passe pas dans le pays.

nicolas_assas : Que pensez-vous du retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN ?

Arnaud Montebourg : Nicolas Sarkozy, par ses voyages répétés aux Etats-Unis, frayant avec l'administration Bush, entrée depuis de nombreuses années en croisade contre ce qu'ils appellent "l'axe du mal", cherche à nous intégrer au bloc anglo-saxon.

C'est une stratégie dangereuse pour la France, qui n'a pas les mêmes intérêts que nos amis américains, qui n'a pas les mêmes objectifs géopolitiques que les faucons les plus durs de l'administration américaine, et qui, malgré l'amitié que nous portons au peuple américain, nous conduit à nous voir porter une partie des buts de guerre de l'administration Bush.

Tous les Européens qui se sont lancés dans cette aventure - M. Blair, M. Aznar, M. Berlusconi - ont été lourdement désavoués par leur peuple. C'est ce qui attend M. Sarkozy.

hermannhesse : Que pensez-vous de la suppression de la publicité sur les chaînes publiques ?

Arnaud Montebourg : C'est une mesure en apparence intelligente, mais qui, n'étant pas financée, conduit directement à la privatisation de l'une des grandes chaînes du service public. C'est un double cadeau : à TF1, qui va pouvoir augmenter ses profits au moment où ceux-ci commencent à diminuer ; et c'est un cadeau à Vincent Bolloré, qui se prépare à acquérir une chaîne de télévision dont il rêve depuis longtemps grâce à son ami Nicolas Sarkozy.

Javed_de_Bruxelles : Et puis dites-moi, Monsieur Montebourg, quel est votre plus grand défaut ?

Arnaud Montebourg : Moi-même.

antoum : Avez des ambitions quant au poste de président de la République ?

Arnaud Montebourg : Je ne suis candidat à rien. Vous me permettrez d'agir dans le sens d'un appel commun à la modération sur la multiplication des candidatures hors saison.

Écrit par : Pablo | 10 avril 2008

Mon adhésion au PS n'a pas résisté, à la lutte des courants, à la lutte pour la Présidentielle. Vidé, laminé, je n'ai plus adhéré.
Un type comme toi ,au PS, se trouve être une bonne affaire , et si tu te retrouves élu dans un endroit politique, quelque part, se sera un bien.
Alors que mon âge en politique s'avère être parmi "des jeunes", (voir Hollande) ;-)) j'ai pris ma retraite. Tout en restant de gauche, ce qui va de soi.

Pour l'instant, le pire. Nous sommes gouvernés par des Hils de Hutte.

Écrit par : den | 10 avril 2008

Malheureusement, je ne suis pas certain que les personnalités que tu cites se posent autant de questions idéologiques.
Heureusement, je suis certain que la majorité des électeurs du PS ne se posent pas autant de question sur ces personnalités, ou sur leur supposée idéologie.
Bon courage, et bravo pour ton post.

Écrit par : Tom | 10 avril 2008

Pour être franc les amis, je sais pas si je resterai au PS.

Pour l'instant j'attends le congrès et après on verra si, dans les pires des hypothèses, je suis prêt à être "minoritaire".

En même temps, et ça se voit peut être pas, j'ai parfois le besoin de jouer la contradiction... même avec les gens dont je suis proche politique (Seb si tu m'entends ^^).

La guerre des courants est usante mais même sans courants y'a des gueguerres internes et c'est encore plus démoralisant.
Au seul niveau d'une section de 40-50 personnes...

Tant que je me serai pas arrangé avec quelques problèmes de conscience, je n'envisage pas de ma présenter. Par contre mon objectif professionnel du moment fait que je risque de dépendre malgré tout du PS, et plus simplement des aléa politiques.

Écrit par : Pablo | 10 avril 2008

"En même temps, et ça se voit peut être pas, j'ai parfois le besoin de jouer la contradiction... même avec les gens dont je suis proche politique (Seb si tu m'entends ^^)."

C'est tout simplement parce que tu es qql un de tres exigeant intellectuellement (et moi aussi donc ca tombe bien ).

Je comprend parfaitement tes problemes de conscience (je les partage aussi d'une certaine façon) meme si pour ma part, je sais que je ne quitterais pas le parti.Tout simplement parce que, meme si je peux etre en desaccord passager avec certaines lignes ou orientations, je sais que le PS est la maison naturel d'un social democrate et que je ne serais mieux nulle part ailleurs.

Et au fond, c'est la meme chose pour toi...

Mais depuis quelques mois, il y'a une chose que j'ai decouvert dans sa plenitude..je suis avant tout membre de la grande famille du PSE et cette apartenance est + importante encore à mes yeux que celle de la + petite famille PS.Car notre destin se joue + que jamais à l'echelle de l'Europe.

Pour ma part, ma vie politique me semblant beaucoup + importante que ma vie professionnelle (ce qui est sans doute un tort je le reconnais ^^), je n'envisage pas de ne pas me presenter un jour.Et comme tu es bien + jeune et + prometteur que je ne le suis, j'espere que tu en feras de meme.

Ce serait sympa de continuer nos debats entre deux personnes proches politiquement (mais aimant la contradiction) à Strasbourg avec nos amis du PSE dans une dizaine ou une quinzaine d'années non?^^ (quoi, c'est un blog privé..on peut se lacher ici,non?lol)

Écrit par : Seb | 11 avril 2008

Bienvenue Seb ;-)

A dire vrai, et on peut trouver ça extrémiste mais c'est en rien catégorique, si je dois quitter le PS, je pense que je n'irai nulle part ailleurs. Je ferai alors de la politique autrement.

Et en parlant du PSE, j'aurai peut être pu aller faire campagne en Espagne lors des élections en mars dernier (quoi déjà un mois!!! Mais ça passe trop vite !!!) avec des militants socialistes d'autres pays.

En effet le PSOE recherchait des jeunes volontaires, parlant espagnol, pour venir faire les 15 jours de campagne. C'est Selene qui m'a fait parvenir l'info.

Mais ça tombait mal pour moi, donc j'ai pas postulé.

Ca n'arrive qu'une fois dans une vie, mais je suis le type de gars qui passe toujours à côté ^^

Je vais me coucher... Buena note !

Écrit par : Pablo | 11 avril 2008

Ah oui...je me souviens de cette annonce sur le site du PSE (il y'a meme un article concernant le compte rendu de ces jeunes europeens qui ont participé à la campagne).

C'est vrai que tu aurais parfaitement eu le profil et que cela devait etre une experience intense.

Et oui, le temps passe vite..ca fait deja un mois.Maintenant, c'est au tour des italiens et si tu ne parle pas mieux italien que moi (c'est à dire savoir seulement tout juste dire buena serra quand tu croises une jeune italienne sexy en vacances lol), j'ai bien peur que nous ne puissions guere les aider.

Je suis beaucoup moins optimiste que pour l'Espagne à vrai dire...et honnetement, si le PD de Veltroni reussit deja à obtenir autour de 37-38%, cela constituera un beau progrés par rapport au score cumulé de democrates de gauche et de la margherita en 2006 (et sachant qu'il avait 16 points de retard sur Berlusconi au debut de la campagne).

Meme si ca ne suffira sans doute pas à empecher l'autre guignol de revenir au pouvoir (puisqu'il devrait faire autour de 42-43).Mais peut etre avec une majorité mini, voire meme pas du tout de majorité au Senat (grace au systeme particulier tres compliqué..encore + que l'espagnol lol)

Ce n'est pas un moment tres agreable pour la gauche europeenne ces derniers mois avec le Labour à dix points des tories dans les sondages et le SPD derriere la CDU avec le meme ecart.La victoire du PSOE etait donc d'autant + importante dans ce contexte.

Meme si les elections allemandes et britanniques ne sont que l'an prochain (voire pe meme 2010 pour les british) et que les choses ont le temps d'evoluer d'ici la.

Bonne nuit ^^

Écrit par : Seb | 11 avril 2008

Mais l'italien ça se parle avec les mains, voyons ! ;-) ;-)

Veltroni à 37-38 % ? Je connais pas vraiment le système électoral italien mais ça me parait un brin optimiste.

Et puis j'ai laissé un message sur le blog de Mosco sur le post de l'Italie (tu sais, là où on parlait de l'Espagne, cherchez l'erreur) sur des propos de Veltroni, assez décevants je trouve, mais qui clots à mon avis l'interrogation sur l'intégration ou non du PD au sein du PSE.

Mais les difficultés rencontrés par nos partis frêres montrent que le problème du PSF n'est pas spécifique mais s'inscrit bien dans un contexte de crise de la sociale-démocratie européenne. On a juste un tour de retard sur les autres...

Écrit par : Pablo | 11 avril 2008

Je n'avais pas vu ton message concernant le post Italie (faut dire que ca fait long à rechercher lol) et je viens d'y repondre.

Les derniers sondages donnaient aux alentours de 34/35% au PD donc environ 37% à la coalition de centre gauche (qui reunit egalement deux petits partis en + du PD)..sondages qui datent de fin mars du fait de la loi italienne interdisant la publication de tout sondage à moins de deux semaines des elections.

Il n'est donc pas totalement absurde d'imaginer que le PD pourrait faire 37% et la coalition froler les 40% ..ce qui, in fine, ne devrait de toute façon pas suffir à l'emporter, le score de la Ligue du Nord devant permettre à Berlusconi d'obtenir probablement au moins 42-43% des suffrages.

Concernant l'integration au PSE, je partage tes doutes.Mais comme je le dis sur le blog de Mosco, la situation de l'Italie est un peu particuliere et on ne peut pas faire campagne la bas comme ailleurs sachant qu'il n'existe pas de tradition social democrate ou socialiste (on est passé pratiquement directement du parti communiste à un parti limite centriste).

Apres la question est de savoir si nous devons faire les puristes ou alors considerer qu'il faut que le PSE soit present dans un grand pays comme l'Italie meme si cela necessite de faire quelques compromis..j'avoue que je n'ai pas encore de reponse definitive.

Pour ce qui est de la social democratie europeenne, elle est en effet en crise d'une certaine façon meme si nous ne pouvons pas comparer toutes les situations...pour le Royaume Uni, je crois qu'il s'agit d'un phenomene naturel d'usure du pouvoir (11 ans quand meme!), quand à l'Allemagne, le fait pour le SPD de gouverner avec la droite entraine certaines incomprehensions, dont profitent les populistes de die Linke.

Quand à l'Italie...c'est tellement le bordel qu'il est delicat de vraiment porter un jugement lol

Écrit par : Seb | 11 avril 2008

Pour moi la question du Parti Démocrate est réglée: Veltroni veut un parti démocrate à l'américaine (voir article du Monde) ce n'est pas la conception que j'ai du PSE, parti qui est en train d'être inventé.

On a bien quelques points communs avec les Démocrates américains (qui sont affiliés plus ou moins à l'Internationale socialiste) mais c'est ni la même histoire, ni la même logique politique. Un parti au sens américain n'a rien à voir avec la notion de parti en Europe, et ça traduit des projets de sociétés différents.

Sur l'état de la social-démocratie européenne, il y a incontestablement un contexte national propre à expliquer telle ou telle défaite. Je ne le lie absolument pas.

Mais je pense que les partis socialistes/sociaux-démocrates/ travaillistes sont globalement tous dans une phase de "vide programmatique". J'ai le sentiment qu'on sait pas où l'on va vraiment, tellement les choses changent...

Écrit par : Pablo | 11 avril 2008

De toute façon, une appartenance au PSE me semble impossible tant que le PD refuse de s'affilier à l'Internationale Socialiste.

Cela dit, en Italie, les choses evoluent tellement vite...il ne faut pas oublier que les mecs dont on parle (Veltroni et consorts), on les aurait refuser dans le PSE il y'a encore quinze ans pour le motif totalement contraire à savoir qu'ils n'avaient pas rompu avec le marxisme.

La vie politique italienne est la + etonnante au monde....c'est sans doute ce manque de stabilité qui fait que ce pays est incapable de mener les reformes necessaires à la sauvegarde de son economie qui plonge d'années en années à un rythme impressionnant.

Concernant la social democratie europeenne, tu as sans doute raison pour ce qui est de difficultés de renouvellement ideologique...tout simplement parce que pendant une longue periode, on a cru que la droite gagnerait le combat ideologique.A force de gerer, on est devenu + forts qu'eux (et meme beaucoup + fort si on s'en tient aux resultats) mais le discours n'as pas toujours suivi.

Cela dit, les crises financieres et les difficultés economiques devraient, d'une certaine façon, montrer que le neo liberalisme est aussi nefaste que l'exces d'etatisme.Et donc que la voie mediane qui est typiquement l'approche social democrate à savoir l'economie sociale de marché est la + pertinente.

A nous de savoir relier le discours aux actes et de nous rebatir ideologiquement.

Écrit par : Seb | 12 avril 2008

Tres bonne analyse Pablo!

Impasse ou bout de route
l'essouflement est bien là
etat monstre froid
libéral sans foi ni loi
le systeme "etatiste" effondré
ne reste qu'un grand malade capitaliste où reforme rime avec chimio.....

Écrit par : Buzz l'eclair | 12 avril 2008

excellent! Je suis d'accord avec presque tout!

Un bémol pour pinailler, mais d'importance: les socdems ne voient pas nécessairement la société comme consensuelle. Elle reste complètement traversée de conflits, et le conflit capital travail n'est pas le moindre. Pour une large partie des sociaux démocrates, la négo est un moyen de gérer les conflits préférable à l'opposition bloc contre bloc, mais la négo intervient dans un contexte de violence. Voir les négos de réforme du droit du travail actuelle, où les syndicats sont clairement sous pression.

Écrit par : Tonio | 15 avril 2008

Salut Tonio,

Tu avais fait cette remarque une fois et après réflexions je crois que tu as tout à fait raison.

Pour moi toute société repose sur deux piliers: la conflictualité et le consensus.

Conflictualité parce que le corps social est traversé de conflits, plus ou moins intense, plus ou moins global. Et ce sont ces conflits qui font bouger la société.

Consensus parce qu'une société où les gens ne sont plus d'accord sur rien...ça n'est plus une société mais 2 sociétés. Le consensus permet à une communauté d'hommes de se perpétuer dans le temps.

Certains soc-dem ont effectivement tendance à croire en une société et une économie apolitique, où tout serait affaire d'ajustements entre grandes variables économiques.

A contrario les soc-rep ne voit la société que par le biais du conflit politique permanent que seule la loi, expression de la majorité, peut trancher.

Je caricature un peu bien entendu m'enfin... ça se sent entre les lignes de certains discours.

En simplifiant un peu, je crois que la sociale-démocratie est une réponse au constat du marxisme d'une société conflictuelle.

Je terminerai en disant que les soc-dem ont tendance à trop oublier le monde du traval, or la sociale-démocratie reste la démocratie sociale.

Écrit par : Pablo | 15 avril 2008

oh que non!! pablo, t'est pas dans une impasse intellectuel bien au contraire.
je pense meme que tu est un citoyen d'élite en gestation.
Tes doutes, tes questionnements ,ta sensibilité tres humaine , en sont la preuve la plus flagrante.
tu est comme le parti socialiste (la base pas les chefs) qui bouille d'énergie d'innovation et..... d'impatience.
c'est normale , le ps arrive dans un nouveau cycle , ça tangue pas mal et c'est normale .
attention , pablo en te focalisant sur les personnalité du ps et leur courant tu fais aussi leur jeux.
non, dans chaque courant il ya de bonne idées , meme si parfois il faut fouillé pour les trouver.
_économie de marché a but social
_compensasions pour les salariés face au défis de la mondialisation
_service public efficace et sous contrôle des citoyen (démocratie participatif).
_pour une 6eme république plus citoyenne et plus représentatif.
_pour une Europe plus cadré et parlementaire (projet FICHERE).
-pour une politique énergétique vraiment durable , prix du gaz et de l'électricité basé sur leur économie (un prix faible jusqu'à un certain niveau puis de plus en plus chère)
-développement des micro éolienne (de plus en plus performante).
-incitation a la semaine de 4 jours (pratiqué déjà dans plus de 400 entreprise).
-impôts directe a la source
_réhabilité l'impôt (effort supplementair demandé a tout ceux qui gagne plus que la moyenne des salaire et qui de toute façon sont ceux qui gaspille le plus d'énergie.
-faire le distinguo entre le pouvoir d'achat de base (logement nourriture , éducation et le vouloir d'achat du toujours plus(babiole inutiles) et...... gaspilleuses d'énergie.
-revaloriser les professions "dévaloriser" et pourtant nécessaires(ouvrier , agent d'entretien , petit artisan , nounou , égoutier etc) financièrement en diminuant les charges ...salariale(celles du salarié).
-politique de santé basé a fond sur la prévention.
-politique de réductions des inégalités a la source

Toute ces idée je les ai trouvés dans les différents blogs des courant du ps et pas une seul fois j'ai cité leur auteur car automatiquement tu les aurais classé dans un courant.
les idées n'appartiennes pas aux personnalité des courants elle sont a debattre , point barre.
quand a la personnalité du "chef" du ps bien sur elle a son importance mais elle est secondaire , le plus important c'est de débattre et le vote tranchera.
je ne le cache pas, quand a moi , c'est toujours ségo qui a ma préférence , je n'aime vraiment pas sa personnalité mais c'est (pour moi) la seule qui peut faire tomber sarko.
Son réseau actuelle dépasse tres largement désir d'avenir , elle a de plus en plus de soutien dans le monde écolo et tiers mondistes mais elle essaye aussi de se rapprocher du milieux ouvrier et associatif(plus dificillement).
j'ai été approché il ya 2 mois par "un grand pontife" de DA,en 2007 je n'avait eu droit qu'a son attaché parlementaire(en effet meme si je faisait campagne pour ségo je ne me suis pas gêné pour publiquement critiquer sa personnalité, crime de lese majesté à l'époque)
Il ont apparemment changé et mis leur ségomania de coté.
Je ne suis pas aimé par DA et le ps local, car incontrôlable
et beaucoup trop popu a leur goût.
Simplement il savent que je suis tres terre a terre ,en contact direct avec le terrain.
De plus il lorgne bien entendu sur le club de réflextion
(à l'ancienne) qui marche depuis déjà 4 mois en circuit fermé (gage d'efficacité de réflextion) que l'on a monté avec des amis.
On est 482 de tout horizons (retraité , étudiants , ouvrier , cadre professions libéral , agriculteur artisan chômeur ect)
principe de base aucun encarté et tous électeur de base du ps.
on est un club de droit privé donc complètement indépendant.
on c'est servis d'un modèle de club de bridge pour faire les statut(lol).
le ps locale nous traite avec dédain et refuse de venir débattre avec nous , ce qui l'intérrese c'est uniquement la liste des participants car ils aimerai bien les débaucher. Mais , Ho ! surprise? Après un premier refus, DA , a envoyer "un pontife".
Il c'est fait étriller , mais au moins le contact a été établis.
il m'a proposé un "siége " d'expert que j'ai refusé mais on continura de travailler avec DA mais aussi avec larouturrou qui viens en chaire et en os dans 1 mois (mais si ,mais si..._lol-)

Te focalise pas sur les courant ou contre courant , pablo, agi t, essaye ,innove , débat et surtout...............ne t oubli pas , fait toi des amis , voyage , fait de la démocratie participative , et courtise les fille qui te plaise tout en les respectant au mieux.
le papounet tres pris en ce moment .

Écrit par : papounet | 15 avril 2008

le socialisme n'est pas un catalogue(Ikeouille) d'idées même bonnes
c'est une résistance a l'injustice
c'est une envie de partager

Écrit par : Buzz l'eclair | 15 avril 2008

la résistance à l'injustice et l'envie de partager est a la base de mon combat politique depuis plus de 20ans.
les idées ne sont que des outils, en débatre est nécéssaire pour faire avancé la société.
salut le bigot (allez! je blague (lol))

Écrit par : papounet | 15 avril 2008

Papounet-électeur,

Comme je l'ai dit, le congrès est autant un moment de débats d'idées (du moins ça doit l'être) que celui de désignation d'une direction (et donc des hommes et de femmes). On ne peut donc pas écarter la question des personnes. C'est un fait.

Mais je voudrai préciser une chose. C'est pas parce que j'identifie les différents courants au sein du PS et que je me sens plus proche de l'un d'entre eux, que j'écarte tout ce qui peut sortir des autres courants.

Il y a chez SD comme chez DDA, des gens qui croient qu'il faut à tout prix passer par une scission qui doit amener au départ de Mélanchon vers Besancenot. Ceci au nom de la sainte-clarification. Et bien le grand naif que je suis, réfute l'idée et réhabilite un tant soit peu la grande gueule de Mélanchon.

De la même façon, j'ai convaincu (du moins j'ai contribué) un camarade pro-Royal sur le point de quitter le PS, d'y rester malgré tout, encore un peu. Ce faisant je sais que c'est une voix de plus Royal et que j'ai joué contre la ligne sociale-démocrate que je défends. Mais je ne peux pas accepter que le PS se satisfasse de ses départs de (nouveaux) militants.

L'individu en question n'aurait peut être pas eu le même geste à mon égard mais tant pis. Car tout pro-Royal qu'il est, il a su montrer via ses commentaires une sensibilité et des convictions de gauche que je n'ai pas décelé chez bon nombre de royalistes sur les différents blogs où je sévis.

Enfin, lors des municipales dans mon bled, le candidat désigné par les militants a défendu Royal lors des primaires. Mon secrétaire de section est un mec de DDA, ça ne m'a pas empeché de faire campagne auprès de lui.

Tant que j'ai le droit d'avoir le choix, j'en profiterai. Je suis plutôt discret dans la vie réelle mais j'ai mes opinions et je m'y tiens au risque de paraitre "cap de burro" (dû à mes origines aragonaises peut être). Je ne choisirai donc pas Royal.

Vous avez compris par mes différents posts que je ne suis pas un homme de terrain et que je suis un peu trop cérébral (voir le mot gentil de Buzz sur Marche nocturne lol). J'ai encore les mains blanches mais j'ai pas peur du travail. Aussi je ne jugerai jamais le formidable travail que peut faire un PaysanBio ou toi même, Electeur, même si je suis pas d'accord.

Merci pour ton message, et profites bien de Larrouturou ;-)

Écrit par : Pablo | 15 avril 2008

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