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28 février 2009

Sauver les Pôles, nouveau combat de Michel Rocard

A 78 ans, et après une carrière politique bien remplie, Michel Rocard s'est officiellement retiré de tout activité politique élective le mois dernier. Mais cet infatigable militant ne compte pas pour autant abandonner le combat des idées et la défense des grandes causes.

Dans cet article publié sur Projet Syndicate, "Rocky" se lance dans la défense des pôles.

*

Depuis que l’humanité a inventorié et cartographié la planète, les pôles exercent parmi les hommes une fascination poétique et scientifique. Mais en fait, hors quelques baleiniers et quelques explorateurs, personne n’y allait voir de plus près, et l’immobilité sereine des décors arctique et antarctique s’accommodait fort bien de l’indifférence de l’humanité.

 

Mais la perspective du réchauffement climatique et plus généralement celle de la protection générale de notre niche écologique font que tout change.

Déjà, dans un rare sursaut d’intelligence politique collective, et pour prévenir tout risque de conflit international pour l’appropriation de territoires, un consensus international avait permis en 1959 que soit signé à Washington un traité sur l’Antarctique. Ce traité vouait l’Antarctique à des fins exclusivement pacifiques et visait à interdire qu’elle ne devienne ni le théâtre ni l’enjeu de différends internationaux. Il enregistrait les revendications territoriales proclamées, les déclarait « gelées » et en interdisait la manifestation sur le terrain. Ce traité comporte 27 nations actives, déclarées « consultatives », et 19 autres signataires. Il est de nature et de contenu purement diplomatique. C’est assez vite après sa signature que se manifestent des soucis écologiques. Ainsi sont ajoutés au traité, en 1972 une Convention sur la protection des phoques, en 1980 une Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique, et surtout en 1991 un protocole signé à Madrid, relatif à la protection de l’environnement en Antarctique. J’ai eu l’honneur, en compagnie du Premier Ministre d’Australie de l’époque, Monsieur Robert Hawke, d’être l’initiateur de cette dernière négociation. Ce texte fait de l’Antarctique une réserve naturelle consacrée à la paix et à la  science pour cinquante ans renouvelables par tacite reconduction. C’est un très beau succès, qui fut loin d’être facile. Il a fallu rejeter une convention négociée et déjà signée sur l’exploitation des ressources minérales, et prendre le risque de rouvrir des négociations bien incertaines. C’était un peu un coup de bluff mais il a réussi.

L’environnement antarctique est aujourd’hui jalousement et efficacement protégé par la Communauté Internationale, qui est de fait la propriétaire de ce territoire nationalement indifférencié. C’est le seul cas au monde. Et c’est au point que les juristes qui préparent actuellement un statut juridique de l’espace (qui sera propriétaire de la lune, quel sera le statut des matériaux qu’éventuellement on en extraira un jour ?) se sont informés sur le « système du traité de l’Antarctique » pour y trouver des références ou des précédents.

Mais il faut reconnaître qu’au milieu de bien des difficultés l’Antarctique offrait au moins une grande facilité : il n’y avait que des manchots, mais aucun électeur, et notamment pas d’électeurs de nations différentes.

Il n’en allait pas de même en Arctique. Si l’Antarctique est un immense archipel continental de 24 millions de Km² recouvert de 4 à 5 Km d’épaisseur de glace, et fort éloigné de tout continent habité, l’Arctique n’est que de l’eau. C’est un océan très refermé, enserré entre l’extrême nord européen, la Sibérie l’Alaska, les îles canadiennes et le Groenland. Le pôle nord est à 4200 mètres sous l’eau. Il n’y a que cinq nations vraiment riveraines : la Norvège, la Russie, les Etats-Unis par l’Alaska, le Canada et le Danemark par le Groenland mais ce dernier va finir de conquérir son indépendance dans les quelques années qui viennent. Pendant toute l’histoire humaine connue la glace a pratiquement interdit toute navigation. Et l’Arctique dormait dans un silence indifférent.

Depuis trois ans, tout a radicalement changé. Le Groupe international d’études sur le climat – le GIEC créé par les Nations Unies – a établi que le réchauffement climatique n’est pas homogène sur la planète et que s’il a provoqué en moyenne au XXème siècle un réchauffement planétaire de 0,6 degré Celsius, dans la zone Arctique c’est 2 degrés.

On évalue d’autre part à près de 20% du total mondial les réserves pétrolières repérées sous l’Arctique. L’année 2008 est la première de l’histoire où les deux chenaux de navigation contournant la banquise polaire par l’Est le long de la Sibérie, et par l’Ouest le long des îles canadiennes, on été ouverts à la navigation un même temps plusieurs mois, permettant ainsi de passer d’Europe au Japon ou en Californie par le détroit de Béring  plutôt que par le canal de Panama ou par le sud de l’Afrique, économisant ainsi 4 ou 5000 kilomètres. On est fondé à penser, vu le réchauffement, que ce sera maintenant le cas tous les cas. Cela veut dire des milliers de navires, du dégazage, des marées noires, des pollutions de toutes sortes. Tout cela menace gravement la vie des populations esquimaux et Inuits, en même temps d’ailleurs que celle des ours blancs.

Pour couronner le tout, la Convention internationale sur le droit de la mer (Montago Bay 1982) prévoit que tout état exerce sa souveraineté absolue sur les 12 milles marins (20Km environ) de mer bordant ses côtes, et une souveraineté limitée par quelques conventions, mais  tout de même directe et presque absolue sur les 200 milles marins (360 km) qui borde ses côtes. Elle prévoit en outre que toute nation qui peut prouver qu’au-delà de ces 200 milles les fonds marins sont le prolongement indiscutable du plateau continental des 200 milles sur lequel elle exerce sa souveraineté peut demander d’ obtenir l’élargissement des limites de cette souveraineté. La Russie qui a réussi il y a trois ans à déposer par sous marin, exactement au Pôle nord, un exemplaire en platine de son drapeau national, revendique ainsi l’élargissement de sa souveraineté sur 37% de la surface de l’Océan Arctique, en deux zones dont la plus grande inclus le Pôle nord et la plus petite une immense réserve pétrolière…

Si l’on exploite ce pétrole les risques de pollution son là infiniment plus grands que n’importe où ailleurs. Et la Russie en plein réarmement n’aurait-elle pas l’intention d’installer des bases de lancement de missiles sous l’océan ?

On le voit, il y a urgence à négocier un traité assurant la paix et la protection environnementale de la zone arctique. Ce sera surement très difficile, mais c’est aujourd’hui une grande cause de l’humanité.

23:58 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rocard

15 février 2009

Relance et protectionnisme: débat Christian Saint-Etienne - Emmanuel Todd

envoyé par franceinter

 

(1ère partie)


(2ème partie)

10 février 2009

S'engager aujourd'hui

Ce mois ci, cela va faire deux ans que j’ai rejoint le Parti Socialiste français. Certes, au regard d’un certain nombre de camarades de section qui affichent pas moins de trente ans de militantisme au compteur, mon expérience fait pâle figure. Il est évident que j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Pourtant, à l’heure où le militantisme tend à se résumer de plus en plus à une adhésion furtive et une consommation compulsive (j’aime, j’adhère/ j’aime pas, je me casse), j’ai le sentiment que passer le cap des deux ans, ça relève presque de l’exploit aujourd’hui.

Entreprendre cette démarche d’adhésion à un parti politique n’est pas chose facile. Elle ne va pas de soi dans nos sociétés modernes, où l’individualisme et la méfiance portés aux institutions collectives (parti politiques, syndicats, et même le tissu associatif) fragilisent l’engagement dans les causes collectives. Sur ce point le gaullisme, le stalinisme et le paternalisme social ont largement participés à entretenir cette culture politique anti-partisane et anti-syndicaliste, comme la « bureaucratisation » observée à toute organisation qui s’institutionnalise. Aussi décider de s’engager et franchir le pas est un acte qui coûte.

Il coûte parce qu’il faut se battre contre trois regards. D’abord se battre contre le regard qu’on porte soi même sur les organisations collectives, cette crainte continuelle d’être endoctriner et/ou de se faire manipuler. C’est là un travail sur soi même, et sur ses représentations mentales. Ensuite se battre contre le regard des autres, celui qui exprime autant cette méfiance sur les organisations collectives que sur les gens qui les peuplent jugés partisans, donc corporatiste, donc pas « objectif ». Enfin, et c’est là une difficulté supplémentaire, il faut savoir affronter le regard de gens qu’on vient justement rejoindre. Ces derniers, imprégnés de la culture de l’institution (soit l’ensemble de pratiques et de croyances), voient avec circonspection et méfiance ces petits nouveaux justement non initiés aux pratiques et codes de languages admis. A bien des égards, l'engagement est un rituel d'initiation. Par ailleurs, lorsqu’on s’engage il faut savoir que cela coûte financièrement (cotisation, voiture pour déplacement, repas, apéros) et en terme de temps investis.

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Le moins que je puisse dire c’est que j’ai mis du temps à rejoindre le plus vieux parti de France. Pourtant mon intérêt pour la politique est ancien. C’est d’abord par l’apprentissage de l’histoire et des sciences économiques et sociales – qu’on voudrait d’ailleurs aujourd’hui supprimer – que j’ai compris que la politique, c'est-à-dire le processus de décision publique, avait, quelque soit le champ qu’il occupe (l’économie, la santé, l’éducation etc), des conséquences sérieuses dans nos vies quotidiennes. C’est ensuite, je crois, mon séjour à Djibouti qui a marqué l’éveil de ma conscience politique. La découverte du tiers-monde, et plus précisément d’une société partagée entre ses traditions et les conditions matérielles de l’Occident, m’ont appris à m'interroger sur certaines choses, comme à en relativiser d'autres. Mais les inégalités sociales de cette République bananière, véritable dictature déguisée, liant la problématique économique et politique, m'ont conduit à épouser une lecture marxiste du monde moderne. Mes compagnons de classe m'appelaient "little bolcho"... Mais autant je considérais la logique révolutionnaire comme moyen de conquête du pouvoir, autant la logique réformiste commandait l’exercice du pouvoir (via les coopératives, les conventions collectives progressistes, et des nationalisations décentralisées).

En fait, c’est principalement la découverte du blog de Dominique Strauss-Kahn qui m’a rapproché du Parti Socialiste. Les analyses et commentaires de l’actualité que faisait l’ancien ministre de l’économie du gouvernement Jospin sur son blog m’ont convaincu de la justesse et de toute l’actualité de la social-démocratie, courant de pensée qu’on dit facilement dépassé. La lecture d’un certain nombre d’ouvrages de Michel Rocard m’a conforté dans une lecture politique très « deuxième gauche ». Ma formation académique, centrée sur l’économie et la sociologie politique, m’a familiarisé aussi avec ce courant d’idées. Mais c’est bien le contact, certes virtuel mais quasi-quotidient, avec un certain nombre de militants, pas forcément encartés depuis des lustres d'ailleurs, qui m’a fait franchir le pas et rejoindre le Parti socialiste. J'ai eu d'ailleurs grand plaisir à en rencontrer certains dans la vie réelle.

Comme c’est par internet que je me suis ré-intéressé à la politique, c’est pas ce biais, que j’ai adhéré au PS. Je fais donc partie de ces militants à 20 euros. J’ai adhéré en février 2007, alors que j’étais en mobilité académique à Barcelone, après avoir, non sans mal c’est vrai, dépassé les réserves que j’éprouvais pour la candidate du parti. J’ai fait la connaissance de ma première section socialiste qui réunissait à Barcelone une douzaine de récents militants socialistes. Avec les moyens et difficultés qui étaient les nôtres, nous avons fait campagne. C’était une ambiance tout à fait conviviale et la campagne n’empêchait pas des débats animés et réguliers.

Puis la gauche a perdu les élections présidentielles et législatives. Et, entre l’ouverture opérée par le sarkozysme triomphant post-victoire et le débat douloureux (et sans fin) sur la responsabilité des uns et des autres dans les deux défaites électorales, le PS a traversé une longue période de turbulence qui correspondait aussi à la bataille pour la succession de François Hollande, premier secrétaire du parti depuis 11 ans. Nommé au FMI, DSK a fermé son blog, laissant sans repères ses partisans, dont je suis, et sans espace de discussion quelques centaines d’intervenants irréguliers.

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C’est à partir de mon retour en France durant l’été 2007 que j’ai déchanté un peu sur le militantisme. J’ai été transféré de ma section de Barcelone à celle de ma commune, via les fédérations, dont la première réunion, mi octobre, correspondra à la présentation des candidats à la candidature socialiste pour les municipales de 2008. Je découvre alors une section vieillissante, démobilisée et surtout divisé par des animosités personnelles qui paralysent le tout et qui rejoignent qu’occasionnellement la division née des courants du parti. Le lendemain, on désigne alors le premier de socialistes, mais je me vois refusé le droit de voter par l’un des candidats sous prétexte que je n’ai pas ma carte d’électeur, même si je reste persuadé que c’est parce qu’il m’a vu discuter avec l’autre candidat la veille (que je connaissais pas). M’apprêtant à voter blanc je n’insiste pas et joue le simplet.

La candidat qui m’a refusé le droit de voter perd le vote des militants et fera campagne au sein d’un collectif citoyen, avec des communistes et quelques personnes de la société civile, et contre son parti. Le candidat vainqueur, GF, veut que je l’aide dans la campagne municipale et que j’intègre la liste. Par respect du vote du parti et extérieur à toutes ces histoires personnelles, je décide de le soutenir tout en me refusant d’intégrer la liste (c’est là un autre niveau d’engagement auquel je n’ai pas pu me résoudre). La section ne se réunissant pas, GF sera durant ces quelques mois ma seule relation avec elle. En dépit d’une hospitalité certaine, j’irai souvent chez lui me tenir au courant des avancées, je mesure au fur et à mesure les limites du personnage : désigné par défaut par ses camarades ceux-ci ne se pressent pas pour composer la liste et faire campagne ; têtu comme une mule, il ne cherchera pas à faire l’union avec le collectif (qui finiront par présenter leur liste) ; enfin il n’a montré aucune capacité d’analyses ou de synthèses (lors de nos réunions) et n’a pas le contact humain facile.

La campagne sera un désastre. La composition de la liste sera tardive et laborieuse, les réunions de travail interminables et pas toujours fructueuses. Et surtout les décisions arrêtées collectivement ne seront pas forcément respectées. A cela, il faut ajouter les susceptibilités égocentriques des uns et des autres. La dimension humaine tout simplement. Un meeting sera organisé mais l’absence de public n’inquiéta personne, pire ça en soulagera certains. En résumé, ce fut une campagne de bureaux et précipitée. J’en prends ma part de responsabilité. Le verdict sera sans appel : le maire ump sera élu dès le premier tour. Mais si la campagne fut mal gérée, l’après sera encore pire. Car GF, comme on peut tous un peu l’être, est susceptible et n’acceptera pas les critiques a posteriori. Et en dépit d’une promesse de fonder une association pour rassembler les gens de la liste afin de garder le contact et travailler déjà pour la suite, rien ne sera fait, insultant par ce fait ces rares et délicieuses personnes qui ont osés s’engager.

Sans nos quatre élus, l’association sera bel et bien crée, après un repas rassemblant une grande majorité des colistiers. A l’occasion de l’élection du conseil d’administration, au cours d’un autre repas, je me porterai candidat au poste de secrétaire (ni président, ni trésorier) et ne récolterait qu’une voix… la mienne! L’exemple typique de ces gros moments de solitude. J’ignorai simplement l’accord officieux qui prévoyait ce poste à une certaine personne. Mais bon prince, ils créeront et m’accorderont le poste de secrétaire adjoint. Un an après, la relation avec nos élus s’est un peu améliorée mais les deux seuls représentants du PS refusent de nous reconnaitre. Aujourd'hui l'association n'avance pas., les gens ne semblant pas vouloir s'investir. L'argent nous manque. GF, dans sa haine contre le collectif, préférera s’entendre avec le maire pour obtenir quelques commissions que réellement s’opposer. Ni remerciement des électeurs, ni compte rendu régulier. Le mépris total.

Et puis il y a eu le 75ème congrès du parti, au cours duquel les militants sont appelés à renouvelés toutes les instances : sections, fédérations et conseil national. J’en ais fait des notes , et . Je suis très content de la victoire de Martine Aubry et du travail entrepris depuis deux mois. Certes, il y a des choses à améliorer (la réactivité, la cohésion, la coordination) mais le PS semble enfin en marche. Au niveau local, nous avons enfin changés de secrétaire de section. Le précédent, partisan de Royal, n’ayant pas souhaité se représenter, et en l’absence de candidatures concurrentes, c’est un camarade d’origine grecque et soutenant la motion C, qui a été désigné secrétaire de section. Fort de son expérience au sein du PASOK comme au sein du PS, il s’est donné l’objectif de recoller les morceaux et de remettre la section en ordre de marche. Son soucie d’une représentativité totale de chaque courant (et « clan ») l’a conduit à proposer, pour la composition de la commission administrative, des postes à chaque motion, en fonction du résultat de celles-ci au niveau local. Ca n’a pas été forcément bien compris et un clan, celui du candidat malheureux en interne, n’a pas souhaité jouer le jeu. En tout cas, son souci d’un travail régulier et de procédures délibératives collectives à la fois claires et ouvertes, change radicalement avec les pratiques d’avant. Je suis désormais secrétaire adjoint en charge de la communication internet.

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Ces deux années, au grès de mes rencontres – virtuelles ou réelles – et de mes lectures, je pense avoir appris sur moi-même et sur les autres. J’ai eu cette chance de rencontrer des gens qui m’ont beaucoup appris, de par leurs expériences rapportées ou par leurs réflexions. Je pense ici à tous mes camarades et amis du net. J’ai pu mieux saisir le comportement humain en groupe : les problèmes de communication et de partage de sens peuvent très vite mettre à mal la cohésion et le fonctionnement du groupe. Et quand il y a des intérêts personnels et des ambitions derrières, ça complique d’avantage le vivre-ensemble. Plusieurs logiques se superposent, coexistent et s’entretiennent entre elles.

Je me rends compte qu’il est difficile de faire travailler une section quand vous êtes vu comme un étranger, jeune qui plus est, ou quand les membres ont perdu l’habitude de faire quelque chose en commun. Les différences de niveaux de formation peuvent créer de la méfiance et une certaine mésentente. Enfin le facteur démographique, le PS a une base militante de plus en plus âgée, révèle aussi les différences de préoccupation (certains pensent à leurs retraites quand moi j’ai pas encore commencé à bosser). Mais si beaucoup ont perdus la motivation et l’intérêt des réunions de section, rédaction et diffusion de tracts (exercice nouveau pour moi), ils n’en ont pas moins une mémoire militante que le PS est en train de perdre sans se rendre compte la richesse qu’elle représente. Mais j’ai bien peur que ce soit là quelque chose de recherché.

Je ne suis pas un militant modèle. Je doute régulièrement sur la durabilité future de mon engagement comme de mon apport réel, à mon modeste niveau, dans un parti où l’on se haït beaucoup. C’est par respect pour les luttes et combats passés que je garde à l’esprit l’importance de l’engagement. Et puis un bon ami m’a dit un jour, approximativement, que « le PS de demain c’est ce que vous les jeunes décidez d’en faire aujourd’hui ».