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25 septembre 2011

Apartés

De Bruce Springsteen, je ne connaissais que quelques chansons classiques, genre Born in the USA, Philadelphia ou Dancing in the dark. Pas grand-chose en fait. Pour découvrir l’étendue du répertoire du Boss, j’ai d’abord écouté The essential of Bruce Springsteen, trois bons CD, sur deezer. J’ai accroché sur certaines chansons, d’autres non.

Puis le site a fait la promotion de The promise, un album qui reprenait quelques unes de ses chansons de la fin des années 70, un peu retravaillé musicalement. Je suis de suite tombé sous le charme de la chanson éponyme. Et après quelques dizaines d’écoutes, l’album a très vite rejoint mon répertoire musical de référence.

Je ne me lasse pas d’écouter l’album en boucle. La voix de Bruce Springsteen, assez particulière, est littéralement envoutante. Chaque écoute de cette musique, à la fois rythmée et apaisante, me donne l’impression de planer. Enfin, la lecture des textes donne une dimension mélancolique et romantique de cette Amérique des années 70.

Pour certaines chansons, on sent dans les personnages mis en scène – j’ignore s’il y a une part d’autobiographie dans les textes – une impression d’étouffement, de tristesse, de rêves interrompus, contrebalancé par le besoin de s’échapper, de s’évader, de surpasser. Pour se sentir vraiment vivant.

*

J’ai parfois le sentiment de vivre une vie en suspend. D’être comme le hamster dans sa cage tournant sans fin dans sa roue. Une impression bizarre d’être immobilisé, figé quand tout/tous bouge(nt) autour de soi. J’en ressens dès fois de la rancœur, comme agacé des chances et facilités de certains, quand soi même on galère, même si en fait une apparence de réussite peut cacher d’énormes difficultés voir même une fragilité.

Mais le plus souvent, c’est plus une forme de tristesse ou de sentiment de vide qui m’assaillie. Voilà deux, trois ans que je poursuis le même objectif, réussir un concours, pour être enfin un peu indépendant et commencer ma vie professionnelle. Mais dans cette course sans fin, le moyen fini par devenir une fin en soi. Et on en perd tout repère et tout sens.

Je croyais sincèrement que cette année serait la bonne. C’était pourtant bien partie, je cumulais les admissibilités, mais l’oral c’est une autre paire de manche. Faut savoir se vendre et charmer le jury, mais quand on est réservé et quelque peu inexpérimenté, on ne peut pas faire illusion bien longtemps. Retour donc à la case départ.

Mais depuis cet été, j’ai commencé un travail de chargé de mission dans une association qui s’occupe de la question du logement des jeunes, et qui souhaite se transformer en coopérative. Je suis donc chargé d’étudier le statut juridique et d’opérer la transformation. C’est plutôt pas mal. Je découvre ainsi l’univers de l’économie solidaire. J’acquiers enfin de l’expérience. On verra.

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Le PS est en pleine organisation des primaires. Dans ma section, ça ne passionne pas les militants. Jeudi, lors de notre dernière réunion de section, on était tout juste cinq pèlerins. J’y suis allé pour rendre compte d’une réunion de formation à la fédé sur les modalités de la primaire.

Mon secrétaire de section, surbooké professionnellement, souhaite que je le remplace à la tête de la section. De façon inattendue, il a vanté plusieurs fois mes mérites à l’assemblée, comme pour mieux surligner par contraste, les limites de George, un camarade borné, à l’esprit conflictuel, qui nous pose problèmes et qui continuera d’en poser.

En 2008, j’ai pensé un temps me présenter au secrétariat de la section. Mais pour avoir secondé activement et depuis 3 ans mon sec-sec, politiquement éloignés mais loyaux et respectueux l’un de l’autre, j’ai compris que le poste était des plus ingrats. Trop de conflits à gérer, trop d’apathie à combattre, trop de défections, de quoi vous démoraliser.

J’aurai beaucoup appris de mon sec-sec, son sens de l’éthique et de la transparence, de ses (nos) erreurs aussi. Toutes les bonnes volontés du monde ne suffisent pas à animer un collectif, si les autres ne suivent pas. Mais un parti, à la différence d’une association normale, n’a pas « d’obligations de résultats » qui le pousserait à l’action.

Si j’avais une quelconque ambition politique, si j’étais sur de rester dans le coin durablement, je pourrai m’y lancer. Mais à dire vrai, je suis trop attaché à ma liberté et à celle des autres. On reste dans le milieu associatif, basé sur le volontariat. Je ne souhaite pas être redevable envers quiconque, disons au point de se voir abdiquer sa liberté d’action et de penser.

Sur la primaire elle-même, je suis un minimum les débats et le discours de chaque candidat. Orphelin de mon seul candidat de cœur, DSK, j’aborde cette compétition interne avec beaucoup de distance. On est loin de la passion et de l’ambiance de 2006. C’est moins conflictuel qu’alors mais c’est aussi moins enthousiasmant. Pour moi, ça sera Martine Aubry, par raison, par défaut.

Je terminerai cette note un peu brouillonne sur les réseaux sociaux. Je me suis engagé en politique via la blogosphère, et j’adorais les débats de 2006-2007, la sensibilité de chacun. Des amitiés se sont crées. Je pleure à chaque fois qu’un blogueur jette l’éponge. Une tranche de vie commune disparait alors. Les possibilités d’échanges diminuent. Reste l’impression d’un monologue qui m'insupporte de plus en plus.

11 septembre 2011

Primaire socialiste 2012 (6)

La dette, les déficits et la « règle d’or ».

Avec la crise grecque des finances publiques au premier semestre 2010, la question de la soutenabilité de la dette et des déficits publics est désormais au centre des débats économiques européens. Pour faire face à la menace, parfois bien réelle, d’un renchérissement soudain du coût de la dette, l’Europe a mis en œuvre des politiques d’austérité. Le pacte de compétitivité Sarkozy-Meckel encourage l’adoption d’une règle constitutionnelle de maitrise des déficits.

Pour ramener le déficit public à 5,7% du PIB en 2011, le gouvernement Fillon a procédé à un premier tour de vis, via le rabotage de plusieurs niches fiscales. Pour tenir notre engagement de redresser les comptes publics, c’est 12 milliards d’euros qu’il entend économiser en 2012. Avec une dette publique de 1800 milliards d’euros, en constante augmentation depuis 1974 dont 20% de plus ces 5 dernières années, la France n’échappera pas à une cure d’austérité.

L’enjeu de la présidentielle, et ce n’est pas rien, sera d’en déterminer l’intensité, la durée et les modalités de mises en œuvre. La droite semble vouloir faire l’essentiel de l’ajustement budgétaire par les dépenses, l’adoption de la règle d’or déterminant le délai impartie et l’effort à réaliser. La gauche entend plutôt jouer sur le levier des recettes (et plus précisément des impôts). Mais les candidats à la primaire socialiste livrent déjà des approches et des propositions différentes. Examinons-les.

Arnaud Montebourg ne souhaite pas s’engager sur un retour du déficit sous la barre des 3% du PIB en 2013 ou 2014. Il propose plutôt un impôt provisoire pendant trois ans afin de rétablir les finances publiques. Ce délai donnera le temps nécessaire pour un débat approfondi sur les contributions de chacun à l’effort national. Il suggère en outre, au niveau européen, une dose raisonnable d’inflation pour éroder l’endettement, et une monétisation de la dette par la BCE.

Pour Manuel Valls la gauche doit adapter son programme à la crise économique. Il plaide pour un redressement rapide des comptes et pose deux principes : consacrer la totalité des nouvelles marges de manœuvre financière à la réduction des déficits ; financer toute nouvelle politique publique par la suppression d’une autre. Il ne rejette pas le principe d’une règle d’or mais pose comme condition au dialogue, l’adoption d’une loi de Finances rectificative d’urgence à la rentrée.

Jean-Michel Baylet s’engage à revenir dès 2013 à un déficit public de 3 % du PIB. Pour réduire les déficits en 2012 et 2013, il propose des majorations exceptionnelles d’impôt sur le revenu et de CSG pour les contribuables les plus fortunés, de l’ordre de 10 % du montant de l’impôt. Il lance l’idée d’une conférence nationale sur les finances publiques rassemblant des représentants des partis politiques républicains, des collectivités locales, des partenaires sociaux et du monde associatif. Elle se réunira pendant six mois et devra définir un plan d’assainissement des comptes.

Ségolène Royal s’engage à ne pas augmenter les prélèvements obligatoires. Elle souhaite une lutte accrue de la fraude fiscale et veut inscrire dans la Constitution l’égale contribution du capital et du travail à la fiscalité et la garantie des ressources de la sécurité sociale. Elle veut également définir des règles fiscales dès 2012 et assurer leur stabilité pendant 5 ans.

Alors que le projet socialiste prévoyait un retour du déficit public sous la barre des 3% en 2014, François Hollande est le premier à s’être engagé sur cet objectif dès 2013. Il promet pour cela une grande réforme fiscale qui consistera à taxer tous les revenus sans distinction d’origine et de rétablir la progressivité de l’impôt et la contribution selon son revenu et ses patrimoines. A propos de la règle d’or, il estime qu’elle devait être votée après l’élection présidentielle.

Martine Aubry relie la crise de la dette à la crise de l’emploi et de la compétitivité. Elle propose une « règle d’or » conforme au projet du PS, qui consiste à consacrer la moitié des nouveaux moyens dégagés à l’assainissement des comptes publics, et l’autre moitié aux investissements d’avenirs (l’emploi, la croissance, le pouvoir d’achat, l’éducation). Pour rétablir les comptes publics, elle entend bien supprimer 10 milliards de niches fiscales sur les 70 milliards créés depuis 2002.

*

A propos de la règle d’or, j’ai expliqué dans une note précédente à la fois sa logique économique, mais aussi son inutilité et sa dangerosité.

Le pacte de stabilité européen et la réforme constitutionnelle de 2008, introduisant la notion de lois pluriannuelles de finances publiques, sont deux instruments juridiques encadrant les déficits et les dépenses publiques. Des mécanismes de sanctions étaient prévus, ils n’ont pas été appliqués.

On nous parle de la rigueur allemande mais faut-il rappeler que le pacte de stabilité avait été exigé en grande partie par l’Allemagne, afin d’encadrer « les pays du club med », et qu’elle a été une des premiers pays (avec la France) à ne pas l’appliquer ? (période 2003-2007).

Pour nous convaincre de voter la règle d’or, la droite nous dit qu’elle ne sera pas contraignante (par l’introduction d’exceptions genre catastrophes naturelles, guerres, récession profonde). Mais pourquoi alors rajouter une n-ième règle si on prévoit déjà qu’elle ne sera pas plus contraignante ?

La nouvelle règle ne changera rien à la trajectoire des finances publiques et ne peut « rassurer » les marchés, élément qu’aucun (programme de) gouvernement ne peut ignorer mais qui ne doit pas constituer une fin en soi. Et ne sommes nous pas déjà dans une récession économique ? (techniquement nous ne sommes pas en récession mais avec une croissance inférieure à un, c’est pas le pied !)

La dynamique de la dette publique dépend beaucoup de variables telles que le taux d’intérêt (le coût de la dette présente et future) et le taux de croissance. Les pays qui ont réussi à se désendetter avaient un taux de croissance supérieure au taux de refinancement de la dette ET/OU un secteur privé (consommation, investissement ou exportation) suffisamment dynamique pour contrebalancer la réduction de dépenses publiques, qui alimentent d’une manière ou d’une autre, la machine économique.

De tous les candidats, Martine Aubry offre une analyse et formule des propositions sur lesquelles je me retrouve le plus. Le ralliement de François Hollande à la règle d’or, même après la présidentielle, m’a déçu. Une telle règle peut avoir du sens si seulement on part sur une obligation de moyens, tel qu’expliqué par Terra Nova, et non de résultats, économiquement inatteignable en l’état.

Note 1 : Moscovici, candidat ?

Note 2 : Le PRG participera à la primaire socialiste

Note 3 : A propos des listes de soutiens

Note 4 : De la légitimité d’une candidature

Note 5 : L’emploi

05 septembre 2011

La nuit des temps

science-fictionLa nuit des temps est un livre de science-fiction, écrit par René Barjavel au milieu des années soixante. Initialement écrit pour un projet cinématographique, l’abandon de ce dernier a poussé Barjavel à transformer le scénario en roman. La science-fiction étant un champ littéraire dominé par des auteurs américains, un chef d’œuvre française du genre méritait bien une note.

L’histoire se passe en Terre Adélie, sur le continent Antarctique. Alors qu’ils procèdent à un relevé du relief glaciaire, des scientifiques français enregistrent un signal dont l’émetteur semble situé à 1000 mètres de profondeur. Composée par les plus éminents scientifiques du monde entier, l’Equipe Polaire Internationale (EPI) se met à creuser la terre jusqu’au signal.

Ils découvrent une boulle géante, vielle de plus de 900 000 ans mais produit d’une technologie avancée. En son sein, l’EPI trouve un homme et une femme en parfait état d’hibernation. Après discussions, ils choisissent de réveiller la femme, Elea. Par une technologie télépathique, elle leur montrera la grandeur et la fin tragique de la civilisation Gondawa, son amour pour Païkan, sa présence dans l’Abri etc.

Le récit alterne entre le journal intime de Simon, un docteur de l’EPI tombé sous le charme d’Elea ; le récit de l’expédition des membres de l’EPI venus de tous les continents ; et les souvenirs personnels d’Elea, de sa rencontre avec Paikan à sa mise en hibernation. Mais malgré le souhait de l’EPI de partager cette expérience au monde entier, la découverte de savoirs et technologies avancées suscite bien des convoitises dans un monde en pleine Guerre froide.

Le parallèle entre Gondawa, un peuple intellectuellement et technologiquement avancé mais qui périt par le feu nucléaire, et l’Humanité divisée en 1968 et à la merci d’une nouvelle guerre mondiale, donne une dimension dramatique à l’œuvre. Car ce passé tragique, dont Elea est le témoin, peut tout aussi bien représenter le futur du monde des membres de l’EPI, et partant, celui du lecteur des années soixante (cf. la crise des missiles de Cuba).

L’impuissance des scientifiques d’hier et d’aujourd’hui, ces esprits raisonnables et détenteurs de savoirs universels qui dépassent les clivages idéologiques, à maintenir la paix civile, rajoute une dimension pessimiste à l’œuvre. Mais c’est sans compter sur l’universalité du sentiment de révolte – le roman anticipe mai 1968 – et de l’amour. Car La nuit des temps est avant tout une grande et belle histoire d’amour, le destin d’Elea et de Païkan rejoignant celui des amants légendaires.

J’ai littéralement dévoré le livre, au style clair et poétique, le ton juste et accessible, aux sujets intemporels. Ce qui m’a étonné c’est la facilité avec laquelle on imagine l’univers décrit, que ce soit la partie en Terre Adélie ou Gondawa. C’est avec une émotion particulière que j’ai entrepris de lire ce livre. Il appartenait à ma cousine. Son petit copain le lui avait offert, signé d’un petit mot intime, pendant sa maladie.

10:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : science-fiction

02 septembre 2011

Primaire socialiste 2012 (5)

De la question de l’emploi et des contrats aidés.

Interpellé ce matin par la lecture d’un article d’Alternatives Economiques, consacré aux emplois aidés, j’ai eu envie de regarder ce que proposaient les six candidats à la primaire socialiste, sur la question de l’emploi en général. Et à ma grande surprise, surtout au regard du nombre élevé de chômeurs recensé en France et en Europe, le sujet est encore trop peu traité par les candidats.

A cela, deux raisons peuvent être avancés. D’abord, l’économie est bien au cœur des débats (via la démondialisation, la crise des dettes publiques, ou la stratégie de croissance), chacun ayant à l’esprit que sans un rebond durable de l’activité, il n’y aura pas de création d’emplois pour réduire le chômage. Les politiques de l’emploi,  complémentaires à une politique de croissance, seraient dès lors secondaires.

Ensuite, la notion d’emploi est aujourd’hui un mot fourre-tout, englobant des problématiques aussi diverses que l’accès (des jeunes, des seniors, des femmes, des handicapés, des chômeurs…) au marché du travail et leur maintient, le niveau de qualifications, le salariat pauvre, la précarité (temps partiel, intérim), les conditions de travail etc., loin d’être délaissés par les candidats.

Nous retiendrons ici la question de l’accès (et le maintien) au marché du travail. En 1997, le PS avait gagné les législatives avec les 35h et les 500 000 emplois jeunes. Pour 2012, face au chômage des jeunes, le projet socialiste prévoit 300 000 « emplois d’avenir » dans les domaines de l’innovation environnementale et sociale. Mais tout juste énoncée, la mesure a été la cible de nombreuses attaques.

Manuel Valls juge archaïque, peu crédible et trop couteux le retour des emplois jeunes et de la retraite à 60 ans. Jean-Michel Baylet s’est également prononcé contre sans donner plus d’explications ou avancer de contre-propositions. Arnaud Montebourg traite la question de l’emploi sous le seul angle de l’immigration légale de travail. Autant dire que ces trois là ne font pas de l’emploi une priorité.

En lien avec sa théorie du care (le soin, l’attention, la solidarité), Martine Aubry promet de créer 300 000 emplois-jeunes (dont 100 000 dès la première année) dans les domaines de l’innovation environnementale et sociale. Ces emplois aidés seraient financés par la suppression des subventions aux heures supplémentaires, décidées par la loi TEPA de 2007.

Pour relier la question de l’emploi des jeunes et celle des seniors, François Hollande propose un contrat de génération. L’employeur s’engage à garder un senior, le temps qu’il parte à la retraite à taux plein, et embauche un jeune de moins de 25 ans pour qu’il acquière l’expérience du senior. En contrepartie, l’employeur est dispensé pendant 3 ans de cotisation sociale sur les deux emplois.

Ségolène Royal formule l’idée d’un pacte de confiance pour l’emploi des jeunes, centré sur l’alternance et l’apprentissage, correctement rémunéré. Elle propose aussi de sécuriser le parcours des jeunes créateurs d’entreprises, en généralisant en région les « ateliers de la création » et les « bourses Désirs d’entreprendre ».

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(cliquez sur le graphique pour agrandir)

Les principaux éditorialistes, la droite mais aussi une partie de la gauche, ont beaucoup critiqués les propositions d’Aubry et Hollande en matière de contrats aidés qu’il s’agisse de leurs principes, le « retour des vieilles recettes », ou de leur mise en œuvre, « coûts pharamineux pour une efficacité incertaine ». Pourtant, alors que le chômage atteint un niveau quasi-record, le nombre de contrats aidés proposés reste timide.  

On trouve beaucoup de défauts/ limites aux contrats aidés : ils seraient couteux pour les finances publiques, ils stigmatiseraient les bénéficiaires en les enfermant dans le cercle vicieux des emplois subventionnés, ils se concentreraient sur des activités essentiellement « improductives » (i.e lié au secteur public), et leurs efficacités en terme de retour à l’emploi, seraient incertains.

Pourtant les emplois jeunes ont pu constituer une véritable première expérience pour tous ses bénéficiaires et faciliter ainsi leur insertion professionnelle. Ils ont aidés au développement de l’économie sociale et solidaire – le tiers secteur – afin de répondre à des besoins nouveaux ou émergents dans un cadre territorial donné. Ils sont un soutien aux familles ou aux personnes trop éloignés du marché du travail. Par les revenus qu’ils dispensent, ils viennent soutenir la consommation donc l’activité.

Depuis quelques années, on réduit drastiquement l’aide au milieu associatif ainsi que le nombre de contrats aidés. Peut être que la situation économique et sociale d’avant crise permettait de stabiliser voir réduire ces dépenses qu’on peut légitimement ne pas vouloir voir perdurer. Mais lorsqu’on subit la pire crise internationale depuis 1930, ne pas jouer sur ce levier, malgré toutes ses limites et imperfections, relève de l’inconscience…

Note 1 : Moscovici, candidat ?

Note 2 : Le PRG participera à la primaire socialiste

Note 3 : A propos des listes de soutiens

Note 4 : De la légitimité d’une candidature