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25 mai 2008

El Pórtico

Cette semaine je me suis remis à lire un peu de science fiction, ça faisait bien longtemps. J’ai donc découvert El Portico de Frederik Pohl (La Grande Porte pour les francophones ou Gateway en version originale). C’est le premier livre d’une série intitulée Saga Heechee.

Dans le futur les humains ont découverts dans les sous terrains de la planète Vénus, des restes d’une civilisation extraterrestre : les Heechees. Ces vestiges, dont une carte du système solaire sur un métal particulier, ont conduit les humains vers le Portique, une base spatiale heechee cachée à l’intérieur d’une sorte de grande météorite.

Aux mains d’une Corporation représentant les intérêts des principales puissances terrestres, le Portique a été peu à peu colonisé par les êtres humains qui s’entassent dans les innombrables tunnels du météorite. La Corporation forme et emploi des explorateurs de l’espace qu'elle envoit dans les navettes heechees. Ces voyages sont hasardeux et dangereux: les destinations ne sont pas connus d'avances, leur durée peuvent exceder les capacités de survie des humains (provisions d'oxygènes et d'aliments) et enfin il faut compter sur les mutliples obstacles (trou noir, supernova etc) qu'une navette peut trouver sur son chemin. Seul l'appat du gain financier motive les humains à se lancer dans ces explorations risquées.

Le livre est le témoignage de Robinette "Bob" Broadhead, un ex-explorateur du Portique. Plus précisément, le récit alterne entre les visites de Bob chez Sigfrid, son robot-psychologue, et ses récits sur son expérience au sein de Portique. C'est interressant de voir qu'à travers le récit de Bob se dessine une certaine critique d'une société marquée par une pauverté de masse qui pousse les gens à fuir la Terre pour s'engouffrer dans les sous-terrains du Portique ou de Venus. Bob lui même échappe des mines du Wyoming pour le Portique grâce au lotto, espérant faire fortune et échapper au besoin.

Le personnage de Bob est loin d'être le super-héros "classique" de science-fiction, bien au contraire, c'est plus un anti-héros: il apparait tour à tour fragile, impulsif, sans ambition et sans projets, peureux, individualiste etc. à l'image finalement du monde fermé des explorateurs du Portique. Le quotidien au sein du Portique se résumant à des rencontres éphemères lors des fêtes de départ et d'arrivée des différents explorateurs, entre le temps de ses propres explorations spatiales. Il raconte donc ses rencontres, ses relations amoureuses et sexuelles et la torture mentale (ou chlostrophobique) des voyages spatiaux au sein des petites navettes heechees en compagnie de compagnons étranges.

Je n'en dit pas plus pour ne pas trop dévoiler l'histoire à ceux qui serait tentés de lire le livre. Il se lit très bien. J'ai bien aimé. L'ambiance tendue et froide qui ressort de ce monde clôt vous donne une image assez peu enthousiaste du futur, et particulièrement du voyage spatial. Je pense que sur certains aspect la vie dans les sous-marins ne doit pas être bien différente, mieux vaut avoir un esprit solide.

23:41 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : science-fiction

15 mai 2008

A la recherche d'idées

En lisant Le Monde l’autre jour, j’apprends qu’une nouvelle fondation progressiste, intitulée Terra Nova, vient de voir le jour.

Ses membres fondateurs, proche de la gauche sociale-démocrate, ont l’ambition d’être un lieu d’échanges, de production et de diffusion de savoirs, d’analyses et d’expertises pour rénover intellectuellement la gauche progressiste en France et en Europe.

Rassemblant le monde politique, de celui de l’expertise, des intellectuels et de la vie associative, travaillant de concert avec d’autres fondations progressistes en France (Fondation Jean Jaurès, La République des Idées, Les Gracques) comme en Europe (Policy Network, Fundacion Alternativas), ils entendent déconstruire l’idéologie conservatrice pour proposer une alternative de progrès. Enfin, j’apprends avec plaisir que Michel Rocard sera président du comité scientifique.

De l’autre côté des Pyrénées, j’ai appris par le camarade Oscar Cerezal, que José Luis Rodrigues Zapatero a chargé son ministre du travail et des affaires sociales sous la précédente mandature, Jésus Caldera, de créer une macro-fondation. Cette nouvelle structure se donne l’objectif de relancer la réflexion idéologique du PSOE pour les années à venir.

On parle de macro-fondation parce qu’elle envisage de rassembler les cinq grandes fondations existantes, proches ou liées au PSOE. Il s’agit de:

  • la Fondation Pablo Iglesias, présidée par Alfonso Guerra,
  • la Fondation Jaime Vera, consacrée à la formation des cadres,
  • la Fondation Ramon Rubial qui s’occupe de l’émigration et des espagnols à l’étranger,
  • la Fondation Progresso Global, présidée par Felipe Gonzalez mais peu active,
  • la Fondation Alternativas, partenaire de Terra Nova.

Je connais mal la situation espagnole mais ce rassemblement de fondations en une seule me parait positif.

Par ces fondations, on voit émerger voir se confirmer l’époque des think tanks, ces boites à idées et structures de réseaux, dont la capacité d’expertise et de réflexions programmatiques vise à accompagner le politique dans ses prises de position et de décision. Très présentes outre-Atlantique, elles ont émergées en Europe par l’intermédiaire des institutions européennes qui ne veulent pas dépendre de la seule capacité d’expertises des Etats-membres. Mais ne mélangeons pas tout…

Dans l’article du Monde, il est dit que Terra Nova a vocation d’être pour la gauche ce que des Instituts Montaigne sont pour la droite : une fabrique à produire et diffuser une idéologie. L’histoire des idées est indissociablement liée aux principes d’échange, de diffusion, d’assimilation et de réinterprétation. A l’heure de la mondialisation et des nouvelles technologies de l’information et des communications, les possibilités sont démultipliées. Et quelque part c’est politique parce que le monde des idées est un champ de luttes symboliques, mais qui sert de support à un monde social en conflits (à des niveaux divers d’ailleurs : à travers ce combat d’idées c’est la carrière et la renommée d’universitaires qui est en jeu, mais c’est aussi le support possible d’une grille de lecture du monde social).

L’histoire du paradigme économique monétariste (défendues par les néolibéraux Friedman et Hayek), d’abord minoritaire dans le champ académique dans les années 50 et 60 puis grandement influent dans les années 70 et 80, en particulier dans le monde politique et économique, suffit à le prouver. Une idée s’impose par les stratégies (sociale, de communication etc.) des acteurs qui les portent.

Le travail de ces fondations, déconnectée un temps des stratégies individuelles et des plans de carrières de certain(e), donne l’occasion d’un renouvellement de la matrice intellectuelle et d’une coordination d’une politique de diffusion des idées et propositions qu’il en ressortira. Néanmoins je suis assez perplexe sur les chances de voir émerger une telle stratégie de diffusion d’idées. Par certains aspects, Terra Nova ressemble à « A gauche en Europe » que présidait DSK, et qui assurait bien mal la diffusion des idées qu'il produisait.

Par ailleurs la multiplicité de ces fondations et réseaux d’experts, œuvrant plus ou moins aux mêmes fins et se superposant les unes aux autres, laisse à penser qu’il n’en sortira rien de cohérent, si ce n’est des répétitions. D’autre part, la durée de vie (assez courte dans l’ensemble) et le rythme de productions d’analyses (qui prend nécessairement du temps mais qui tend à s’allonger) de ces boites à idée, renforce mon sentiment de réserve. L’exemple de AG2E et des Gracques est assez parlant.

Et enfin admettons le, ces institutions ont une tendance et un fonctionnement « élitaire » puisqu’elles privilégient la figure de l’expert, du technicien, au citoyen, véritable profane que les média informent peu mais qu’on voudrait pourtant associer à l’entreprise. C’est cette faiblesse là qui doit être au cœur de toute stratégie de diffusion d’idées.

01 mai 2008

Travail de recherche - mémoire

Sur le point de finir mon mémoire de 4ème année, je met à disposition ce que sera le plan de mon étude. Quelle aventure ! Tout en souhaitant rester sur le secteur de la construction, j'ai tardé à trouver la bonne approche et à m'y lancer pour de bons. J'ai réalisé un certain nombre d'entretiens, et j'en profite pour remercier ceux qui ont bien voulu m'accorder un peu de leur temps. Un grand merci à M.B. pour m'avoir soutenu et supervisé.

Je dédie ce travail à mon grand père (immigré et maçon), à mes oncles (artisans) et plus généralement à toutes "ces petites mains silencieuses", quelque soit leurs origines, qui travaillent dans le secteur du bâtiment. Secteur où on m'a appris à me servir des mes deux mains gauche pleinnes de pouces ;-) J'ai la faiblesse de penser que l'acte de construction est à la base du processus de la civilisation, il en révèle aussi toutes ses contradictions et ses mécanismes sociaux.

Problématique :

Comment sont appréhendées les problématiques de santé et de sécurité dans le secteur du BTP toulousain:

Quels acteurs pour quels rôles ?

 

Introduction

Chapitre 1: Les questions de santé et sécurité au coeur de l'entreprise: Une responsabilité de l'employeur, une organisation collective.


A. Du chef d'entreprise à l'organisation des chantiers: panorama d'acteurs et leurs principales obligations.

a) Le chef d'entreprise, l'ingénieur sécurité et la réalisation du document unique: premier pas vers la prévention des risques.

b) L'organisation des entreprises sur un chantier: une pluralité d'acteurs pour une pluralité d'obligations.

B. Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, l'instance représentative au sein de l'entreprise, spécialisée en matière de prévention des risques professionnels.

a) La constitution d'un CHSCT: une obligation réglementaire adaptée au secteur du BTP.

b) Le rôle effectif du CHSCT et des représentants du personne: une instance influente sur les questions de santé et de sécurité dans l'entreprise.

Chapitre 2: "Les instituitions de veille" : un apport recherché et souhaité par les entreprises.

A. Les organisations professionnelles: un rôle complémentaire dans le soutien juridique et technique pour l'entreprise.

a) Présentation des organismes clés: l'oppbtp, la capeb et les syndicats.

b) Une démarche de branche sur les conditions de travail dans le secteur du BTP : un rassemblement des acteurs pour une stratégie collective

B. Les services de santé au travail: entre observation clinique et accompagnement vers un plan d'action de prévention.

a) Le médecin du travail à l'avant garde des problèmes sanitaires: comment passer de l'écoute des salariés au conseil et à l'action préventive

b) L'ingénieur prévention et le développement de la prévention primaire : comment accompagner les entreprises vers une prise de conscience et un plan d'action

Chapitre 3: "Les institutions de contrôle": un partenariat au quotidien où se joue conciliation et sanction.

A. L'inspection du travail : entre incitation à la conciliation et menace de sanctions.

a) De l'administration du travail aux sections d'inspections: quelques notes sur le système administratif français de prévention des risques professionnels.

b) Compétences et pouvoirs d'attributions d'un inspecteur du travail et ce qu'il en fait au quotidien.

B. Les organismes de contrôle de la Sécurité Sociale, la cnam et les cram: un tronc commun de l'expertise, du conseil et de la coercition.

a) La cnam et le réseau d'organismes experts (inrs, affset, anact), la cadre national du système de prévention et d'expertises des risques professionnels.

b) La cram et l'action de terrain: du pouvoir d'injonction à celui coercition financière

Conclusion