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21 août 2008

Notes de vacances

Déjà la fin de mes congés ! Je n’ai pas vu les jours passés. En attendant la reprise du travail ce lundi, je profite de mes derniers jours dans les Pyrénées. Au total quinze jours tranquilles comme d’habitudes.

*

Ayant achetés une dizaine de livres en début de l’été, deux d’entre eux ayant fait l’objet de notes sur le blog et , j’ai donc essayé d’avancer dans mes lectures en retard. Je viens de finir La guerra civil española de Pierre Vilar, intéressant résumé de cette tragédie qui a marqué le XXème siècle et l’histoire espagnole. J’aurai l’occasion d’en reparler prochainement.

Et quand je ne lis pas un livre, je lis le journal. Un ami, abonné au Monde, m’a donné quelques numéros récents. Et puis je ne cache pas mon plaisir chaque fois que je le peux, d’acheter El Pais, le principal quotidien espagnol, dont chaque numéro m’occupe bien 2,3 jours. Si on peut lire gratuitement ces deux quotidiens sur l’internet, il faut savoir de temps à autre, quand on en a les moyens bien sûr, contribuer à la survie financière de la presse écrite. C’est à cette fin que j’ai décidé de faire un don de 20 euros à L’Humanité qui connaît à nouveau des difficultés financières. Bien que ce ne soit pas un journal que je lis souvent, son approche des faits d’actualités reste originale dans le paysage médiatique français. Cette originalité mérite d’être sauvée*. 

*

Prenant mon courage à deux mains, j’ai décidé de faire un peu d’exercice. Comme j’ai pris quelques kilos ces deux dernières années et que j’ai arrêté le sport depuis le lycée, je me suis dit qu’il fallait bien se prendre en main à un moment donné. Je m’en vais donc courir une bonne demi-heure chaque matin en parcourant à peu près 3 kilomètres. C’est peut être pas beaucoup mais mieux vaut commencer doucement et repousser ses limites petit à petit. Et avec ça je marche près de 2h, 5 à 7 kilomètres.

En parlant de sport, je ne peux m’empêcher d’écrire quelques lignes sur les Jeux Olympiques de Pékin. Je dois avouer que j’aime assez peu regarder le sport à la télé. Malheureusement la passion de mon oncle monopolise le petit écran. Je regarde bien quelques épreuves tantôt côté français, tantôt côté espagnol, mais je ne peux m’empêcher de penser à la dimension politique de ces J.O. La cérémonie d’ouverture en est la caricature même : images travaillées à l’ordinateur (feux d’artifices, pollution masquée), imposture sur la jeune chinoise qui chantait. Les employés de relations clientèles recrutées pour l’occasion l’ont été sur des critères discriminants (taille, beauté), amenant des chinoises à subir des opérations pour gagner quelques centimètres ou être plus photogéniques. Les sportifs, dont l’âge et le nombre d’heure d’entrainement laisse planer le doute, sommés de s’excuser publiquement si d’aventure ils ne pourraient participer à une épreuve.

Tout est fait pour donner une belle image de la Chine au monde entier. Sans parler du problème du Tibet, je pense que ces J.O. ne doivent pas faire oublier l’entreprise politico-mercantile qu’est le C.I.O et la nature politique du régime chinois (qui combine le pire du communisme et du capitalisme).

*

En allant faire quelques courses en Espagne, on m’a expliqué que je pouvais demander la nationalité espagnole. Le sujet m’avait déjà interpellé lors des débats en Espagne sur la loi sur la mémoire historique. J’avais appris, et l’avait dit à Den, que les fils et petits-fils d’exilés républicains espagnols pouvaient demander, dans un délai de deux ans, la nationalité espagnole.

Mon histoire de famille m’écarte du dispositif car la venue de mes grands parents paternels en France n’était pas motivée par des raisons politiques mais économiques. Bref. Il s’avère que le fait que mes grands parents soient espagnols et que mes parents soient nés là bas me permettrait de revendiquer la nationalité espagnole.

Il faudrait que j’aille demander quelques renseignements au consulat espagnol. Mais pour l’instant je réfléchis à l’opportunité et au sens d’une telle démarche. Au fond la question qui importe c’est de savoir si je me sens suffisamment espagnol pour demander à appartenir à la communauté hispanique.

* voir les réactions sur l'article du Monde

Commentaires

Bonjour,

Je me permets de vous conseiller la lecture suivante que j’ai trouvé très instructive.

« "Peut-on réformer la France ?" de Frits Bolkestein, Michel Rocard
Que la France n’aille pas bien, l’affaire est entendue. Le diagnostic, que l’on soit à droite ou à gauche de l’échiquier politique, est identique : chômage des jeunes, société de la peur, déficit d’intégration abîment les performances du pays et fendillent son ciment collectif.
Là où les choses se compliquent, c’est lorsqu’on s’attelle à proposer des remèdes, qu’ils soient homéopathiques ou de cheval… Alors émergent le débat, la confrontation, la controverse.
Dans ce livre d’entretiens, le diable Bolkestein, incarnation de l’idéologie libérale, pousse le réformiste Michel Rocard dans ses retranchements. Le fondateur de la nouvelle gauche se prête avec malice et sérieux à l’exercice, soulignant que le débat avec Bolkestein est possible, faute de quoi seul le dialogue de sourds, rigidité contre rigidité, l’emporterait. Ce qui n’est pas le cas. Décapant.
Renouant avec l’authentique débat politique dans ce qu’il a de plus riche, les deux hommes politiques, qui s’aperçoivent qu’ils ont des accords souterrains, n’en restent pas moins en désaccord sur le fond des choses, Fritz Bolkestein plaidant pour un Etat singulièrement allégé, Michel Rocard pour un Etat fort, réformé et juste.
Les banderilles que l’un et l’autre se lancent sont à chaque fois l’occasion de dégager l’essence des grandes options politiques et dessinent un chemin possible vers la réforme. »

Bonne journée

Écrit par : LuboMoravcik | 23 août 2008

Salut Lubo !

En fait j'ai déjà lu le livre en question, l'année de sa parution.

C'est un dialogue cordial sur la forme et intéressant sur le fond. On est loin des débats tactiques et avides de "petites phrases". C'est pas juste un échange entre un libéral et un social-démocrate, mais un échange sur la France entre un hollandais francophile et un français européen.

Rocard concède facilement mais tiens bien à ses principes. J'aime pas toujours ses "évidences", ni la piètre opinion qu'il peut avoir sur la prise de position de certains intellectuels ou l'organisation d'ATTAC. Il oublie que ce sont des acteurs de la société civile qui participent, à travers un travail de lobbying, à faire évoluer le politique.

Mais un peu "cours" à mon avis: une centaine de pages, écrit en gros caractère avec interlignes, et quelques pages qui reprennent les phrases clés du dialogue. Sentiment d'arnaque.

A bientôt.

ps: tu peux me tutoyer comme autrefois, à moins que le "vous" s'adressait aux lecteurs potentiels ;-)

Écrit par : Pablo | 23 août 2008

"Les employés de relations clientèles recrutées pour l’occasion l’ont été sur des critères discriminants (taille, beauté), amenant des chinoises à subir des opérations pour gagner quelques centimètres ou être plus photogéniques."
Ce mal là est planétaire ... On ne compte plus les opérations de chirurgie esthétique, l'image de la femme désirable sévit partout même en politique..:-x
Sur la planète média,une fille quitte l'enfance à douze ans et perd sa "féminitude" à trente ou quarante pour les plus "jolies" :o)

Écrit par : Catherine | 24 août 2008

Ce matin même j'ai lu un article en espagnol sur la chirurgie esthétique. En Espagne c'est devenu un produit de consommation.

Beaucoup de jeunes femmes (de 16 à 22 ans) se font grossir les sein.

Les docteurs et les autorités semblent faire peu de cas sur l'autorisation parentale pour les mineurs ou l'examen psychologique préalable à l'opération.

Quant à ta dernière phrase, j'ai envie de faire le lien avec la discution sur l'enfance entammée sur ton blog. Je crois qu'aujourd'hui on demande à un enfant de grandir vite et aux moins jeunes de faire jeune encore longtemps.

Écrit par : Pablo | 24 août 2008

Mais, je ne comprends pas ... vous vieillissez-vous ? ;-))
Embêtant tout de même de vieillir, on se rapproche du néant. :-((
On ne s'imagine pas l'impact que les publicités provoquent chez les jeunes et en particulier chez les filles, les plus ciblées!
Encore ce soir, j'ai vu une publicité qui vous fait maigrir de 30% pendant la nuit....
Moi je lis, Marianne, le Monde de temps en temps et Libé. Ce qui ne provoque pas de changement planétaire :-((

Voui, il faut que j'aille au consulat ESPAGNOL à Pergnipan! Une deuxième citoyenneté serait excellente pour ma personne qui suis des deux paîsses. Et puis si Charkozy pète un casque je n'aurais plus qu'à passer la frontière. Cela deviendrait une tradition familiale ;-)) Déjà que l'autre enflure espagnole qui est à l'origine du passage transfrontalier familial pourrait bien être suivit d'un certain hurluberlu dans l'action politique.

PS: Pour passer en douce la frontière, je ne prendrai que 1000€. Non ? 200 alors , non? et puis quoi encore 0 €. Bon, bon, c'est bien parce que vous êtes armés. :-((

Écrit par : den | 24 août 2008

Question Nationalité, j'aimerais bien que l'on passe à la nationalité unique, Européenne.

J'ai pas fais le compte, mais peut-être bien que ça nous ferait même passer devant la Chine aux JO ... ;-)

Plus sérieusement, je me verrais bien avec un passeport 'Terre'.

Quant à la tyrannie sociale, sous toutes ses formes, et bien c'est d'abord en soi, me semble-t-il, que sont les ressources pour s'en protéger. Ensuite, peut-être que le NPA, en train de germer vers chez toi, Den, pourra aussi en aider quelques-uns ... :-))

Écrit par : Quidam LAMBDA | 25 août 2008

A ta place, je crois que je prendrais la nationalité espagnole Pablo.Rien que pour pouvoir voter et m'impliquer politiquement :-) J'avoue que si j'en avais la possibilité, je prendrais volontiers toutes les nationalités de tous les pays d'Europe tant une election dans chacun d'entre eux me passionne et me frustre de ne pas pouvoir y participer lol

Écrit par : Seb | 25 août 2008

Si tu avais un passeport Terre
il n' y aurait plus de frontieres
jusqu'à l'étoile Alpha du Centaure

vers l'infini et au-delà!

Écrit par : Buzz l'eclair | 25 août 2008

Den

J'espère bien qu'on aura jamais à s'exiler.

Quite à quitter son pays, autant le faire par choix que par contrainte (politique comme économique). Oui j'ai conscience que ce que je dis est une lapalissade...

En pensant à la Guerre civile espagnole ou à la tragédie chilienne, je me demande comment on peut vivre le fait de quitter son pays natal sans jamais pouvoir espérer y revenir...

J'ai bien vécu à l'étranger un temps (Djibouti, Barcelone) mais c'est bien entendu pas comparable.


Seb,

Vu ta passion et ta connaissance en matière de politique internationale, je comprends que tu aimerai voter partout ;)

En ce qui me concerne, la possibilité de voter entre dans la balance mais je ne veux pas me sentir espagnol juste tous les 4 ans, le jour des élections.

Si partir travailler en Espagne n'est pas dans mes projets immédiats, c'est une piste que je n'exclue pas.

Mais j'ai du mal à m'imaginer vivre en Espagne. Sais-ton... si je rencontre une belle espagnole ;-)

J'ai longtemps déconsidérés mes origines espagnoles. Mon séjour là bas m'a en partie permis de faire la paix avec cette partie de moi.

Prendre la nationalité espagnol est une question que je ne veux pas prendre à la légère...

Écrit par : Pablo | 25 août 2008

Bonjour Pablo,

Voici un peu de lecture pour toi & pour toutes personnes intéréssées:

Claude Lévi-Strauss
Productivité et condition humaine*

http://etudesrurales.revues.org/document73.html

Écrit par : LuboMoravcik | 28 août 2008

De toute façon, ton interet pour ce qui se passe en Espagne depasse largement le cadre des seules elections :-)

Mais je dois dire que c'est egalement la magie de l'Europe..bien sur tes origines te rapprochent encore + de ce pays mais d'une façon generale, il y'a une conscience d'appartenance à un peuple europeen et à un destin commun.J'espere qu'un jour la nationalité europeenne pour tous sera d'actualité.

Pour ce que je connais de l'Espagne c'est à dire de simples expeditions touristiques, je dirais qu'il y'a l'avantage du rytme de vie (diner à 23heures et encore du monde dans les rues passé minuit, c'est sympa) mais l'inconvenient du climat vraiment trop chaud l'été.

Quand aux filles...hum...me souviens il y'a quelques années d'un petit tour sur la plage de San Sebastian..je ne sais pas si les + belles filles du pays s'etaient reunis ici mais je dois avouer que ça donnait une bonne impression des espagnoles lol

Écrit par : Seb | 29 août 2008

"En pensant à la Guerre civile espagnole ou à la tragédie chilienne, je me demande comment on peut vivre le fait de quitter son pays natal sans jamais pouvoir espérer y revenir..."

Pour mon grand -père son souhait était de mourir après Franco. Mais là non plus cela n'a pas marché... Pour lui, le fait de ne plus revenir dans son pays pour y mourir a été terrible.

Pour mon oncle qui a fait sa jeunesse sur les fronts républicains (de 16 1/2 à 18 ans 1/2) , il a finit Colonel de l'armée républicaine à cet âge là , il a pensé ses blessures morales avec le temps. Il est retourné plusieurs fois en Espagne, il a même fini par faire jumeler sa ville de naissance Canet de Mar avec la commune ou il vivait en Gironde. Il a même discuté avec les ex-phalangistes du village. La guerre était finie.

Mon père qui n'a pas eu d'actions durant la guerre civile, de deux ans le cadet de mon oncle, un jour m'a surpris par cette réflexion alors que nous regardions une exposition sur la guerre civile, exposition ou je l'avais emmené à 82 ans.
"-Mais il parle encore de tout cela!"
Alors je lui ai posé la question: -Te sens-tu, le plus, Français ou Espagnol ?
- Français, car c'est là ou j'ai fait ma vie et ou j'ai le plus vécu.

Alors que mon oncle qui n'est plus, se revendiquait Catalan, mon père se sens plus français.

Chacun varie dans sa vie. Et moi, je suis le cul entre deux chaises comme les Pyrénées-Orientales... A mi-chemin, à pied pour aller d'un pays à un autre.

Écrit par : den | 31 août 2008

D'ailleurs mon oncle a écrit pour toute la famille un livret ou il raconte leur passage en France en 1939. Mon père, pas une seule phrase. Si on l'interroge ,pas de problèmes, il explique. Mais si on ne lui demande rien, on a rien de lui même. La différence des empreintes.

Écrit par : den | 31 août 2008

C'est bien sur pas le bon mot, mais c'est une "belle" histoire je trouve.

Je sais qu'on a demandé une fois à ma grand mère si elle voulait participer à un étude sur comment vivait une famille sous Franco. Elle a refusée.

Lors de mon séjour en Espagne, j'avais rencontré des expatriés. Bien sur on parle là d'émigration choisie.

L'un d'entre eux a vécu si longtemps en Espagne, plus qu'en France, qu'il a finit par se sentir plus espagnol que français. Sa fille s'est mariée à un espagnol et ses petits enfants ne parlent déjà pas français.

Chez nous, en partie, c'est le processus inverse. Au bout de 2,3 générations, on a presque oublié nos racines et notre langue.

Mais c'est un autre sujet....

Écrit par : Pablo | 01 septembre 2008

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