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08 mars 2011

Les sondages

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22:13 Publié dans Réflexion du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour

27 février 2011

Emmanuel Todd et les révoltes arabes


Emmanuel Todd sur l'Egypte dans CSOJ du 01/01/2011
envoyé par MinuitMoinsUne. - L'info video en direct.


Les matins - Emmanuel Todd
envoyé par franceculture. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Puisqu'on parle en ce moment du début de la remise en cause du concensus de Pékin (je connaissais le consensus de Washington voir celui de Bruxelles mais alors Pékin...), c'est à dire la fin de régime politiquement autoritaire mais économiquement libéral, je me demande si Todd a essayé d'appliquer sa grille de lecture familiale au monde asiatique. Sinon, un article complémentaire sur Todd et les révoltes arabes.

15:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emmanuel todd

20 février 2011

The Promise

"Deux ans après le krach financier et l'accentuation d'une crise qui n'en finit pas, The Promise vient refermer avec à-propos la boucle ouverte en 78 par Darkness et en prolonger le sens profond : comme le cinéma ou la littérature, le rock éclaire parfois les zones sombres de nos vies. Ça peut faire mal, mais en nous plaçant face à une représentation de nos aliénations, de nos peurs, de nos angoisses, il nous réveille et nous instruit aussi, nous infusant espoir, beauté, résilience, transcendance, résistance, colère, expérience partagée. Bref, l'essence de l'art. Merci, Bruce Springsteen, pour cette permanente et jouissive leçon, et pour ces pépites exhumées qui tiennent splendidement leurs promesses."

Serge Kaganski - Les InRocks (source Deezer)

J'ai écouté plusieurs fois l'album et The Promise est certainement la chanson qui m'émeut le plus.

17:22 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

07 février 2011

Non au budgétarisme constitutionnel

Le rôle assigné à la dépense publique comme son impact sur l’activité économique est de ces sempiternelles controverses qui opposent les économistes entre eux, mais aussi les politiques, dès lors qu’on aborde la question de la dette publique.

Conceptualisé par l’économiste néolibéral James Buchanan, le budgétarisme constitutionnel consiste à l’adoption d’une règle à valeur constitutionnelle destiné à interdire, ou restreindre fortement tout au moins, le recours au déficit budgétaire.

Bayrou proposait une réforme de la Constitution en ce sens en 2007. En 2008, l’Allemagne a adopté une règle budgétaire constitutionnelle visant à plafonner le déficit structurel du gouvernement fédéral à 0,35% du PIB à partir de 2016 et ceux des Länder à partir de 2020.

Face au risque d’une crise des finances publiques en Europe, l’Allemagne suggère dans son « Pacte de compétitivité » l’adoption, par les autres Etats-membres de l’UE, d’une norme similaire. Sarkozy va dans ce sens et y travaille. Zapatero commence à en parler en Espagne.

L’idée c’est qu’en adoptant une telle norme, les gouvernements envoient un signal aux acteurs économiques (ménages, investisseurs institutionnels), pour les rassurer sur les engagements financiers de l’Etat, et par voie de conséquence, changer leurs comportements économiques.

Selon la théorie des anticipations rationnelles, les ménages seraient sensibles au niveau de dette publique. Plus la dette est importante, et plus l’effort fiscal/  budgétaire, pesant sur les ménages, pour la réduire sera important. En conséquence, les ménages épargneraient pour faire face aux ajustements futurs.

Les marchés financiers financent les émissions d’obligations des Etats, c'est-à-dire l’endettement public. Or plus la dette initiale est élevée et plus la dynamique de la dette nouvelle est importante, moins l’Etat apparait en mesure de faire face à ses engagements présents et à venir. Il en résulte une hausse des taux d’intérêt sur la dette, ce qui renchérit son coût.

Par ailleurs, en contraignant les Etats à mener des politiques budgétaires restrictives, l’idée est de stabiliser la politique économique dans le temps, et donc de faciliter les choix économiques des agents. Ce faisant on s’inspire des politiques monétaires de ciblage d’inflation menée par les Banques centrales à partir des années 80.

Pourtant, si la réduction des déficits publics est un objectif louable, je ne suis pas certain qu’un tel instrument soit pertinent. Avec le « Pacte de stabilité » (déficit limité à 3% du PIB), l’Europe a déjà adopté une norme de contrainte budgétaire, avec des résultats décevants pour la période 2002-2008.

Quand bien même la norme allemande distingue « déficit structurel », résultat de choix politiques et « déficit conjoncturel », dépendant de la situation économique du moment, une telle norme conduira in fine à des ajustements de grandes ampleurs, indépendamment de la conjoncture. Les plans de rigueur adoptés en Europe en ce moment, en pleine période de reprise fragile, risquent de retarder la sortie de crise.

Le déficit public permet un lissage des à-coups de la conjoncture économique et la réalisation d’investissements de moyen/long termes (le grand emprunt). Interdire les déficits risque d’enfermer la politique budgétaire de l’Etat dans une logique pro-cyclique et sur un horizon de court terme, affaiblissant le potentiel de croissance à moyen/long terme.

On ne sait pas encore très bien si cette norme s’appliquerait à l’ensemble des comptes publics (Etats, collectivité locales et organismes de sécurité sociale) ou seul le budget de l’Etat. Dans le cadre du financement de la sécurité sociale, interdire le recours à l’emprunt obligerait donc à stopper les dépenses de santé. La régulation du système de santé se ferait, comme en Angleterre, par la constitution de listes d’attentes.

Le budget des collectivités locales est régi par une norme semblable. Elles ne peuvent s’endetter que pour financer des investissements. Mais il s’agit là moins d’investissements économiques que d’investissements patrimoniaux (genre piscine, complexe sportif etc.) qui engendrent par ailleurs des coûts de fonctionnement. Autrement dit, chercher à distinguer dépenses de fonctionnement et dépenses d’investissements est assez complexe.

S’attaquer à la question du déficit et de la dette ne peut passer par l’établissement d’une ou plusieurs normes interdisant ou encadrant les déficits. On sait très bien qu’à chaque règle se trouve une exception. Des pays ont montré qu’il était possible de réduire le niveau d’endettement sans s’enfermer dans une logique court-termiste et/ ou une contrainte constitutionnelle.

Pour réduire leur niveau d’endettement sans compromettre leur potentiel de croissance à venir, l’Union européenne aurait intérêt à se doter des ressources propres et/ou d’une capacité d’emprunt afin de financer les investissements communautaires porteurs (recherche publique, universités, secteurs en devenir) pendant que les Etats (une partie d’entre eux) réduiraient leurs déficits publics.

31 janvier 2011

Les chasseurs de Dune

science-fictionDans le registre de la science-fiction, le cycle de Dune est mes yeux un classique incontournable. Depuis mes quinze ans je le considère comme mon livre de chevet, tant l’univers et les personnages imaginés par Frank Herbert sont riches, complexes et fascinants.

L’histoire de Dune tourne autour de la planète Arrakis, infini désert aride abritant des vers de sables géants et un peuple guerrier, les fremens. Seule source de l’Epice de tout l’univers, Dune fait l’objet de toutes les attentions et convoitises de la part de plusieurs grandes institutions.

Le Mélange est nécessaire aux Navigateurs de la Guilde pour les voyages dans l'espace, et à la sororité Bene Gesserit pour le pouvoir de préscience. L’Epice permet d’accroitre la longévité des hommes et d’augmenter leurs capacités cérébrales, en particulier celle des Mentats, sorte d’ordinateurs-humains.

Toute l’architecture économique et politique de cet univers futuriste dépend de cette ressource rare. Deux grandes familles de la noblesse, les Atréides et les Harkonnens, ennemis héréditaires, s’affrontent pour le contrôle de la production de l’épice, à l’instigation de l’Empereur, inquiet de la popularité croissante des Atréides.

Entre manœuvres politiques (riches en alliances et traitrises, des plans à l’intérieur des plans) et mythologies religieuses, le cycle Dune (composé de six tomes) se déroule sur plusieurs millénaires. Malheureusement Frank Herbert est décédé sans avoir pu donner une fin à son œuvre.

Brian Herbert, son fils, et Kevin J. Anderson ont fait le pari d’écrire la suite. Mais avant cela, ils ont préférés revenir au début de l’histoire à travers deux trilogies : Avant-Dune, qui relate les événements précédant la naissance de Paul Atréides et la guerre sur Arrakis, puis La genèse de Dune, qui revient sur la guerre des hommes contres les machines des millénaires avant.

Le développement de l’histoire sur tant de périodes rend la lecture et le suivi de l’œuvre difficile, pour les fans dont la lecture des six premiers tomes remonte à quelques années déjà, et plus encore pour les non-initiés qui doivent se demander par quel bout commencer.

Les chasseurs de Dune est la suite directe de La Maison des Mères, le dernier livre écrit par Frank Herbert. Les sœurs du Bene Gesserit sont en guerre contre les Honorées Matriarches, qui ont fait exploser Dune. Un ennemi encore plus grand guette l’humanité. A bord du non-vaisseau, Duncan Idaho et quelques autres ont pu sauver des vers de sables et un Maitre Tleilaxu, capable de faire renaitre quelques glorieux héros du passés.

Ayant lu Les Hérétiques de Dune et La Maison des Mères il y a près de neuf ans déjà, j’ai eu quelques difficultés à retrouver mes marques et à identifier certains personnages. Mais au bout de quelques chapitres, je suis facilement rentré dans l’histoire, plutôt bien menée et accrocheuse je dois dire… pour les fans du genre et de l’œuvre.

Les deux auteurs ont réussi à recréer l’ambiance de Dune, en particulier des premiers tomes qui sont les meilleurs à mes yeux, et à se rapprocher du style narratif de Frank Herbert. En effet, dans les deux autres trilogies, j’ai remarqué qu’ils avaient tendance à reproduire le même schéma narratif : raconter séparément l’histoire de plusieurs personnages jusqu’à leur rencontre qui produit le dénouement partiel/final.

En revanche, je trouve qu’Herbert père savait davantage travailler ses personnages en leur donnant une réelle profondeur et une complexité, sans doute sous l’influence  de sa formation en psychologie. Herbert fils et Anderson donnent l’impression de s’intéresser plus à l’enchainement des événements qu’aux personnages même, parfois trop caricaturaux.

Il me reste maintenant à lire Le triomphe de Dune. D’après ce que j’entrevois, la fin définitive envisagée par les auteurs semble faire le lien avec leurs trilogies, et à un degré moindre, aux premiers tomes. La boucle serait ainsi bouclée. Reste la question de savoir si Herbert père avait/aurait imaginé une fin similaire…