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11 juin 2008

M'as tu oublié ?

J’ignore si c’est le film d’hier,

Ou si c’est l’âme qui parlait,

J’ai rêvé de toi et de nous.

 

C’était comme des retrouvailles,

Après tant d’années d’errance,

Où chacun retrouve en l’autre,

Son ami, son confident perdu.

 

Ta main était dans la mienne,

On se jetait de longs regards.

On parlait, on s’engueuler aussi,

Au rythme des valses du décor.

 

Soudain un trou noir vient aspirer,

Cette furtive aventure onirique.

Je tente de lutter mais sans succès.

 

En ouvrant les yeux ce matin là,

Ton prénom occupe mon esprit,

Comme l’écho d’un cri de l’au-delà.

Celui que j’ai poussé à l’agoni.

 

Je pense à toi, à ce qui reste de nous,

Nous sommes devenus des étrangers.

Je ne t’ai pas parlé depuis des années.

J’angoisse, j’ai l’impression de t’oublier.

 

Je ne veux pas t’oublier Vanessa.

Penses-tu encore un peu à moi ?

00:23 Publié dans Récit de vie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémoire

07 juin 2008

Partir...

Invité à prendre congés, je récupère mon gros sac à dos et salue mon examinateur avant de sortir de la salle. Je viens de passer mon oral de socio des politiques publiques, la dernière de mes épreuves d’examen. Me voilà libre. Je salue quelques collègues qui s’apprêtent à passer l’oral, je téléphone à un ami et m’en vais illico à la gare. Mon année universitaire est finie : j’attends ce moment depuis quelques temps déjà.

Après avoir passé un bon mois et demi à bosser sur mon mémoire et à préparer puis passer mes examens, j’étais arrivé à saturation. Lassé de voir les mêmes têtes, déçu par certaines d’entre elles, fatigué d’une certaine routine quotidienne, je ressentais le besoin de voir autre chose, de faire une rupture.

Dans une moindre mesure, le temps passé devant mon ordi à bosser et/ou sur le net à suivre l’actualité politique (dont celle de mon parti) me laissait chaque jour la désagréable impression d’étouffer. Le besoin de me changer les idées s’imposait. C’est pour ça que je suis parti une petite semaine sur Barcelone. J’ai un temps pensé monter sur Paris mais la question du logement m’embarrassait. Et puis j'avais promis à ma famille et à des amis que je reviendrai les voir.

*

Arrivé sur Narbonne en début de soirée mes parents me récupèrent pour partir chez des amis près de Perpignan. Le lendemain matin je prends le train direction Barcelone. Jusqu’à Cerbères, presque seul dans le wagon, mon esprit vagabonde. J’aime beaucoup les voyages en train pour ça. On se retrouve avec soit même. Je me met à penser aux livres que j’ai commandé juste avant mes examens et que je lirai à mon retour. Je tente de me remémorer certains rêves récents (les périodes d’examens sont souvent celles où je m’en souviens le plus). Je joue parfois à les analyser. Le plus souvent je repense aux personnes que j’y retrouve et que je connais dans la vie réelle. Une amie occupe mon esprit. Encore.

A Port Bou je patiente une heure. Je passe le temps à jouer avec mon portable. Je regarde aussi autour de moi. Je vois un couple avec leur enfant. Mon regard se centre un instant sur la femme qui tente de parler à la caisse pendant que son mari s’occupe du petit. Je vois un groupe de jeunes aux traits scandinaves parler et rire en anglais. On sent qu’on se rapproche de Barcelone ! Dans le train, plus je m’éloigne de la frontière, plus je fais le vide dans mon esprit. Peut être est-ce le fait d’entendre parler espagnol et catalan ! Je commence à lire El Portico. J’arrive à Barcelone vers midi. Il pleut.

*

Deux jours après. J’ai passé le week-end chez mes oncles. Il est 14h, je me ballade sur  l’avenue Passeig de Gracia et je descends vers la Place Catalunya. Le ciel est assez couvert. J’espère qu’il ne va pas pleuvoir car je dois passer tout l’après midi dehors en attendant de retrouver quelques camarades en début de soirée. Il y a du monde, beaucoup de monde. L’avenue est remplie de magasins, les gens qui se baladent sont assez typés, socialement parlant. Comme je suis en plein centre-ville, il y a aussi beaucoup de touristes. Plusieurs nationalités se croisent plus qu’elles ne se rencontrent vraiment. A chaque passage piéton, j’ai le chic pour me taper le rouge, mon regard se laisse distraire par la gente féminine. Comme dit mon cousin, à Barcelone on tombe amoureux à chaque coin de rue. Je suis toujours frappé par la beauté et l’élégance des femmes catalanes.

Je fais ensuite le tour de la place Catalunya pour arriver à la sortie de métro près des Ramblas. Il se trouve qu’un an auparavant, un collègue m’avait attendu là pour aller faire la fête. J’entreprends de descendre les Ramblas. C’est un coin touristique, il y a donc beaucoup de mondes. On y trouve quelques animations : des gens se déguisent, d’autres font des petits shows (un imitateur de Michael Jackson, mais beaucoup plus bronzé que l’original).

 

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Dans les différents groupes de touristes que je dépasse en zigzagant, j’entends du français. Ca ressemble à un groupe scolaire. Des adolescents. D’ailleurs je surprendrai un gamin qui s’amusait à dire « bonjour » aux passants en croyant qu’il n’était pas compris. Un peu plus loin en descendant la rue, je vois un bâtiment qui annonce une exposition sur la Chine. Je projetai de la faire durant mon séjour, il n’en sera rien. J'arrive ensuite au niveau de la sortie de métro Liceu, à l'endroit même où j'ai quitté mes amies polonaises un an plus tôt. J’espérai y trouver une rue parallèle pour retrouver un musée, mais j’ai la flemme de chercher alors je vais jusqu’à la statue de Christophe Colomb.

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A ce moment là, je décide d'emprunter le Passeig de Colomb qui borde un temps le port jusqu'au métro de Barceloneta. J'emprunte alors le métro jusqu'à la sortie Jaume 1. A la sortie du métro, le temps s'est un peu éclairci. Je vois un petit café et décide de m'y arrêter. Je prends une sorte de capuccino glacé qui me laisse sur ma faim. Je m'attendais à autre chose. En sortant du bar, je me rend compte que la sortie de métro en question était le point de rendez-vous de ma toute première sortie Erasmus. Amusé, je prends un passage piéton à la recherche du Musée Pablo Picasso. Mais lorsque je le trouve, je trouve les portes fermées. J'essaye ensuite de trouver le Musée de la Xocolata mais sans succès.

Et puis comme je marche un peu au hasard pour le plaisir de marcher, j'emprunte des chemins qui m'éloigne des lieux initialement cherchés. Je me retrouve aux portes du Parc de la Ciutadela, pas loin de mon ancienne fac. C'est là qu'on peut voir le Parlement de Catalunya. Puis le parc est sympa.

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Peu après je sors du parc. Souhaitant faire une pause cyber-café, je recherche les deux cybercafés que je connais. Le premier est près de l’université mais il est aujourd’hui fermé. Le second est un peu plus loin, sur une rue qui peut vous conduire à la Sagrada Familia. J’y reste une heure, le temps de lire mes mails, répondre à quelques messages sur mon blog et vider les spams. Je retourne ensuite au parc car je sais qu’il y a un musée de zoologie à visiter. Je passe par une autre entrée du parc, non loin de l'Arc de Triomphe.

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Le musée est fermé. Je me rend compte que beaucoup de musée sont fermés le lundi et que je pourrai rien voir cet après midi. Il est 16h, j’ai encore du temps à tuer. Je décide de faire le grand tour du Parc par l'extérieur, il n'y a pas grand chose de beau à voir. J'arrive à la station de métro de la Ciutadela que je connais parce que c'est pas loin de ma fac et que c'est cette sortie de métro que j'empruntais quotidiennement. De là je vois les bâtiments de mon ex-université, mais j'ai pas envie d'y aller. J'ai pas quité mon université en France pour courir voir celle que j'ai fréquenté en Espagne. Sans compter que la plus part des gens que je connaisais sont partis. Je vais donc côté plage, à 5 minutes de marche à peine. Au bord de la mer, je déambule le long du Passeig Maritimo, perdu dans mes pensées.

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Je me mets à penser à une des polonaises. Je me souviens de notre première rencontre. C’est l’autre polonaise qui nous avait présenté. Ce fut assez laborieux au départ : elle ne savait presque rien d’espagnol, et j’étais trop limité en anglais (du reste, je le suis toujours) pour faire la conversation. Sans parler que je suis pas d'un naturel très bavard. Mais elle fît en trois mois de grands progrès en castillan. J’appréciais sa compagnie et parler avec elle. Elle avait de beaux yeux clairs, mais il m’était difficile de les lire (parfois certaines personnes ont un regard très expressif).

Elle était bien mignonne ma polonaise, surtout en maillot de bain! J’ai eu le sentiment qu’elle savait lire l’état de mon âme… quand j’étais tristounet, quand je perdais patience (faut dire qu’elles avaient bien du mal à se décider pour choisir un bar ou un restaurant). En tout cas j’appréciais ses paroles prévenantes à mon égard. Pour moi c’est important, même si je suis peut être pas aussi secret que je ne le crois. C’était une bonne amie. Nous avons passé de bons moments. Je lui avais fait goûté les huîtres dans un petit restaurant et elle avait visiblement pas trop aimé. Et encore j’ai attendu qu’elle mange la première avant de lui dire que c’était vivant !

Dès lors je ne comprends pas pourquoi elle refuse de me répondre sur internet lorsque je la vois connecté et que je lui envois un message. Je lui ais envoyé en décembre un mail pour lui souhaiter de bonnes fêtes, j'attends encore sa réponse. Je m'interroge. Je culpabilise même. Ai-je commis une faute à un moment donné ? Peut être que tout simplement, on voit se confirmer à nouveau le fait que le temps et la distance sont les pires ennemis d'une amitié.

*

Arrivé au bout du passage maritime, je décide de revenir vers la statue de Colomb. Je passe devant le musée d'histoires de la Catalogne que j'ai visité lors d'un précédent séjour. Mes jambes commencent à fatiguer. Ca fait quelques heures déjà que je marche au hasard, selon le bon vouloir de mon âme. Comme la veille je suis allé courir avec mon oncle et que ça faisait un moment que je ne l'avais pas fait, j'ai des courbatures partout.

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Je ressent l'envie de m'asseoir. Je décide d'aller dans un bar très sympa à côté du musée de cire, lui même à proximité de la statue de Colomb, à droite en remontant les Ramblas. L'ambiance y est sympa mais c'est surtout le décor. Une partie du bar ressemble à une forêt avec des faux tronc, et des fausses feuilles, l'autre étant une sorte de chambre du XIXèeme siècle. La sangria y est excellente. Comme d'habitude, je m'en prends une, et comme souvent je la bois un peu trop vite. J'écris entre temps un sms avec mon portable espagnol afin de contacter un collègue catalan. Il ne me répondra pas.

A la sortie du bar, j'ai un peu la tête qui tourne. Mais honnêtement je me sens bien. Le temps s'est éclairci. Je photographie une sorte de colèche. Puis décide de remonter les Ramblas.

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Ne trouvant aucun intérêt à les refaire (même si c'est jamais lassant de s'y promener), je décide de tenter une rue à gauche. Je l'emprunte et quelques temps après je prends la droite, une rue parallèle à celle des Ramblas. Je m'engage dans une petite place où des prostituées (ça y ressemblait bien) font face à des gens aux traits pakistanis ou indiens. Je préfère changer de trotoir, redoutant qu'une prostituée ne me prenne un bras et ne s'accroche à moi (ce qui entrainerait un long dialogue de sourd où elle insisterait à chaque fois que je répeterai que je n'ai ni envie, ni argent). Quelques rues plus loins je me retrouve sur les Ramblas du Raval, un quartier populaire où habite quand même pas mal d'immigrés.

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"Oh, oh, z'ai cru vois un gros minet !"

Par je ne sais quel hasard, je me suis retrouve sur cette place où l'an passé, nous avions achevés une visite entre Erasmus un samedi matin. On avait bu l'apéro dans un bar sur les tables mises à l'extérieur sur la place. J'étais avec des belges et la première polonaise. Ce qui me fait penser à un bar de bières belges que m'avaient fait découvrir des amis belges justement, et où je ne suis plus retourné depuis. Il faudra que j'y retourne parce qu'elles sont vraiment bonnes ces bières ;-)

A partir de là je décide de jouer le jeux de ma mémoire et de reprendre, autant que je m'en souvienne, le chemin à l'envers que nous avions fait lors de cette sortie. Je m'aventure dans plusieurs ruelles. Je fais quelques essais. A un moment donné je croise un gars un peu émeché qui me lance et répète un "y a ti que ta pasa ?". Il était accompagné. J'ignore superbement ses propos bien qu'en mon fort intérieur je pense :"je vais te pêter la gueule, tu vas voir c'est quoi mon problème!". Mais dès fois il vaut se méfier d'un verre de sangria...

Je retrouve plus loin le MACBA, le Musée d'Art Contemporain de Barcelone. Je le ferai deux jours plus tard sans vraiment apprécier l'art exposé, à l'exception de quelques photos.

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En remontant j’arrive aux portes de l’Université Autonome de Barcelone, à l’endroit même où nous avions commencé la visite guidée signalée ci-dessus. On peut me demander quel est l'intérêt de refaire ce qu'on fait. Je répondrai benoitement qu'on ne le refait jamais avec les mêmes yeux! Je me balade ensuite sur quelques ramblas, le temps de retrouver mes amis pour manger. Repas de 21h jusqu'à minuit. Je rentrerai finalement à la maison à 2h du mat, complétement épuisé...

 

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19 mars 2008

Marche nocturne

C’est drôle comme des fois une soirée peut vous réserver bien des (mauvaises) surprises.

Pourtant tout avait plutôt bien commencé. A 20h à la sortie des cours, je retrouvais sur la place du Capitole un camarade parisien en visite professionnelle sur Toulouse, mais que j’ai rencontré sur le Net.

Nous sommes allés dinés dans un restaurant très sympathique où, entre un bon Tariquet et une bonne brochette de poisson, nous avons passés en revue l’actualité des derniers jours. Mais ce fut aussi l’occasion de faire plus ample connaissance, la politique n’étant pas l’essentiel.

Puis nous nous quittons vers 23h40, après que le restaurant nous aie offert un digestif qui nous fut servit un peu tard, et je m’empresse de prendre le métro. Six stations plus loin j’espérais retrouver ma sœur qui jouait exceptionnellement mon chauffeur.

Or vers minuit, l’extérieur de la station de métro désert, pas le moindre signe de vie. J’appelle ma sœur sur son portable et sur le fixe de la maison, mais je tombe sur le répondeur. Ne supportant pas l’attente et l’indécision, je me mets à marcher en direction de ma petite ville « tout juste » à 7 ou 8 km de là.

Durant cette étrange marche nocturne, ma sacoche d’ordinateur à la main (dans lequel se trouve mon ordinateur donc, puis 3 bouquins, mes cours et un gros dossier pour mon mémoire), je marche d’un pas rapide et décidé, tout en épuisant mon forfait à tenter vainement de contacter (et réveiller) ma sœur.

La vie nocturne des villes périurbaines me laissent un sentiment bizarre, comme si un de mes songes passé, composée de villes érigés par la main de l'homme puis soudainement abandonnées par celui-ci, les livrant au jugement du temps, devenait réalité.

Puis j’ai une pensée pour mon grand père dont on m'a plusieurs fois raconté que n’ayant ni (permis de) voiture, ni volonté de demander (par fierté mal placée) l’aide à qui que ce soit (encore moins à un gabacho), se levait le matin aux aurores pour aller au chantier, et rentrait bien tard le soir pour revenir au foyer.

A une heure vingt du matin je rentre enfin chez moi. 7 à 8 km en une heure et demie, je me dis que c’est une petite performance. Je bois quelques verres d’eau et m’en vais me coucher. Mais le sommeil tarde à venir et le réveil doit sonner 6h plus tard.

07 février 2008

« Just friend »

C’est le titre d’une comédie romantique américaine pour jeunes adultes que j’ai regardé un soir. Le film raconte l’histoire de Chris et Jemie, les deux meilleurs amis au monde depuis l’enfance.

Lors de la soirée de fin des années lycées, Chris, adolescent un peu obèse, entend déclarer ses sentiments à celle qui a toujours aimé mais qui ne le voit que comme un ami.

Bien sur ça se passe mal et Chris quitte la soirée précipitamment sous les rires moqueurs de ses anciens compagnons de classe. Dix années passent et Chris s’est métamorphosé en beau gosse lancé dans les affaires, multipliant les conquêtes amoureuses.

Puis il repasse par hasard dans sa ville natale et recroise Jemie. Le temps les a séparés, ils ont changés. Mais Chris retrouve ses sentiments pour Jemie et entend bien aller jusqu'au bout cette fois.

Rien de très exceptionnel comme film. Tout juste bon à vous changer les idées. Et pourtant...

Le lendemain, assis dans le bus le regard perdu, mon esprit vagabonde. En sautant sur des mots ici ou là, anodins, les pensées se succèdent aspirées comme dans un tourbillon. Puis mon esprit se fixe sur quelque chose. Un visage. Il m'est familier. C'est le visage d'une belle jeune femme.

Nous nous étions rencontrés à la maternelle par l'intermédiaire de nos sœurs ainées, qui avaient déjà donné l'occasion à nos parents de faire connaissance. Elle était mon "amoureuse" sans que je sache alors bien ce que cela signifiait. Longtemps après dans ces mémorables repas d'amis, à coups de "ma belle fille" et "mon gendre", nos parents continuez de nous charrier à ce sujet. Nous étions les éternels "fiancés"...

Nous étions surtout de bons amis. Je me souviens encore de là fois où nous nous étions cachés sous mon lit pour échapper aux parents qui sifflaient la fin de la soirée. Je voulais qu'elle reste. Nous voulions toujours continuer à jouer. Avec son frère handicapé, nous formions le trio infernal. Et portant il me fallait toujours jouer subtilement sur les égos, notamment celui du grand frère qui me voulait toujours que pour lui pour jouer. Mais lorsque coulaient les larmes, trop souvent celles de la demoiselle, un bon "total recall" au petit salon réconciliait tout le monde. Combien de fois avons nous vu ce film ! (1) Je crois que mon goût de la SF vient de là :)

Et puis un jour il m'a fallu déménager à l'autre bout de la France (2). Mes quelques vacances dans les Landes ou leurs venus dans la nord (pour un gars du sud ça veut dire au delà de Lyon lol) nous a permis de conserver notre belle amitié. Nous avions tant de fous rires. J'avais le don de la faire rire, moi "el pallaso". Je me souviens d'un été spécial films d'horreurs, nous passions alors nos journées à visionner des Screams, des Souviens toi l'été dernier etc.

Je ressens comme un pincement au cœur en écrivant ces lignes. Elle était ma meilleure amie, je l'aimais beaucoup. Le temps, la distance... et la mort d'un être qui nous était cher, son frère, nous a peu à peu séparés. La dernière fois que je l'ai vue nous nous sommes à peine échangés quelques mots. Nous sommes devenus des étrangers. Je lui ait téléphoné une fois mais les silences trop nombreux et trop pesants m'ont dissuadés de le refaire. C'est par nos mères que j'arrive encore à avoir de ses nouvelles, notamment lors de notre séjour respectif en Espagne, elle au Pays Basque, moi en Catalogne.

Au plaisir des souvenirs d'enfance succède le regret des mots et des écrits. Je lui ais écrit des choses affreuses, motivé par le désespoir que je ressentais face à notre éloignement. Loin d'arranger la chose, ça a tout précipité.

Aujourd'hui j'ai appris qu'elle passait maintenant des concours, dont un sur Toulouse, pour intégrer une école qui prépare au métier d'aides aux handicapés. Enfin je crois. Si d'aventure elle réussissait et acceptait Toulouse, il était peut être question qu'elle vienne s'installer chez moi. La maison est grande et il y a de la place. Mais ça c'est la version des parents, la miss envisage plutôt un studio au centre ville.

Nous verrons bien. Je lui souhaite tout le bonheur de monde et tous les succès possibles... peut être un jour nous croiserons-nous à nouveau... peut être pas.

(1) Quelques années après, dans nos derniers contacts, elle m'avait envoyé un sms lors de la rediffusion du film à la télé.

(2) L'école avait organisé une fête pour mon départ. Au moment de danser, alors que mon amie était avec quelqu'un et moi avec ma copine, nous nous sommes échangés un long sourire tout le long du slow.

08 janvier 2008

Barcelone

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Photo L'Internaute Magazine / Stephane SILVI

 

Il y a un an, jour pour jour, je commençais mon séjour à Barcelone.

Comme le temps passe ! Mais si tout va bien, j'y fais une escapade ce weekend.