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25 août 2007

Mémoire d'outre-temps

Il y a une semaine, déjà, j’étais dans le département des Landes, où je suis né et où j’ai vécu les dix premières années de mon existence.

 

Invités à un repas retrouvailles avec des amis de l’Armé, mes parents ont profité de l’occasion pour passer voir, dans un autre coin des Landes, les amis d’antan.

 

Ayant quittés ces terres un mois de juillet 1995 - un certain Jacques Chirac venait d’être élu président de la République avec son sourire et ses pommes – sans jamais trop pouvoir/vouloir y revenir depuis, retourner sur les lieux de mon enfance crée un sentiment étrange.

 

Circulant lentement en voiture sur les petites routes de campagnes de notre ancien village, nous regardions pensif les maisons de ces gens que nous avions côtoyés un temps. Tiens, voilà la maison de M.J., ici habitait C.F. avant que ses parents fassent construire plus loin, là l’exploitation agricole des parents à T. etc, et là, étrangement, mécaniquement, les souvenirs défilent dans ma tête.

 

Nous habitions, mes parents, ma sœur et moi, dans une belle « petite » maison (et le grand terrain qui va avec), dans ce beau petit village gaulois que je ne citerai pas ;-)

 

La forêt qui bordait notre grand terrain de derrière nous offrait, à mes amis et moi même, de vastes chemins à emprunter (nous tentions de découvrir la « cabane aux 7 pièces » que nos frères aînés prétendaient avoir découvert) et de nombreux sites où construire des cabanes que nous n’achèverions jamais. Peut être vient-elle de là cette (mauvaise ?) habitude que j’ai de commencer les choses et de jamais les faire aboutir...

 

A l’avant de la maison, sur la route qui longeait toutes les maisons du lotissement, je fis mes premiers pas au vélo. Il fallût toute la patience de mon père et le regard de mes amis, qui bien que plus jeunes savaient déjà faire du vélo sans roulettes, pour que je finisse par prendre mon courage à deux mains, ou disons à deux pieds, et me mettre à pédaler lorsqu’on me père lâchait ma bicyclette. C’est aussi sur cette route que se promenait parfois le cochon de l’éleveur du coin, Henri, lorsqu’il quittait la vigilance du maître. Enfin, c’est sur cette route que passait le bus qui nous amener vers les tristes bancs de l’école sur lesquels nous attendions les toujours trop courts, moments de récrés et de repas.

 

Je pourrai en dire plus sur cette période, notamment sur mes compagnons de jeux mais il me faudrait plus qu’un billet et ce n’est pas l’objet de celui-ci.

 

Les souvenirs, ces fragments du passé qu’on revisite avec nos sentiments et notre perception du temps présent, vous font naître - parfois - un sentiment de nostalgie. La nostalgie du fameux « bon vieux temps ». Mais la nostalgie est-ce nécessairement quelque chose de triste ? Je ne sais trop. Les souvenirs s’entassent au fond de notre mémoire. Notre mémoire n’est pas un simple disque dur d’ordinateur, la mémoire est joueuse, la mémoire est tricheuse.

 

Joueuse parce qu’elle vous envois des fragments de souvenirs quand vous vous y attendez le moins, lorsque votre esprit est rêveur, peu occupé. C’est un peu l’exemple de la madeleine de Proust. A contrario c’est toujours lorsque vous cherchez des noms (ou que vous vous concentrez sur un événement), que votre mémoire joue aux abonnées absentes ! Tricheuse aussi, parce que le souvenir en question n’est jamais la copie émotive (et/ou sensorielle) exacte de l’instant T-1 au cours duquel vous avez vécu et ressenti la chose. C’est plutôt une version transformée par votre ressenti de l’instant présent (T), c'est-à-dire quand vous visualisé à nouveau l’image de l’instant T-1.

 

Mouais… c’est compliqué tout ça ! Alors revenons au week-end dernier (l’instant T-1) que je réécris avec mon esprit d’aujourd’hui (instant T), en sachant que le passage de la pensée à l’écrit amène à quelques arrangements…de l’esprit. Mais par le Saint-Esprit, quel esprit tordu !

 

Bien, redevenons sérieux et laissons les forces de l’esprit pour les chevaux du temps. On peut dire qu’ils sont passés vite ceux là ! 12 ans que j’ai quitté les Landes, près de 6 ans que je n’y suis plus du tout retourné, et les choses ont changé et les gens aussi. Sur les visages, on voit que les années passent. Mais dans le fond des yeux, on y lit aussi le plaisir de revoir des amis trop longtemps partis. Ah les retrouvailles ! Toujours l’occasion de se mettre à la page sur ce qui se passez chez les uns et les autres, et les autres sont nombreux quand il s’agit d’un village. Machin s’est marié, X et Y ont divorcés, la Petite vient d’avoir son premier enfant… alors que je la vois encore avec ses 16 ans quand moi j’en avais 10.

 

Là haut nous regardent les êtres chers disparus trop tôt, quelque soit l’âge où ils se sont endormis. Les souvenirs fusent et les yeux sont humides… de rires et de pleurs. Je regarde les photos du passé. Un fils - disparu pour les uns, un ami perdu pour moi – entouré de ses sœurs, dont l’une devait être mon âme sœur, disaient nos parents lorsque nous étions enfants.

 

Le temps passe, les gens changent,

Reste une terre chargée d’émotions,

Le temps de notre seule existence.

La vie ? Mais quelle belle création! 

17:50 Publié dans Récit de vie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : mémoire

15 août 2007

Retour de Metz

Me voilà revenu d'une petite semaine bien sympathique en Moselle, dans la ville de Metz.

Je n'ai pas eu beaucoup de chances du côté météo. J'ai eu le soleil le jour de mon arrivé et le jour de mon départ, tout juste de quoi dire que là haut il fait beau... des fois, les autres jours c'était au mieux de la grisaille, au pire de la pluie.

Le trajet en train a été long, 11h de train, surtout à l'allé où voyageant de nuit, j'avais pris une couchette. Impossible de dormir tellement il faisait chaud. Peu habitué au mouvement du train trouver le sommeil, je n'ai cessé de chercher une position idéale pour dormir... sans gros succès.

Mais mis à part cela, mon séjour s'est bien passé. Laurent, le grand ami que j'ai rencontré lors de mon passage à Vittel il y a 12 ans de ça, m'a accueili dans son appart et m'a servi de guide dans la ville.

J'avoue avoir été agréablement surpris de Metz. Je m'attendais à quelque chose de triste, mais la ville est tout à fait charmante. Il y avait du monde, quand il ne pleuvait pas bien sûr, et le centre-ville donne l'occasion de promenades sympatoch. Vraiment, j'ai trouvé la ville mignonne tout plein (ok, ça se dit pas mais bon...). Je regrette un peu de n'avoir pas fait plus de photo, mais j'avais déjà l'impression d'être un vrai "takataka", un de ces touristes japonais en train de photographier à longueur de journées...

Ca a été l'occasion de faire la connaissance de la petite bande d'amis et d'amies de Laurent, de mettre des visages sur des noms ou de faire connaissance de personnes que j'avais vu dans des cours métrages réalisés dans le cadre des cours des Beaux-Arts de Metz. Une bonne petite équipe, une bonne petite ambiance.

Parties de cartes, jeux de société "à la con" (ou délirants), une partie de laser-game, bons repas (dont une fondue, des ailes de poulet à l'anis, des nouilles chinoises), promenades en ville et bonnes discutions, sont les recettes d'une bonne semaine de vacances.

Voici quelques photos...

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 Le Temple des Protestants

 

 

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Eglise Sainte Ségolène      ;-)

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Dans la cathédrale de Metz

22 juillet 2007

Peintre en bâtiment

Voilà cinq ans maintenant que je passe mes étés à travailler dans le BTP (bâtiment et travaux publics) au sein de l’entreprise familiale d’un de mes oncles. Je précise familiale parce que mon oncle emplois à plein temps son frère, son beau frère et son neveu, en plus de quelques autres salariés. La petite entreprise est spécialisée dans la peinture et la pose du sol, ce qui n’empêche pas de temps à autre et selon les circonstances, de faire du placo ou du carelage.

Je me souviens encore de mes débuts dans l’entreprise. Il y a cinq ans de ça, le soir même des résultats du baccalauréat, mes parents m’achetèrent un billet de train à destination de Toulouse, pour rejoindre ma sœur et commencer à travailler pour mon oncle. J’ai eu les résultats le vendredi à 17h, et le lundi 9h, j’étais sur le chantier à poser du parquet.

Je n’avais jamais travaillé de ma vie, je ne savais rien faire de mes mains (au point que mon père dit toujours que j’ai « deux mains gauche et que des pouces ») mais ma mère ne concevait pas (et ne le conçoit toujours pas) qu’un adolescent ou jeune adulte, à partir de 17/18 ans donc, ne bosses pas l’été pour gagner son pain et affirmer ainsi son autonomie. Pour moi, il s’agissait surtout de subvenir à mes besoins durant l’année universitaire, ma mère aimant à répéter qu’elle n’est pas Rotchild. Je n’ai jamais discuté cette conception, cette valeur de mes parents pour le travail d’été et l’autonomie. Quelque part j'y souscrit, tout en respectant que d'autres ne la suivent pas.

En repenssant à ces cinq derniers étés, je me dis que l'expérience est formatrice et humainement enrichissante.

Je n'étais pas du tout bricoleur, à l'inverse de mon père qui a des "mains en or", et j'ai pu apprendre à peindre et à poser divers types de sols (parquet, dalles mocquettes, lino). Loin d'être devenu l'as de la peinture, mon expérience m'a quand même permi d'aider mon père à refaire la maison qu'ils ont achetés (peinture et sols) et à changer le sol de la maison d'une tante. Et je sais que si un jour j'ai l'occasion d'avoir ma maison, je serai capable de faire quelques petits trucs, ça sert toujours.

Actuellement étudiant et envisageant de travailler dans le secteur des services (publics) donc dans une activité "intellectuelle" (col blanc), le travail manuel (et notamment le sol et la peinture) a cette particularité de permettre à l'ouvrier de voir le résultat de son travail et de s'en satisfaire. On a le plaisir qu'on peut diront peut être certaines mauvaises langues, mais quel plaisir de voir une pièce terminée et de savoir le temps passés et les enmerdes qu'on a du se farcir !

C'est ma première grande expérience professionnelle. Bien que travaillant en famille, j'ai appris ce qu'était les contraintes du quotidien de la vie laborale. Je pense bien sur aux respects des horaires et des délais impartis, nous emmenant de temps à autre à rester plus tard sur le chantier qu'il nous faut terminer. Je pense aussi aux problèmes de circulation et de stationnement rencontrés (1). Je pense aussi aux conditions de travail pas toujours dès plus facile (travail en extérieur lorsqu'il fait bien chaud, absence de chiottes et d'eau (2)). Mais je pense surtout à l'apprentissage des contraintes humaines.

On est tous différents, on a tous notre caractère. Certaines personnes sont faciles à vivre, et d'autres moins. Famille ou pas d'ailleurs. Je n'ai jamais eu de problèmes avec les gens de ma famille avec qui je bosses, mais mes oncles/chefs d'équipe ont tous une pédagogie et un comportement différent. Pour l'un, diriger c'est gueuler dessus et te donner les tâches les plus ingrates, pour un autre, diriger c'est expliquer, montrer et faire confiance, pour un autre enfin, c'est donner les consignes et déléguer etc.

De même, avec les autres ouvriers (non de la famille eux) ou les intérimaires, il faut savoir composer avec la nature des gens: ceux qui vous posent des questions et ne vous écoutent pas, ceux qui vous parle de leur trucs et cherche à vous en mettre plein la vue, ceux qui te prennent de haut, ceux qui n'aiment faire qu'une tâche et te refilent les autres etc. Là par contre j'ai eu un problème avec un "saisonier" comme moi, qui me prenait de haut et croyait peut être qu'il s'agissait là d'un combat de coq. Enfin, il faut du savoir faire avec les clients, les architectes, d'autres corps de métier qu'on parfois très peu de respect pour le travail des autres (3).

Travailler dans le bâtiment et particulièrement dans la peinture c'est un insoupçonnable voyage dans la hiérarchie sociale et les divers milieux sociaux de sa propre ville. Autrement dit, on rencontre d'un quartier à l'autre, différents milieux sociaux. J'ai une assez bonne mémoire des endroits où j'ai travaillé tout au long de ces cinq derniers étés, je n'en dirai pas autant des noms des rues et du nom des clients (leur visage par contre). Nous avons travaillés dans des entrepros (4), dans des maisons de retraites et des crèches (5), dans des résidences en construction, dans des villa à la campagne (plutôt des jeunes cadres et classes moyennes aisées), dans des bureaux (6), dans des quartiers plus populaires (7), chez des particuliers (8) etc. Un bel panorama en miniature de la société et de ses composantes, dans une grande ville comme Toulouse.

J'y ais rencontré des gens intéressant (je pense notamment à R.B. dont j'ai toujours apprécié les discutions politiques en dépit de son extrémisme, de son catégorisme, JFT pour ses connaissances en informatique et toutes ces vieilles manies devenus rituels) des situations parfois douloureuses (humiliation, blaggue douteuse) mais aussi de très bon moments. C'est par respect pour tout ces gens là, et en mémoire à mon grand père, que j'envisage de travailler mon mémoire de 4ème année sur le secteur du BTP toulousain.

* *

(1) Pour le coup je me souviens d'un jour où je devais garder une place de parking vide le temps que mon oncle fasse le tour pour s'y garer, et une femme pressée en voiture, m'a demandé de la laisser se garer et m'a fait sortir de la place en m'intimidant par son forçage à la voiture. Je me souviens aussi d'une fois où avec mon oncle nous avions fait le tour d'un quartier 5,6 fois le temps qu'une place se libère.

(2) Lors de mon premier chantier, c'était dans une résidence en construction, nous devions poser le parquet dans une trentaire d'appartements et trois villas.  Plusieurs corps de métiers se cotoyaient, parmi lesquels des façadiers. A chaque fois que nous rentrions dans un appartement, il nous fallait garder notre respriration  au passage des toillettes car elles avaient été baptisées par un des façadier et comme il n'y avait pas de chasse. Le pire c'est que les gens refusent de nous mettre l'eau pour éviter qu'on use les toilettes et lavabos...

(3) Et comme le travail du peintre c'est généralement la finition, à nous de rattraper la merde des autres. Je vous parle même pas des incohérences lié à la non coordination des corps de métier, et surtout à leur non respect des délais.

(4) Certains en construction, dans l'un d'eux j'ai ballayé l'équivalent d'un terrain de foot), d'autres où on nous demande de corriger quelques merdes d'où la devise d'un de mes oncles "peinture sur merde = propreté".

(5) Concernant les deux maisons de retraites, quelques anecdotes. De la première je me souviens de la directrice qui nous refusait tout (style laisser le vieux lino à l'entrée le temps d'une soirée) et nous mettait la pression sous prétexte pour qu'on avance afin d'éviter à tout prix l'accident d'une personne âgée, tout ça pour éviter qu'elle, elle soit enmerder. Je me souviens surtout d'une pauvre femme qui s'est mise à pleurer pendant que je changeais sa barre de seuil, me disant que ses petits enfants ne vennaient pas la voir. De la 2nde, plus folklorique, je me souviens des pensionnaires nous demandant dès qu'ils nous voyaient un "je peux passer ?" marrant, mais répétitif et lassant. Des pensionnaires "malades", l'une avait la phobie de la poussière et la peur de glisser (à tel point que vers la fin, on lui répondait dès qu'elle demander à passer, qu'elle allait vraiment tomber mais quelque chose de grave et là elle souriait et fermait sa porte violament...cette femme était instit à l'origine), l'autre qu'avait la phobie des cafars et qui refusait qu'on lui change de barre de seuil en me parlant de cafards volant etc, 2 personnes qui volaient les photos des autres, une pauvre femme qui apeurée en nous voyant, une femme touchée par l'alzeimer nous répétant qu'elle venait de telle ville... un vrai mouroir ces maisons de retraites!

(6) où avec mon cousin nous ne cessions de passer devant le bureau de jeunes femmes ma foi bien mignones, portant les cartons de mocquettes.

(7) Dans un appartement où il nous fallait tout repeindre et refaire le sol, moi je me suis tappé le nettoyage de la cuisine plein de tâches de graisses, et de la salle de bain. Soyons clair, je n'amalgame pas les classes populaires avec la crasse l'insalubrité etc, en réalité, ce sont des personnes à la limite de l'exclusion qui habitent dans cette rue. Mon oncle me raconte d'ailleurs que l'entreprise y retourne souvent, dès qu'un locataire est foutue dehors ou s'en va... .

23:35 Publié dans Récit de vie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : bâtiment

05 juillet 2007

Bienvenue, bienvenido, benvingut, welcome

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Ami, parent, lecteur de passage...

Par connaissance ou par simple hasard lors de ton voyage interminable sur le Web, tu es tombé en ce lieu étrange qui me sert de blog. Un blog c'est cette sorte de journal de bord personnel que l'on rend plus ou moins accessible à tous sur le web. En quelques années, c'est devenu un véritable phénomène de société...

On y traite toujours plus ou moins de soi: certains dévoilent beaucoup (trop ?) de leur intimité, d'autres se contentent de superficialité. Certains aiment partager leurs réflexions plus ou moins personnelles, les récits de leurs aventures quotidiennes plus ou moins véridiques ou fantaisistes, se montrer en photos ou montrer des gens et des choses qui leur tiennent à coeur etc.

De facto, monter et alimenter un blog est un acte authentiquement individualiste, teinté d'un brin d'égocentrisme avec malgré tout, et c'est là un fait non négligeable, un désir de partage, de communiquer, d'échanger... L'humain est un être social, ses activités restent sociales.

A l'image de ces millions de lieux du 4ème territoire (après la terre, la mer, l'air, voilà venu le net), ce blog suivra ces même principes. Ni mieux, ni pires.

 

Ceci étant dit, le lecteur me permettra m'expliquer sur certaines choses...

  • L'URL du blog, "dune-terre-a-l-autre".

Depuis tout petit, je suis un passionné de sciences fiction. Filmes, romans, nouvelles, jeux d'ordinateur, j'ai toujours baigné dans la SF. Ce n'est pas le registre préféré des mes parents, loin s'en faut. C'est plus celui de mes cousins et amis. Parmi les grandes oeuvres de SF, il y a un d'incontournable, qu'on catalogue habituellement parmi les "classiques", il s'agit de la grande oeuvre de Frank Herbert : le Cycle de Dune.

Découverte d'abord sous forme de jeux d'ordinateur sur un vieil Amiga 2000 , puis par film en trouvant un beau jour la cassette vidéo dans les rayons d'un hypermarché, et enfin par livre lors d'un repas de mes parents chez des amis, l'oeuvre de Frank Herbert n'a cessé de me passioner et de me marquer.

Tu trouveras donc ici même beaucoup de petits clins d'oeil à ce livre....

  • Le titre du blog, "Souvenirs d'Afrique - ...

Lors de mon adolescence j'ai eu, de par mon père, la chance d'aller vivre en Afrique pendant 2 ans. Pour être plus précis, à Djibouti, ce tout petit pays situé à la Corne de l'Afrique. Vivre autant de temps, à une telle époque de sa vie, dans un monde étranger, ça vous marque à vie.

Aussi étrange soit-il, j'ai longtemps qualifiés mes 2 ans là bas par deux termes : l'Exil et l'Eldorado. Exil, parce qu'il m'a fallu quitter mon pays et surtout mes amis, par décision paternelle. Pour être plus dans le vrai, un vote a eu lieu dans la famille et je fus le seul à dire non. Bien entendu le terme est impropre et surement une insulte à tous ceux qui ont du réellement quitter leur pays par force. Exil aussi parce qu'une partie de mon séjour là bas, je vivais en marge, en solitaire dans un contexte que j'expliquerai. Eldorado, parce qu'évidament (voir paradoxalement après le premier terme) ce fut presque deux ans de vacances. Là encore, il me faudra expliquer le pourquoi du comment, le contexte social etc...

Pour beaucoup de gens qui ont connu l'Afrique, une telle période est vue comme "une parenthèse dans le vie". Lorsque vous êtes adolescent, c'est un des moments clés de votre vie. Ne pouvant employé ce terme de parenthèse entendu de la bouche d'un grand avec une connotation négative, j'ai préféré/je préfère employé le terme d'Eldorado, en clin d'oeil à Candide de Voltaire (que j'ai justement étudier à cetté époque). Pour ceux qui s'en rapellent, Candide découvre l'Eldorado en Amérique latine, s'y sens comme un paradis terrestre mais sait qu'il ne peut y rester. Il est appelé ailleurs à trouver et cultiver son jardin.

Cinq ans se sont écoulés depuis mon retour de Djibouti. Les occasions n'ont pas manqués pour que je puisses écrire quelques lignes, quelques pages sur mes "aventures", et pourtant je me suis refusé à l'exercice. Il faut dire qu'entre temps j'ai rencontré d'autres contrées et d'autres personnes. La vie continue. Or tout récemment, lors d'un séjour à Barcelone m'est venu cette envie d'écrire une histoire, de replonger un peu sur mon passé. J'en profites pour remercier un quidam lambda et son histoire de bateau, il y est pour beaucoup dans mon envie de me remettre à écrire.

J'ai toujours eu un rapport particulier avec la mémoire. J'ai beaucoup de souvenirs d'enfance et d'adolescence, les images et les évenements me reviennent facilement. J'aime par dessus tout, la manière dont fonctionne la mémoire...comme une sorte de grosse commode avec plusieurs tiroirs à l'intérieur desquels se trouvent d'autres tiroirs. On en ouvre un, on y trouve des objets qui vous ouvrent un autre tiroir et etc. Parfois un mot, un simple mot, me fait remonter à la conscience toute une série de souvenirs. Combien de fois, en cours de probabilité, en laissant vagabonder mon esprit (ce qui montre à quel point la matière me passionait lol), je passais d'un mot à l'autre avec une tirade de souvenirs !

Parce que pour moi oublier son passé, c'est renier une partie de soi même, j'attache une réelle importance à cultiver les souvenirs. Cependant, s'interresser au passé n'implique pas de ne pas se projetter vers le futur. Ceci m'amène à m'expliquer sur l'expression "Pensées d'Europe".

  • ...Pensées d'Europe".

Je suis européen de par ma naissance et je suis européiste de par mes convictions politiques. Parce que je suis né en France et parce que je suis d'origine espagnole, je suis européen. Parce que je suis socialiste et à travers mon histoire (d'où l'importance du passé), je suis européiste.

Ah mais ca y est, le grand mot est laché. Politique. Il en sera également question sur ce blog, directement lorsque je parlerai de l'actualité française et européene, ou indirectement en parlant de certains souvenirs. La politique ce n'est pas juste une question de gauche et de droite, d'élections ou de stratégies personnelles. La politique c'est l'attention que porte un citoyen au monde social qui l'entourre. La politique c'est la citoyenneté au quotidien.

  • Quelques règles élémentaires.

Ce blog est ouvert à tout le monde, mais les commentaires seront contrôlés. J'ai l'expérience du web et je sais que des oiseaux de mauvaises augures parfois déposent leur petites crottes et puis s'en vont.

Bien qu'il soit question de mes idées et de mon passé, je ne compte pas étaler au grand jour mon identité personnelle. Il n'y aura pas de photo de moi. Lorsque je parlerai de gens qui me sont proches, ce sera toujours par des initiales.

A côté de cela, j'aborderai d'autres sujets tels que: les livres que j'ai pu lire et que je lirai, le style de musique que j'aime, et aussi le cinéma. Je suis un passionné de cinéma tout en n'étant pas cinéphile averti (le gros connaisseur).

Je vous ferai part également, mais partiellement seulement, des mes projets "artistiques" (avec les guillemets qu'il faut) puisque j'écris quelques scénario et parfois quelques nouvelles.

J'essayerai de poster le plus régulièrement possible. Un post par semaine peut paraitre peu, mais constitue un premier défis pour moi.

* * *

J'ose espérer que tu apprécieras mes billets, mes anecdotes, mes analyses et que tu prendras plaisir à me lire.

En attendant de te lire et de converser avec tous ceux qui voudront bien poster un petit mot, reçois mes bloggesques salutations

Bon plaisir pour les uns, bon coup de passage pour les autres.