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23 septembre 2010

Un certain malaise

Témoignage d’une amie qui vient de sortir d’une école d’administration, dont je terrai le nom, qui révèle une certaine dérive et l'état d'esprit du moment.

« A l’école, on nous vend les services chargés des étrangers. On nous assure que si l’on accepte ce type de postes, on reçoit une prime et surtout ça sert notre carrière future. On prouve quelque part sa loyauté d’agent public à l’Etat ».

« Durant l’année on a eu quelques études de cas sur la situation d’étrangers en France. Il nous fallait décider si la personne pouvait rester ou si l’on devait l’expulser. Le sort des personnes avait déjà été scellé. C’était juste pour nous donner l’habitude de traiter ce genre de dossiers ». 

« Pour moi, et dès l’arrivée à l’école, il n’était pas question de bosser dans ces services là. Je crois que j’aurai démissionné de l’administration si j’avais été affecté là dedans. Pour la période de stage on m’a d’abord proposé ces services mais j’ai pu changer de stage avec un prétexte bidon ».

« C’est fou comme l’école révèle la personnalité des gens ! Certains prenaient l’exercice d’étude de cas sur le ton de la rigolade, et jouaient même à celui qui en expulsait le plus. J’étais assez mal à l’aise sur ce sujet. Beaucoup de ceux qui avaient une formation juridique ne comprenait pas mon malaise, pour eux il s’agissait juste d’appliquer la loi. Au final, ces services ont été pas mal demandés quand même».

« Quand on vient d’une formation comme la notre, où l’on nous habitue à un certain esprit critique, à une certaine introspection, et qu’on voit ça, on se dit qu’on nous formate quand même pas mal. Lors des oraux de sortis, ils insistaient beaucoup sur la loyauté et le devoir de réserve ».

23:10 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (9)

18 septembre 2010

Petite révolution cubaine

Ces dernières semaines, quelques dépêches concernant Cuba laissent apparaitre les changements qui touchent le régime et l’économie castriste, en place depuis 1959, initiés par Raul Castro depuis son arrivé en 2008.

Face aux difficultés économiques et financières que traverse l’île depuis 1991 (au moins) et aux pressions politiques autant internes (contestations) qu’internationales (blocus américaine, pression européenne), Raul Castro a lancé quelques timides réformes.

Citons parmi celles-ci, la distribution de certaines terres agricoles aux paysans, l’abandon de l’égalitarisme salarial, l’assouplissement des règles de circulation des cubains vers l’étranger, la possibilité d’accéder à internet et autres produits de consommation (ordinateurs, scooters), et la libération de prisonniers politiques.

Et là, après avoir lu Fidel Castro admettre dans un entretien que le modèle cubain ne marchait même pas pour ses habitants (avant toutefois de se rétracter), on apprend que le régime entend licencier 500 000 fonctionnaires (sur 5 millions) et développer le secteur privé (occupant actuellement 590 000 personnes).

Si on peut supposer que la réforme sera progressive et limitée, cela reste tout de même un symbole : un des derniers bastions communistes au monde prépare sa conversion à l’économie de marché. J’entends déjà quelques néolibéraux bien suffisants clamer la victoire définitive du capitalisme, amalgamant au passage « économie administrée » et « gestion socialiste de l’économie de marché ».

La survie du régime castriste presque 20 ans après la fin de l’URSS, qui lui apportait une aide financière et matérielle conséquente, malgré un embargo économique des Etats-Unis qui lui prive l’accès à biens des ressources, relève pourtant de l’exploit. Je me demande d’ailleurs si des économistes et des sociologues ont déjà pensé à étudier cette « économie de la débrouille », ces stratégies d’adaptations et de survie.

Reste aujourd’hui à savoir si ces réformes économiques traduisent un début, même embryonnaire, de transition politique ou une simple fuite en avant de la part des responsables cubains.

En sciences politiques, on admet au moins trois modèles de transition politique :

-      Une transition de rupture, regroupant les opposants radicaux et modérés d’un régime donné. C’est le cas du Portugal en 1975 ou de Cuba en 1959.

-      Une transition négociée, menée par l’opposition modérée et les réformateurs du vieux régime. C’est le cas de la Transition espagnole, pactée par l'ex franquiste Adolf Suarez et les socialistes alors mené par Felipe Gonzalez.

-      Une transition contrôlée, aux seules mains de réformateurs du régime qui doivent ménager les « durs » du régime. C’est le cas du Chili vers la fin de l'ère Pinochet.

Pour l’instant, Raul Castro semble plus s’inspirer de Deng Xiaoping, le dirigeant chinois qui a ouvert la Chine à l’économie de marché, que de Gorbatchev, qui lui avait tenté de réformer économiquement et politiquement l’URSS. On peut tout à fait imaginer, à moyen et long terme, un régime cubain économiquement libéral et politiquement autoritaire. Et je suis persuadé qu’une telle situation recevrait l’appui des autorités américaines. L’inconnu resterait alors le rôle de la communauté cubaine en Amérique.

ERRATUM: un site intéressant sur la situation cubaine vu par les opposants du régime (dont les socialistes démocratiques), par contre c'est qu'en espagnol. http://partidoarcoprogresista.org/fr/

10 septembre 2010

La réforme des retraites du PS


Les propositions du PS pour nos retraites
envoyé par PartiSocialiste. - L'info video en direct.

20:38 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

16 août 2010

La crise du capitalisme en images

Trouvé sur le blog d'Abadinte

02 juillet 2010

Un objectif, une méthode

Note à destination des militants de ma section en vue d'adopter une méthode et un calendrier de travail pour les socialistes, dans l'optique des prochaines municipales.

En mars dernier, le Parti Socialiste et ses alliés ont remportés les élections régionales. De l’avis de nombreux militants, cette victoire confère au PS et à la gauche en général une responsabilité particulière : celle de réussir l’alternance en 2012 au niveau national – et c’est l’objectif de nos conventions thématiques, de la préparation du projet socialiste et de l’organisation des primaires ouvertes – et en 2014 en ce qui concerne X (ma commune).

Les dernières réunions de section ont montrés que si nous sommes tous d’accord sur l’objectif – notons bien que gagner une élection n’est pas une fin en soi mais un préalable à l’action – nos approches diffèrent sur la méthode à employer pour atteindre cet objectif. Un des désaccords concerne la relation entre le PS et les autres composantes de la gauche locale et/ou acteurs de la vie locale. Certains souhaitent associer nos partenaires d’emblée à l’élaboration d’un programme commun, d’autres privilégient a contrario un travail interne comme préalable à l’ouverture.

La proposition que nous faisons se veut une synthèse entre ces deux positions. Elle est justifiée entre autre par l’agenda politique à venir. En effet, si l’élection municipale a lieu au printemps 2014, la section sera mobilisée par les primaires (fin 2011) puis les élections présidentielles et législatives, trois moments politiques qui ne favoriseront pas vraiment, à notre avis, un rapprochement politique local.

Ainsi nous proposons une méthode de travail en deux temps :

 

Septembre 2010 – Fin 2011

Septembre 2012 – Début 2014

Nous consacrerons certaines réunions de section (un sur deux ou une sur trois) sur un thème précis (préalablement défini) avec l’intervention en introduction d’une ou plusieurs personnalités reconnues pour leurs expertises sur le sujet traité.

 

L’intervenant est là pour nous donner une grille de lecture ainsi que des connaissances devant nous permettre de travailler sur le sujet  rapporté à Castelginest. Il y a aussi un objectif de formation et de partage d’information.

 

Une position commune issue de nos travaux collectifs sur le sujet, sera adoptée lors des réunions thématiques suivantes. Ces positions communes ne constitueront pas le projet local des socialistes en tant que tel mais une base de discussion pour la deuxième phase.

Nous contacterons nos partenaires locaux ou tout acteur local s’inscrivant dans la famille des progressistes, pour lancer des réunions de travail communes.

 

En lieu et place de  certaines réunions de section (un sur deux ou une sur trois), nous organiserons ces réunions communes. De ces réunions doit émerger le projet collectif en vue des municipales

 

Des négociations devront être menées pour constituer une liste unique de la gauche et s’accorder sur un dispositif de ratification du projet.

 

Il est indispensable que le/la premier(e) des socialistes, élu fin 2013, s’inscrive dans cette démarche et non en porte à faux.

Les thèmes traités pourraient être les suivants: l’urbanisme, l’environnement, les transports, la culture, l’éducation, la vie associative, l’économie/finance etc. La liste n’est pas exhaustive.

Nous avons tous des thèmes de prédilection et d’autres qu’on maitrise moins ou qui ne nous passionnent pas. Mais il est important, dans la mesure où nous ferons venir des intervenants, que les militants fassent un effort de mobilisation. Par respect pour l’intervenant qui fait le déplacement.

Par cette proposition nous souhaitons relancer le débat, si possible en le clarifiant, et non le fermer. Toutes les critiques sont bienvenues. Idem pour les amendements ou les contre-propositions.

Mais une fois la méthode adoptée – celle-ci ou une autre – par tous les militants réunis en assemblée générale, elle devient celle de tous les socialistes.

20:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)